Blood+ A - Actualité manga

Critique de la série manga

Publiée le Lundi, 09 Avril 2018

Blood est à l'origine un film d'animation de 2000. Par la suite ont été produits de nombreux spin-off et autres dérivés que ce soit sur papier ou console, et même en live. Blood + A (A pour Adagio) entraîne Saya et Haji sur les traces de Diva, dans la Russie des Romanov, juste avant la Révolution Bolchevique.



Russie, 1915, Saya et Haji se font passer pour un duo de violoncellistes venus intégrer l'orchestre de la cour royale. Leur but est évidemment d'éliminer les vampires, et sujets de Diva, ayant infiltré le palais. Sur place, Saya reçoit une lettre des Boucliers Rouges lui désignant sa première cible. Seulement, lorsqu'elle l'abat, cette dernière se révèle être humaine.



Connue pour son autre manga, Afterschool Charisma (ki-oon), Suekane Kumiko officie sur cet opus.
En 2006, elle reprend comme ses collègues Kisaragi Hirotaka et Katsura Asuka les personnages de Production I.G & Aniplex, à l'origine de la saga, avec peu de différences par rapport au design des autres productions.



Le scénario est plutôt court. L'épisode ne se déroule que sur deux volumes, proposant néanmoins un contexte très intéressant, plaçant la fin de la dynastie des Romanov sous le signe des suceurs de sang. Cette période qui a vu leur mystérieuse disparition ouvre à toutes les possibilités, surtout avec la présence de Raspoutine qui est une véritable manne pour les histoires les plus sombres et les plus glauques. On ne doute pas que les héros vont parfaitement s'impliquer dans cette vision. Malheureusement, le déroulement et l'agencement du récit souffrent de trop de défauts, la césure se produisant pile entre un volume 1 qui tient la route et un volume 2 où tout part en vrille.



En effet, les personnages secondaires qui servent à animer l'histoire apparaissent et disparaissent de manière aléatoire, nous amenant à nous demander pourquoi avait-il besoin d'être présent s'il suffisait juste après de les kicker, sans explication ? C'est-à-dire qu'on ne les voit pas partir ou mourir, et encore moins cités par les autres pour signifier leurs départs. Pareil pour le découpage, les scènes s'enchaînant parfois sans sens, voire chronologie. Certains passent même d'un lieu à l'autre sans transition.



Sans compter qu'aucun personnage n'est dépeint de façon à le rendre intéressant. Leur comportement hyper lunatique agace. Saya ressemble bien trop à ce qu'elle est dans Blood + qui se passe un siècle plus tard, alors qu'on insiste sur le fait qu'elle était taciturne et décidée juste après le tragique massacre qu'a provoqué Diva dès sa libération. Ou encore Raspoutine qui passe de l'habituel homme machiavélique, transpirant le danger (ici, la barbe et le regard noir en moins) à une espèce de bellâtre geignard et malingre. Ça manque cruellement de charisme.



Concernant le design, c'est très graphique malgré quelques plans brouillons. Les proportions sont respectées. Le trait et la gestuelle donnent beaucoup de légèreté aux personnages. Ceux-ci sont accentués lors des scènes de combat, alternant efficacement dynamisme et flegme. On peut juste regretter que Haji ressemble parfois à un camionneur, loin du bel éphèbe dont il est inspiré d'après Takeda Seiji, un des producteurs du projet Blood +. Il y a aussi le manque de ressemblance entre Diva et Saya au début, et qui s'estompe finalement vers la conclusion. C'est un peu tiré par les cheveux.



En bref, ce manque cruel de logique et de cohérence générale détruit pas mal l'intrigue pourtant géniale. Tout va bien trop vite.
Il aurait mieux valu en faire un roman en un volume en prenant le temps de détailler tout cela. D'ailleurs, il semble que ce manga soit aussi un moyen pour le studio d'étendre sa vision de l'événement puisqu'il y est fait référence lors de l'épisode 17 de l'animé.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Persmegas

11 20
Note de la rédaction

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

14.00,10.00

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