All you need is kill - Actualité manga

All you need is kill : Critiques

All you need is kill

Critique de la série manga

Publiée le Jeudi, 26 Février 2015

Récemment au cours de la fin du printemps / début de l'été, nous avons eu droit à un petit buzz, celui de l'arrivée de All You Need Is Kill en France, et ce dans tous les états.
A l'origine de cette série nous trouvons un light novel de Hirushi Sakurazaka et surtout illustré par le talentueux Yoshitoshi Abe, l'homme derrière les animes Lain, NieA_7 ou encore derrière le manga Lucika Lucika, actuellement publié chez Ki-oon.
Suite à ça une adaptation manga a suivi en deux tomes dessinés tout de même par Takeshi Obata à qui l'on doit Death Note ou Bakuman et Ryosuke Takeuchi au scénario, à qui l'on doit notamment le scénario de ST&RS, actuellement chez Panini.
Enfin, chose plutôt rare, cette franchise s'est vu être déclinée au cinéma sous le nom Edge of Tomorrow, avec Tom Cruise en acteur principal, comme quoi ils croient en ce titre !

Nous allons donc revenir sur le manga et voir ce qu'il a dans le ventre.


     

L'histoire prend place sur Terre, mais à une époque où le monde est entré en guerre avec une civilisation extraterrestre, les "Mimics". De par leurs nombreux assauts qui font de grands ravages, les forces de l'ordre ont crée deux armées situées au Japon et aux États-Unis afin de combattre ces terribles monstres : pour ça, elles se sont renforcées avec un équipement de premier choix, des armures futuristes donnant de grands talents au combat, mais aussi des armes spécialement conçues pour déjouer les attaques des Mimics dont leur présence se fait bien trop grande, polluant tout ce qu'il se dresse sur leur passage.




Nous suivons donc Keiji Kiriya, un des plus récents membres de l'organisme qui rêve d'anéantir ces infâmes créatures pour retrouver un monde prospère. Alors que ce dernier se retrouve au combat, il va rapidement mourir, n'ayant rien pu faire ! Et, bizarrement, il se retrouve presque instantanément après dans son lit, à recommencer la journée de sa mort. Le jeune homme réitère et meurt de nouveau : l'histoire se répète et le voici condamné à vivre éternellement le jour de sa mort. Mais cette capacité ne peut-elle pas plutôt le mener vers la victoire ?
Vous l'aurez compris, All You Need Is Kill est typiquement ce genre de série qui trouve un concept plutôt novateur et intéressant dont tout se joue là-dessus. Petit à petit, notre héros va se rendre compte qu'il peut mourir autant de fois qu'il le souhaite, il se réveillera toujours au même lieu, toujours de la même manière avec toujours les mêmes éléments qui s'enchaînent. Après avoir bien compris que rien ne semble pouvoir arrêter cette boucle temporelle, Keiji va chercher un moyen d'obtenir la victoire sachant que tout repose sur ses épaules. Au départ cela commence par de simples conversations avec ses camarades, la moindre parole influant l'avenir, jusqu'à qu'il retienne le moindre mouvement de ses ennemis pour pouvoir déjouer tous les monstres. On se retrouve avec une histoire de type "effet papillon" avec ce principe de cause à effet et ce qui est intéressant c'est de voir comment le héros parvient à améliorer sa situation pour que la guerre soit gagnée, car il ne s'agit pas que de vaincre des monstres : étant une jeune recrue, il n'a pas droit à certaines armes, elles qui seront essentielles pour sa survie et il devra donc faire gaffe à son entourage et à ses arguments pour pouvoir mettre la main dessus. Et ainsi chaque jour se répète, chaque mot et geste est répété, le tout vers un espoir de victoire...




Mais les auteurs ne s'arrêtent pas sur cette idée-là et un autre personnage prend également de l'ampleur dans le scénario, notamment dans le second tome là où le premier a surtout pour intérêt d'établir le concept de l'histoire ainsi que de faire progresser le héros, aussi mentalement que physiquement. Cette personne, c'est Rita Vrataski, la dernière personne qu'il a aperçue lors de sa première mort. Mais qui est-elle réellement ? Comment cela se fait-il qu'une femme aussi jeune soit la seule à posséder la meilleure arme qui soit face aux Mimics ?



Dans le second volet, la première moitié se consacre essentiellement sur ce personnage afin de nous faire comprendre exactement son rôle dans l'histoire, mais surtout son lien avec Keiji, et ensemble ils se rendront compte que tous deux sont coincés dans une boucle temporelle, Rita aussi ! Ainsi leur vient à chacun cette expérience hors normes du combat, et côte à côté, les voici partir au combat afin de comprendre qu'est-ce qui les bloque dans le temps, même si pour cela il faudra qu'ils se rencontrent chaque jour, Keiji devant se présenter à Rita à chaque fois pour la même chose. Mais si leur destin est réellement lié, cela ne pourrait-il pas poser un problème plus grand dont ils ignorent encore l'existence ?




Ce qui fait plaisir à la lecture de ce manga, c'est qu'on sent que le tout est vraiment maîtrisé de bout en bout. On ne ressent pas le côté "adaptation" (ce qui arrive parfois sans même lire/voir le produit d'origine) et le titre possède une mise en scène particulièrement efficace que ce soit lors des combats avec un univers futuriste dessiné dans les moindres détails ou dans les situations dans lesquelles se retrouvent nos héros. Même si les journées se répètent, les cases ne sont pas les mêmes et on parvient tout de même à reconnaître cette journée sans fin. Il est aussi intéressant de voir comment devient mentalement Keiji au fil des jours, même s'il vit constamment la même chose un certain épuisement vient vite, à la limite de la folie parfois.



Comme dit précédemment, All You Need Is Kill se dote aussi d'un trait particulièrement fin, précis et donc agréable à l'oeil. Obata nous livre un contexte empli d'armures futuristes extrêmement bien détaillées, mais il en est de même des batailles contre les Mimics et de tous les dégâts que cela peut provoquer. Les personnages sont également assez émotifs et cela se voit déjà avec Keiji qui évolue aussi par sa manière d'être dessiné.





L'édition s'avère très bonne aussi pour ce titre, on voit que Kazé mise là-dessus et nous a fourni sans doute un des meilleurs produits de la gamme Shonen Up !, malgré le fait qu'il n'y ait pas de pages couleurs. Couplé à la sortie du light novel ainsi que du film au cinéma, le titre est un évènement à ne pas louper, car il est vrai qu'il est difficile de critiquer le manga, même si celui-ci aurait pu peut-être être un petit peu plus poussé vers la fin, mais bon.



Au final, All You Need Is Kill est une bonne surprise et un très bon moment de lecture. Avec un concept de base qui déjà devrait en attirer plus d'un, la sauce prend vite et on se retrouve happé par la lecture et la volonté de savoir comment Keiji va-t-il bien pouvoir sauver sa peau de cette prison temporelle. Une franchise dont il faut s'intéresser, et ce sur tous les supports !

Chroniqueur: Kiraa7

Note de la rédaction
Note des lecteurs
18/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

17.00,15.00

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