Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 26 Septembre 2024
Cela faisait environ quatre ans et demi, plus précisément depuis la sortie du tome 3 en novembre 2019, que nous étions sans nouvelles en France du manga Yarichin Bitch Club d'Ogeretsu Tanaka chez Taifu Comics. Mais il faut également rappeler qu'au Japon, il s'agit d'un boy's love que la mangaka poursuit à rythme lent: seuls cinq volumes sont sortis là-bas à ce jour depuis les débuts de la série en 2012, le cinquième tome datant de juillet 2022. Taifu Comics n'a néanmoins pas oublié l'oeuvre, puisque celle-ci a fait son retour en juin dernier avec le tome 4, qui plus est avec une jolie surprise: un petit artbook de 40 pages, regroupant des illustrations en couleurs des garçons de la série dans diverses situations: photos de classe, portraits, cosplay… le tout dans une très bonne qualité de papier et d'impression. Voila qui marque dignement le retour de l'oeuvre dans notre pays !
L'attente a beau avoir été longue, rien ne change du côté des nombreux héros de la série qui, encore et toujours, ne loupent aucune occasion de s'adonner au sexe en tout genre (partouzes en tête), de manière très libre, chose qu'ils démontreront surtout dans la dernière partie du volume, qui entame un camp estival promettant déjà d'être très chaud. Néanmoins, cette fois-ci, Ogeretsu Tanaka, quitte à être un peu moins explicite visuellement par moments, se permet aussi d'aborder des choses un petit peu plus sérieuses, avec un léger focus sur l'amitié unissant Kashima et Yaguchi depuis l'enfance et, surtout, la mise en avant d'un Shikatani pris dans une sale affaire de chantage par son vicieux professeur Matsumura. Même si Shikatani affirme ne pas en faire grand cas, ses amis du club restent décidés à le sortir de là ! Et même si le déroulement reste très, très simple et un peu rapide, ça a surtout le mérite d'amener un peu d'approfondissements sur Shikatani, sur son amour d'autrefois qui le fait encore un peu souffrir, et sur les difficultés qu'il avait pour assumer et vivre son homosexualité à l'époque.
Il ne faut toutefois rien attendre d'hyper profond, car ce qui prime avant tout dans Yarichin Bitch Club, c'est encore et toujours l'atmosphère très libre, décomplexée, dépravée, un peu déjantée et volontiers crue: les personnages se lâchent comme d'habitude, et celles et ceux ayant aimé les précédents volumes ne devraient pas déchanter.