Venus versus virus Vol.4 : Critiques

Venus versus virus

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 23 Novembre 2010

Lucia est en mauvaise posture face à Gai jusqu'à ce que Sumiré surgisse de nulle part pour venir s'immiscer dans leur affrontement. Oui mais, cette dernière arrive-t-elle vraiment avec les meilleures intentions ? Il semblerait que la demoiselle ait abusé de son pouvoir berserk, et qu'elle ne soit plus en totale maitrise de son corps !

Cette entame de quatrième tome commence donc sur les chapeaux de roues. Tout le monde est en plein combat, Sumiré court de tous les côtés, Lucia est en difficulté, et de nouvelles têtes font leur apparition dans la cohue ambiante. Pas le temps de s'ennuyer, mais ce ne sera que partie remise, malheureusement. Toute cette première partie aurait pu être rudement efficace si la perte de contrôle de notre héroine et sa transformation en berserk eurent été baignée dans une atmosphère plus sombre, ténébreuse, oppressante. Ce n'est hélas pas le cas et l'on en vient rapidement à trouver tout cela relativement fade. C'est d'autant plus frustrant que l'on pensait la série capable de jouer sur ce registre, comme elle nous l'avait prouvé il y a quelques chapitres de cela.

Cela se termine en tout cas sur une sérieuse défaite pour Venus Vanguard et il est temps de panser les plaies, qu'elles soient physiques ou morales. Lucia, notamment, a de plus en plus de difficulté à gérer son oeil gauche et tout ce qu'il représente. De plus, voir sa compagne entourée d'amies qui s'inquiètent pour elle ne fait que renforcer le sentiment de solitude dans lequel elle se perd en quasi-permanence. Bien qu'intéressant, cette remise en question s'étale sur pratiquement tout le volume et il faut bien avouer que l'on en ressort avec le sentiment d'un léger tirage en longueur. Ce n'est pas forcément ennuyant, mais l'on en vient facilement à se laisser distraire tant notre implication dans l'histoire est superficielle.

Pourtant, l'auteur nous livre ici quelques débuts de révélations, et se décide à faire bouger certains pions et en particulier Nahashi. Bon, jusqu'à présent, on ne sait pas vraiment quel destin lui sera réservé tant il reste muet quant à ses objectifs et ses motivations, mais c'est déjà un premier pas plaisant. De même, l'arrivée dans le récit des deux petites jumelles semble donner l'opportunité au lecteur de doucement mais surement assembler les pièces du puzzle que constitue l'intrigue principale.

A souligner tout de même un défaut sur le plan graphique, présent depuis le début mais qui ici se montre plus gênant qu'auparavant : la pauvreté perpétuelle des décors. Certaines scènes auraient certainement été mises en valeur de manière bien plus nette si les arrières plans avaient bénéficié de davantage de détails, de davantage de grandiloquence.

Arrivée à la fin de sa première moitié, Venus Versus Virus reste une lecture distrayante mais loin d'être inoubliable. Jusqu'à présent, il faut reconnaitre que le voile n'a pas encore été levé sur les tenants et aboutissements de l'aventure qui y est contée. Espérons tout de même que cela ne tarde plus trop, et peut-être que, du coup, la suite se montrera plus palpitante que ce qui nous a été proposé jusqu'ici.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Shaedhen
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs