Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 28 Mai 2013
Ça y est, le rêve de Haru se réalise enfin. Il va habiter avec ses deux frères, ce que pour l’instant leurs grands-parents refusaient ostensiblement. Mais mieux, beaucoup mieux. Ils vont partager un grand appartement avec Ren, le petit dernier, qui vient d’entrer au lycée. Au début, ce n’est pas chose facilement acceptée par Shima et Aki, surtout ce dernier. Haru va consacrer tout son temps libre à s’occuper de ce petit bout de chou fragile. Ren va vivre entouré d’un amour inconditionnel avec des repas préparés maison, un grand frère qui l’emmène et le dépose à l’école … Voilà un quotidien dont il n’avait pas l’habitude. Mais le petit détail qui tue, c’est que Haru embrasse toujours Ren, chaque matin et chaque soir. Sur la bouche. Si tout cela parait un peu logique aux yeux des autres et sans doute de l’auteur, car les étrangers sont « particulièrement démonstratifs » du point de vue des japonais. Oui, s’embrasser pour se dire bonjour paraît presque logique.
Mais il recommence, plus tard, sous l’effet de l’alcool Haru perd un peu sa maîtrise et on commence à apercevoir l’amour un peu trop fort qui le lie à son frère. Leur relation évolue tout au long du tome, lentement, tranquillement, et avec une logique qui rend le tout crédible. Ils sont vraiment attendrissants, et on a hâte de savoir la suite. Comment va pouvoir évoluer leur fraternité vers l’amour ? Et surtout, comment l’auteur va réussir à le faire de manière pas trop perturbante pour des lecteurs qui ont l’habitude de les voir en tant que frères. Ren s’attache aux gens et aux choses de manière imprévisible, trouve peu à peu ses repères dans un pays qu’il a pourtant songé à quitter. Et on ne sait toujours pas si Haru aime vraiment Ren comme un frère ou comme plus, ce n’est jamais sûr avec lui. En revanche, l’attitude fuyante de Ren devant les avances d’Haru semblent nous conforter dans l’idée qu’il y a plus qu’une admiration sans faille, pour lui.