Sleepy Princess in the Demon Castle Vol.2 : Critiques

Kidnappée et séquestrée dans une modeste chambre du château du roi-démon parmi nombre de créatures (pas si) terrifiantes, la jeune princesse est loin, très loin d'attendre avec impatience qu'Akatsuki le héros ou que d'autres vaillants humains viennent la délivrer. A vrai dire, elle s'en fiche complètement: tout ce qui lui importe, c'est d'améliorer son sommeil et le confort de sa geôle... et cela se fait très souvent au détriment des différents démons qui croisent sa route !

Après un premier volume particulièrement efficace et inventif dans son concept, ce deuxième tome ne change alors aucunement la donne, avec une nouvelle salve de chapitres indépendants qui, à chaque fois, proposent une nouvelle petite lubie de la princesse pour bien se reposer: se trouver une baignoire plus grande car la sienne est trop petite à son goût, supporter la chaleur estivale en cherchant un système de climatisation ou en se trouvant une matière plus agréable que le trop collant tissu de son lit, devenir toute petite pour pouvoir dormir plus facilement un peu partout, se concocter une nouvelle couverture, profiter des effets apaisants d'une fleur démoniaque quitte à totalement malmener cette dernière, s'épuiser dans un tournoi uniquement pour mieux tomber de sommeil après, analyser les couches des démons en provoquant quelques malentendus très gênants, dénicher de la lessive pour laver son drap, faire face à ses problèmes de peau sèche à ses cauchemars et à la paralysie du sommeil...

Mine de rien, il y a beaucoup de petite idées à exploiter autour du concept de l'oeuvre, et Kagiji Kumanomata le prouve très bien avec cette avalanche de situations de départ qui se renouvellent très bien et qui, à chaque fois, aboutissent à un flot de gags efficaces. Bien, notre chère Syalis n'y est jamais étrangère: il y a toujours de quoi sourire face à sa situation de "princesse prisonnière" où elle est en réalité très libre et se fiche royalement qu'on vienne la sauver, mais à cela il faut ajouter ses dons pour globalement se ficher des autres tant qu'ils sont utiles à son confort, pour manipuler les démons voire leur coller la frousse ou les tuer... et mieux vaut ne pas tomber sur elle quand elle est ivre, chose que l'on découvre ici ! Et tout ceci est, enfin, l'occasion pour l'auteur d'également nous offrir une salve de nouveaux démons parfois délicieusement insolites et qui, généralement, paraissent bien moins terrifiants que note chère princesse humaine elle-même, à l'image de l'adorable harpie qui aimerait juste faire des soirées pyjama avec les humains qu'elle a en affection...

A l'arrivée, Sleepy Princess confirme tout son potentiel comique avec ce deuxième tome. La recette, d'ores et déjà bien installée, ne change pas, mais Kagiji Kumanomata ne loupe aucune possibilité de gags, se renouvelle facilement (le contraire aurait été ballot après seulement deux volumes), et rend facilement attachant son petit univers.