Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 21 Janvier 2025
Le roi-démon kidnappé a pu être retrouvé à Kowloon et a été libéré, après que le malentendu avec l'adorable (si si) Agave a été levé, cependant Twilight, Syalis et les autres n'en ont pas encore tout à fait fini avec les conséquences de cette affaire !
Tout d'abord, car en l'absence du roi, la gestion du château démon a été confiée à un Hadès qui a considérablement accentué la stricte sévérité du lieu en lui offrant une allure démoniaque plus crédible... Mais heureusement (enfin, ça dépend du point de vue), la princesse otage est là pour s'assurer que tout redevienne comme avant, le résultat prêtant beaucoup à sourire tant la jeune fille, décidément toujours éloignée de son statut de prisonnière, a de l'influence.
Ensuite, parce que maintenant que sa discorde avec Twilight est levée, Agave n'a pas envie d'en rester là et compte bien rendre visite à son cher ami d'enfance... en loucedé, et en retrouvant vite sur sa route l'inévitable Syalis. S'en suivront alors, à différents moments du tome, une cohabitation illégale déjà riche en moments décalés et amusants, qui ne font que confirmer que la princesse des dragons est décidément un excellent nouveau personnage, redynamisant pas mal l'oeuvre.
Le plus ample événement du volume est toutefois encore ailleurs, dès lors que, sans trop savoir comment, la princesse-otage et le musicien maudit font un bond de dix ans dans le passé, avant de revenir dans un présent qui a complètement changé... Qu'ont-ils bien pu faire dans le passé pour que le présent change autant ? En faisant encore des bonds temporels, finiront-ils par retrouver le château démon et ses habitants tels qu'ils les connaissent ? Et trouveront-ils l'origine de ces voyages dans le temps ? Si, au fil des quelques chapitres de cet arc, les réponses aux différentes questions n'étonnent aucunement, l'auteur exploite ses idées de manière très efficace, tant cette partie a des choses à nous montrer. D'un côté, il y a de quoi se réjouir de voir le musicien maudit un peu plus en avant, et surtout de découvrir un peu (avec amusement et tendresse, il faut l'avouer) comment était Twilight dans son enfance au moment d'être intronisé roi. De l'autre côté, Kagiji Kumanomata enchaîne les bons petits gags, en exploitant évidemment toujours en premier lieu une Syalis qui n'en fait souvent qu'à sa tête, qui n'est pas du tout discrète et qui a toujours dans un coin de son esprit l'amélioration de son confort et de ses dodos. Et enfin, mine de rien, certains détails nous montrent à quel point Syalis s'est attachée à ce lieu (pas trop) démoniaque où elle est (plus ou moins) retenue en otage, sans doute parce qu'elle s'y amuse tout le temps (aux dépens des autres généralement, mais bon). un attachement que l'on ressentira encore dans certaines autres séquences du volume, notamment une séance de pêche où, même si elle fait toujours n'importe quoi pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques, elle est aussi la témoin privilégiée d'un moment aussi joli qu'embarrassant entre Twilight et Poséidon.
A l'arrivée, il y a beaucoup de choses à retenir de ce volume: des arcs bien pensés, des petits approfondissements bienvenus, la confirmation qu'Agave est le genre de nouveau personnage redynamisant très bien l'oeuvre... le tout, toujours sous une avalanche de gags parfois déjà-vus mais souvent inspirés, notamment parce que le mangaka y exploite toujours autant le caractère de Syalis et de son truculent entourage. On est là sur du très chouette Sleepy Princess, en somme !