Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 06 Août 2024
La vie d'otage dans un château occupé par de nombreux démons, ça a de quoi faire peur... enfin, sauf quand on s'appelle Syalis ! Voici effectivement déjà un long moment que la princesse captive n'en fait qu'à sa tête, quitte à très souvent semer la zizanie chez ses "hôtes" démoniaques et à les exténuer. Et ce n'est certainement pas dans ce onzième volume que la jeune fille, mignonne presque uniquement en apparence, va arrêter ses frasques !
Ainsi les petites situations s'enchaînent-elles à bon rythme dans ce nouvel opus,comme souvent: Syalis qui se réjouit à l'idée de recevoir une visite tardive du Père-Noël (au risque de créer un incident diplomatique ?! ), qui met la main sur des photos embarrassantes du Roi-Démon et du Prêtre-Démon, qui participe à sa façon à une nouvelle soirée-pyjama, qui met à l'épreuve son incessante envie de dormir en s'emparant d'une potion énergisante particulière, qui prépare une boîte géante de cadeaux pour le White Day au risque de troubler un paquet de démons, qui se met en tête de préparer trop de chocolat en guise de remerciements, qui décide d'essayer la colocation au risque de rendre fou son nouveau colocataire, qui découvre avec flemme (forcément) le tri des déchets, qui s'improvise laitière en se montrant sans doute beaucoup trop insistante... Et quand ce n'est pas elle qui sème la pagaille, c'est le Roi-Démon qui décide de reprendre en mains sa fonction et de se montrer plus digne et mâture pour que l'otage arrête de faire n'importe quoi ! Mais est-ce seulement possible de remettre dans le "droit chemin" de prisonnière une princesse aussi adorablement incontrôlable et infernale ?!
Tous ces moments ne durent qu'un seul court chapitre, au risque d'à nouveau donner l'impression que certaines situations ne sont pas pleinement exploitées car elles auraient pu donner plus de choses. Et il faut avouer que, par moments, Kagiji Kumanomata s'éloigne pas mal de son concept initial visant à mettre en scène la princesse dans sa quête d'un bon sommeil (même si avec elle, l'idée de bien dormir n'est jamais très loin dans sa tête). Cependant, il faut avouer que, une nouvelle fois, l'auteur n'a aucun mal à renouveler ses idées et ses situations. Et en plus de ça, un passage un peu plus long, occupant quelques chapitres, est quand même là pour amener un petit peu plus de consistance, dès lors que Dawn, une star de l'escrime que Syalis idolâtre, déclare se joindre à l'équipe du héros pour la libérer ! Alors,que se passerait-il si notre héroïne apprenait ça ? Une chose est sûre: on s'amuse assez à observer les réactions des démons pour lui cacher cette vérité et pour imaginer des plans foireux afin d'éloigner Dawn, tout comme on se plaît à observer le malentendu que Triple Face se fait au sujet de Syalis dans cette situation.
Comme toujours, les gags en tous genres s'enchaînent plutôt bien à quasiment chaque page, et cette princesse otage séduit et amuse encore dans ses différentes facettes: elle a beau être parfois étonnamment très pure et presque un peu attendrissante comme lors de la scène avec le Père-Noël, et a beau ne pas penser volontairement à mal, elle rappelle toujours très vite à notre mémoire (et surtout à celle des démons, ses premières victimes ! ) son statut de jeune fille pourrie-gâtée, capricieuse, n'en faisant qu'à sa tête, et apte à faire partir en vrille la moindre situation à chaque instant !
21/03/2025 
