Seven Deadly Sins - Seven Days Vol.1 - Actualité manga
Seven Deadly Sins - Seven Days Vol.1 - Manga

Seven Deadly Sins - Seven Days Vol.1 : Critiques

Nanatsu no Taizai: Seven Days ~Touzoku to Seishoujo~

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 21 Août 2018

Shônen d'aventure phare de Pika Edition actuellement, Seven Deadly Sins revient chez l'éditeur avec un nouveau spin-off. Après le recueil Seven Short Short Stories qui contenait l'épisode pilote de Seven Deadly Sins, et le roman Seven Wishes, on découvre cette fois-ci la série en deux volumes Seven Days. Basé sur le roman éponyme de Mamoru Iwasa (inédit en France) d'après le manga original de Nakaba Suzuki, ce récit est dessiné par Yo Kokikuji, mangaka que l'on découvre pour la première fois dans notre langue.


Seven Days propose d'approfondir l'une des histoires d'amour de Seven Deadly Sins, déjà bien connue des fans: la relation entre Ban, le brigand humain, et Ellaine, la fée esseulée qui a gardé seule la forêt des fées et sa fontaine de Jouvence pendant 700 ans, et les 7 jours qu'ils vont passer ensemble. Les grandes lignes de cette relation sont déjà bien connues via Seven Deadly Sins, Nakaba Suzuki ayant déjà eu l'occasion de revenir dessus. De ce fait, on pouvait s'interroger sur l'utilité de ce spin-off, d'autant que bien d'autres éléments de SDS moins abordés peuvent faire aussi l'objet d'un spin-off avant ce retour sur Ban et Ellaine. Mais après tout, l'histoire de ces deux personnages reste un élément phare et apprécie de la série-mère, donc voir un spin-off dessus n'est pas étonnant, et finalement pas si inutile que ça puisque les auteurs arrivent largement à y glisser de l'inédit, tout en restant fidèle aux grandes lignes découvertes dans la série mère.


L'inédit arrive d'ailleurs dès le premier chapitre, qui s'applique à poser comme il se doit l'avant rencontre entre les deux personnages, et en s'intéressant de près à King, le roi des fées et frère d'Ellaine (et l'un des Deadly Sins, bien sûr) et à son ami Elbram, que les lecteurs de la série mère connaissent bien aussi. Tout en préparant le terrain, ce début de série possède un réel intérêt, dans la mesure où il permet de bien mettre en avant King dans son rôle de roi et dans sa relation avec sa soeur, mais aussi Elbram, son amitié avec King, son caractère assez différent de ce qu'on a surtout vu dans SDS, et surtout sa profonde curiosité pour la culture humaine, alors même que le peuple des fées se méfie depuis toujours des hommes et de leur bassesse. C'est dans un cadre empli de méfiance envers les humains qu'Ellaine a grandi, et cette méfiance ne peut que s'accentuer au vu des événements qui vont survenir, la condamnant à veiller sur la forêt et la fontaine entièrement seule pendant plusieurs siècles... L'histoire parvient alors à bien faire ressortir la solitude d'Ellaine, mais aussi son dégoût pour les humains, dégoût qui ne fera que se renforcer au fil du temps, en voyant toutes leurs tares: idiotie, mensonges, violence... Elle pense clairement qu'aucun humain n'est digne d'intérêt, malgré les dires de ses proches qui l'ont laissée seule depuis 700 ans. Mais quelque chose pourrait bien changer avec l'arrivée de Ban.


On suit alors ensuite avec intérêt le comportement de Ban, qui risque de bousculer quelque peu les certitudes d'Ellaine sur les humains... la petite fée découvre là un homme qui ne ment pas, qui apparaît décidément unique dans son comportement en se désintéressant de la fontaine d'immortalité, et avec qui elle se sent même bien. Il ne s'agit là que du début des 7 jours que ces deux êtres vont passer ensemble, et il reste donc des choses à dévoiler dans le deuxième et dernier tome...


Visuellement, Kokikuji montre des designs très proches des originaux: on reconnaît sans le moindre mal chaque personnage de Seven Deadly Sins. Cela dit, Kokikuji possède un trait un peu plus fin, moins brut, un peu plus doux et clair (y compris dans les décors), qui confère à l'ensemble un aspect un petit peu plus "shôjo" (on va dire ça comme ça, même si c'est exagéré), une sensibilité différente qui peut plaire facilement à tous les publics et qui colle bien au contenu. D'autant plus que la narration elle-même se veut un petit peu plus introspective sur les personnages.


On se retrouve donc avec un premier volume qui, malgré les grandes lignes bien connues, parvient à tirer son épingle du jeu en développant des aspects inédits et en sachant bien mettre en valeur ses personnages, en tête le caractère étonnant de Ban face à Ellaine et l'évolution de cette petite fée qui fut seule si longtemps et qui pourrait voir sa vision des humains évoluer.


L'édition française est plaisante, tout d'abord parce que, très logiquement, sa charte graphique suit les tomes de Seven Deadly Sins, et qu'on retrouve à la traduction Fédoua Lamodière, déjà traductrice de la série mère. Le papier un peu crème passe bien et ne souffre d'aucun problème majeur, l'impression est correcte, le travail d'adaptation et de lettrage est soigné.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs