Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 18 Septembre 2009
“C'est justement parce qu'il y a des gens qui ne peuvent pas vivre alors qu'ils le veulent... que les gens qui peuvent vivre... doivent vivre jusqu'au bout!”
Durant le premier chapitre, les choses commencent de façon assez banale pour ce manga: une situation peu commune, qui met en scène des élèves pris au piège au sein d'un vrai problème de société. Le professeur Eiji, accompagné de ses collègues Mitsukura et Kajii, se démène autant qu'il peut à éclairer la situation et mettre de l'ordre dans toute cette folie. Bien heureusement, ce troisième tome ne se cantonne pas aux exploits et efforts de ce professeur,mais va au-delà. On observe que tout n'est pas si simple pour tous, et que le professeur Eiji, lui aussi, a ses soucis bien à lui. Personne ne semble être là pour l'épauler, ou ne serait-ce remarquer se besoins. La relation entre Madame Inui, Eiji et Hiroshi s'approfondit, pour devenir presque problématique. Cette situation est douce, délicieuse à regarder et à lire. On observe deux êtres qui commencent à se connaître, à se plaire très certainement, mais aussi, un troisième qui devrait se retirer. L'attirance envers quelqu'un est une sensation très difficile à canaliser et à tenter de nier. Elle nuit bien souvent au bon équilibre d'un foyer ou d'une amitié, ou plus encore, fait malheureusement de deux êtres chers pour chacun d'eux des rivaux.
L'auteure réussit sans mal à passer des messages aux lecteurs, à soulever des problèmes graves de la société d'aujourd'hui, sans pour autant s'apitoyer sur tout et tous. Elle nous fait alors réfléchir, et transforme des moments simples de la vie en instants de pur bonheur, dont il faut profiter tant qu'il en est encore temps. On découvre encore chaque personnage, on se plaît à assembler les petits éléments que l'auteure met à notre disposition pour en savoir toujours davantage, mais aussi, on s'attache déjà à ces derniers. Le côté très humain de ce manga rend la lecture de plus en plus touchante et divertissante.