Pour le pire Vol.2 - Actualité manga
Pour le pire Vol.2 - Manga

Pour le pire Vol.2 : Critiques

Natsume Arata no Kekkon

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 06 Mai 2021

Le bras gauche d'une des victimes présumées de "Bozo Shinagawa" a été retrouvé, exactement là où Shinju avait donné la position. Pourtant, aucune journal n'en parle... La police retiendrait-elle le sinformaitons pour éviter que Shinju ne l'apprenne, et pour qu'Arata puisse continuer de lui soutirer des informations ? Dans tous les cas, voilà qui n'arrange pas Arata: lui qui pensait piéger Shinju en lui proposant le mariage pour qu'elle se livre, il n'avait pas prévu que celle-ci se prendrait vraiment au jeu, visiblement bien décidée à ne plus le lâcher... mais pour quelle raison exactement ? D'où vient son intérêt pour lui ? De sentiments ? Ou, peut-être, d'un désir de le tuer, comme elle l'aurait apparemment fait avec ses précédentes victimes ?

Les questions se bousculent donc toujours plus dans la tête d'Arata... d'autant que, bientôt, l'avocat Miyamae lui dit non seulement que Shinju lui a enfin parlé de l'affaire pour la première fois, mais qu'en plus c'est le fait de discuter avec notre héros qui lui permet peu à peu de se remémorer des souvenirs.

Arata n'a donc pas vraiment d'autre choix que de poursuivre ce petit "jeu" avec la tueuse en série présumée, au gré de nouvelles interactions avec elle en prison. Et de ce côté-là, Taro Nogizaka régale encore pas mal, par le biais de joutes verbales aux accents psychologiques bien menées, et où la lumière semble se faire sur certains éléments faisant de Shinju ce qu'elle est... quand bien même, avec elle, il reste toujours une grosse part d'ambiguïté qui la rend tantôt fascinante voire touchante, tantôt inquiétante voire effrayante. Un côté un peu "double" que fait bien ressortir son physique: si jolie quand elle se tait et a la bouche fermée, et bien plus flippante parfois quand elle l'ouvre. Mais au gré de ces discussions pouvant faire passer en un instant de la confidence au malaise, c'est également Arata lui-même qui semble évoluer, presque malgré lui, sans en avoir totalement conscience. Car le fait est que, peu à peu, il se prend de plus en plus sincèrement au jeu pour apprivoiser et percer à jour la jeune femme.

Pourtant, ce sont bel et bien les interrogations qui continuent de pulluler autour de Shinju. Quel était exactement le contexte de son arrestation auprès d'un cadavre ? Y avait-il bel et bien un 4 individu sur place, et si oui, où est-il passé ? Pourquoi la jeune femme a-t-elle ressenti un attachement envers les lettres mal écrites de Takuto ? Quelles peurs y a-t-il en elle ? Jusqu'où son passé, son enfance sans le moindre amour maternel et sans amis l'ont-ils conditionnée ?

On se plaît vraiment à s'interroger sur les différentes facettes floues de cette anti-héroïne, tout autant qu'on a de plus en plus envie, à l'instar d'Arata quelque part, d'en découvrir plus au-delà des craintes. Mais le volume ne s'arrête pas à ça: si l'on attendra de voir ce que donnera plus tard le nouveau personnage qu'est Fujita avec sa passion plutôt glauque, on reste également intéressé par la place prise par Momo, chargée par son supérieur de garder un oeil sur Arata, et amenée à rencontrer elle aussi Shinju en prison, pour une petite confrontation psychologique mettant en exergue certains de ses tourments autour de son physique potelé, de son célibat, des possibilités de mariage...

Pour le pire, avec ce 2e tome, reste alors une lecture bien écrite et piquant à vif la curiosité. Si bien que c'est avec toujours autant d'intérêt que l'on attendra la suite de la nouvelle série retorse de Nogizaka.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs