Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 24 Décembre 2020
Une conjuration est à peine mise en déroute qu'une autre arrive déjà à l'encontre de Néron, Empereur dont la popularité va de mal en pis. Le dirigeant romain a pourtant toute confiance en Corbulon, valeureux et talentueux général dont on ne cesse plus de vanter les exploits, encore tout récemment à Parthes. Doué, modeste, digne, l'homme suscite l'admiration de tout Rome, y compris de la plèbe qui l'adore... mais quand un membre de la famille de cet homme irréprochable est l'instigateur d'un nouveau complot, Tigellin, encore lui, y voit une belle occasion de retourner la faute sur Corbulon et d'alors pousser l'Empereur à ordonner au général de se suicider...
En ce moment, une conjuration à l'encontre de Néron semble en appeler une autre dans Pline, et celle proposée dans la première partie de ce 9e volume s'avère assez intéressante, dans la mesure où Mari Yamazaki et Tori Miki y reprennent efficacement, à leur sauce donc par le prisme de magouilles de Tigellin, le cas de Corbulon, général romain ayant bel et bien existé et dont on dit qu'il aurait effectivement été poussé au suicide par Néron, mais plus parce que ce dernier était jaloux de ses hauts faits. Mais surtout, ici, Tigellin sait à nouveau fort bien ce qu'il fait: pousser Néron à "tuer" un homme aussi populaire que Corbulon, ce serait détruire encore plus l'image déjà très négative que le peuple a de l'Empereur. Pourtant, Néron n'est pas tout à fait dupe quand il déclare que Tigellin est peut-être bien celui qui fomente le plus contre lui. Signe de l'Empereur n'est pas encore totalement cinglé, malgré ses désirs divins toujours plus grands. Et c'est une idée que Pline aussi semble véhiculer en suggérant l'arrêt d'un traitement au pavot administré à l'Empereur et qui a plus des allures de lent empoisonnement.
Pline ? Eh bien oui, car cette fois-ci, notre personnage principal ne peut plus y échapper: il a à peine le temps d'accoster à Rhodes et d'entrevoir le fameux Colosse effondré que Néron, de passage en Grèce à Corinthe pour les Jeux Olympiques, ordonne qu'il vienne immédiatement. Les retrouvailles entre le naturaliste curieux et l'Empereur fou ont enfin lieu, mais sont assez sobres puisque Néron n'impose rien à Pline dans l'immédiat, pas même son retour à Rome, et se contente de lui faire des propositions pour après son voyage.
Pour le reste, les deux mangakas profitent de la halte à Corinthe pour s'intéresser à diverses petites choses, comme la lutte avec un Félix qui se retrouve entraîneur. Ou alors, ils nous font faire un petit détour par la demeure italienne de Pline où, là aussi, il se passe certaines choses, avec entre autres une petite vision de l'esclavage. Yamazaki et Miki ponctue aussi les pages de différentes petites anecdotes: le culte de Mithra, les prémisses du canal de Corinthe via Néron, une petite analyse des dauphins, la place de Tyr et des Phéniciens à l'époque... Quant à la toute fin de tome amenant justement enfin nos héros jusqu'à Tyr, elle marque sobrement un événement important concernant l'enfant qui voyageait avec eux depuis quelque temps.
En somme, la série suit son cours assez tranquillement mais de façon intéressante et claire, sans faillir, et avec toujours en fin de volume l'une de ces langues et passionnantes discussions dont les deux mangaka sont le secret.
En ce moment, une conjuration à l'encontre de Néron semble en appeler une autre dans Pline, et celle proposée dans la première partie de ce 9e volume s'avère assez intéressante, dans la mesure où Mari Yamazaki et Tori Miki y reprennent efficacement, à leur sauce donc par le prisme de magouilles de Tigellin, le cas de Corbulon, général romain ayant bel et bien existé et dont on dit qu'il aurait effectivement été poussé au suicide par Néron, mais plus parce que ce dernier était jaloux de ses hauts faits. Mais surtout, ici, Tigellin sait à nouveau fort bien ce qu'il fait: pousser Néron à "tuer" un homme aussi populaire que Corbulon, ce serait détruire encore plus l'image déjà très négative que le peuple a de l'Empereur. Pourtant, Néron n'est pas tout à fait dupe quand il déclare que Tigellin est peut-être bien celui qui fomente le plus contre lui. Signe de l'Empereur n'est pas encore totalement cinglé, malgré ses désirs divins toujours plus grands. Et c'est une idée que Pline aussi semble véhiculer en suggérant l'arrêt d'un traitement au pavot administré à l'Empereur et qui a plus des allures de lent empoisonnement.
Pline ? Eh bien oui, car cette fois-ci, notre personnage principal ne peut plus y échapper: il a à peine le temps d'accoster à Rhodes et d'entrevoir le fameux Colosse effondré que Néron, de passage en Grèce à Corinthe pour les Jeux Olympiques, ordonne qu'il vienne immédiatement. Les retrouvailles entre le naturaliste curieux et l'Empereur fou ont enfin lieu, mais sont assez sobres puisque Néron n'impose rien à Pline dans l'immédiat, pas même son retour à Rome, et se contente de lui faire des propositions pour après son voyage.
Pour le reste, les deux mangakas profitent de la halte à Corinthe pour s'intéresser à diverses petites choses, comme la lutte avec un Félix qui se retrouve entraîneur. Ou alors, ils nous font faire un petit détour par la demeure italienne de Pline où, là aussi, il se passe certaines choses, avec entre autres une petite vision de l'esclavage. Yamazaki et Miki ponctue aussi les pages de différentes petites anecdotes: le culte de Mithra, les prémisses du canal de Corinthe via Néron, une petite analyse des dauphins, la place de Tyr et des Phéniciens à l'époque... Quant à la toute fin de tome amenant justement enfin nos héros jusqu'à Tyr, elle marque sobrement un événement important concernant l'enfant qui voyageait avec eux depuis quelque temps.
En somme, la série suit son cours assez tranquillement mais de façon intéressante et claire, sans faillir, et avec toujours en fin de volume l'une de ces langues et passionnantes discussions dont les deux mangaka sont le secret.