Neon Genesis Evangelion - Perfect Edition Vol.4 : Critiques

Le dernier combat a trouvé une issue dramatique : À peine recruté comme pilote, Toji est mort au combat. Plus impacté que jamais, Shinji prend une décision claire, celle de ne plus jamais piloter une Eva. Pourtant, le moment est critique, car un ennemi ne tarde pas à faire son apparition. Malgré sa détermination à quitter le champ de bataille, le garçon pourrait-il changer d'avis, après avoir entendu l'histoire de Ryoji ?

Alors qu'Evangelion prenait des allures de comédies adolescentes, avec l'entrée en scène de l'explosive Asuka, voilà qu'Evangelion nous a pris aux trippes avec la conclusion de son troisième volume de la Perfect Edition. Tout était pourtant en place pour qu'on devine le sort de Toji, qui portait un véritable "death flag" sur lui, mais il n'y avait rien à faire : Sa mort est bouleversante, à la fois pour le lecteur et pour Shinji, qui porte immédiatement les cicatrices d'une telle perte.

Si le fait que Shinji refuse de monter dans une Eva est devenu un vrai running-gag pour les fans, sa décision apporte une lourdeur au récit, et fait office de véritable élément déclencheur d'une succession d'événements qui marqueront le tome. Plus que jamais, Evangelion bascule dans le drame. Ce n'est pas simplement un récit de robots géants, mais une œuvre où s'entremêlent les dilemmes et émotions des uns et des autres, qui se percutent plus qu'ils ne se complètent.

Tous ces conflits humains naissent des différents développements de cette suite, concernant aussi bien l'enfance de Ryoji que les origines des parents de Shinji et de leurs travaux respectifs. Voilà qui complète donc l'un des précédents flashbacks, apportant aussi bien en drame qu'en mysticisme, puisque la série embrasse un véritable caractère nébuleux qui nous pousse à l'interprétation, et nous empêche de discerner clairement quelles vérités se cachent dans l'intrigue concoctée par Hideaki Anno, dans sa série animée. Et si les zones d'ombres persistent, privilégiant la part d'hypothèse qui naît chez le lecteur, parcourir de quatrième tome est une expérience encore plus fascinante que précédemment. On se laisse prendre au jeu, on tente de croquer les mystères comme cherche à le faire Shinji, et on reste difficilement de marbre face aux différentes évolutions de personnages, tant de chemins qui semblent voués à ne pas connaître de dénouements heureux. Là est donc la force du récit : Ne pas faire de surplace, évoluer vers de nouveaux horizons surprenants, et toujours magnifier la complexité dramatique derrière les protagonistes. Évidemment, on ne demande qu'à en découvrir plus, et à en lire plus, tout en se demandant comment une telle histoire pourrait se conclure. Bien entendu, cette vision concernera surtout celles et ceux qui ne connaissent que peu, voire pas, l'œuvre originale.

Il ne reste que trois tomes avant l'issue du manga Evangelion par Yoshiyuki Sadamoto, et force est de constater que l'œuvre demeure plus captivante que jamais.