Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 21 Juillet 2022
Le soir de Noël, Takada a assuré à Nishimura qu'il souhaitait l'embrasser, du plus profond de son cœur. Il n'en faut pas plus pour déstabiliser la petite fille qui ne sait plus quel comportement adopter face à son ami. Une chose est en tout cas sûre : Elle fait le souhait de passer une nouvelle année aussi réjouissante que celle qui s'achève. Car outre Takada, c'est un vrai petit cercle d'amis que Nishimura s'est forgé, certains de ses tortionnaires d'autrefois ayant même sympathisé avec elle...
Mon amie des ténèbres a beau suivre sa petite routine constituée de chapitres douillets, on ne se lasse jamais de l'oeuvre dessinée par Taku Kawamura. Ce dernier avait même franchi une étape forte avec l'opus précédent, en orientant de manière assumée la relation entre les deux protagonistes en une jolie histoire d'amour, candide et naïve.
Retombant habilement sur ses pattes, ce sixième tome n'ignore pas le lien un poil nouveau entre Nishimura et son meilleur ami, tout en traitant de nouveaux épisodes indépendants mais qui confirment une nouvelle fois la place que la fillette a su se faire dans sa classe. Si les moqueries ne se taisent pas encore, les comportements de certains changent, en bien, tandis que les prouesses de Takada de retourner contre les harceleurs leurs propos désobligeants reste un vrai petit régal. La formule ne change donc pas, si ce n'est en ce qui concerne la place de Nishimura qui impose un peu plus sa présence au fil des chapitres.
A travers de nouvelles petites idées de chapitres, le mangaka sait donc entretenir la saveur de son œuvre et maintenir ses astuces pour traiter le harcèlement de l'héroïne, bien que l'idée ait aujourd'hui moins de place par rapport à la relation qu'elle entretient avec Takada. L'ensemble demeure chaleureux et positivement naïf, en toutes circonstances. Et si on apprécie les liens solides qui se nouent avec d'autres personnages, dont Kasahara qui admet progressivement ses erreurs d'antan, c'est bien la capacité qu'a l'ami phare de Nishimura à rendre celle-ci rouge comme une tomate qui porte l'ambiance, sa légèreté et son humour, pour un cocktail dont on n'est jamais vraiment rassasié.
Lecture toujours aussi feel-good, Mon amie des ténèbres assure une nouvelle fois son efficacité tout en amenant de nouvelles idées à travers une formule pourtant commune. Là est tout l'arc de Taku Kawamura à travers sa tranche de vie qui nous régale à chaque opus.