Love in the hell Vol.3 : Critiques

Jigikuren

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 20 Novembre 2015

Rintaro Senkawa, loser, égoïste et pervers invétéré, s’est bien habitué à sa vie en Enfer aux côtés de Koyori, sa petite démone attitrée avec laquelle il alterne moments agréables et instants de boucherie où il se fait sauvagement tuer pour expier ses péchés. Mais quand il croise dans la rue une jeune femme qui lui donne de l'argent sans raison, il ne sait pas encore jusqu'où ce petit événement va l'amener. Car de fil en aiguille, le voici sur les traces d'un passé qu'il avait préféré oublier, et l'heure est peut-être bel et bien venue pour lui d'expier ce pécha dont il ne se souvient plus et qui l'a conduit tout droit en Enfer...

En partant d'un petit événement anodin qu'est la rencontre avec la femme en début de tome, Reiji Suzumaru amène au fil du volume la conclusion de son récit, qui s'avère étonnamment assez satisfaisante puisqu'on a une vraie fin plutôt cohérente. Et pourtant, avant d'en arriver à cette fin de volume où tout se rejoint, on peinait à croire à la possibilité d'une conclusion satisfaisante ! On partait en effet sur le schéma devenu habituel de la série, avec un Rintaro enchaînant les petits boulots, les nouvelles rencontres, les situations improbables et les événements malchanceux, pour un résultat faisant constamment dans un humour idiot et en dessous de la ceinture plutôt efficace.
Au bout du compte, on arrive pourtant sur une dernière ligne droite où Rintaro découvre enfin son péché (au demeurant profondément dramatique) et connaît un certain aboutissement dans son évolution mentale (exit le loser), dans sa situation en Enfer et dans sa relation avec la mignonne Koyori. Les quelques pistes sont fermées, aucune frustration à l'horizon.

Aucune frustration, hormis la sensation que tout va pourtant très vite dans la dernière ligne droite (surtout dans l'ultime danger menaçant Koyori, qui est réglé très vite... Et comment le monstre a-t-il pu sortir de l'Abîme ?), et que plusieurs pistes auraient pu être explorées sur la longueur pour enrichir un background qui, une fois le tome 1 passé, n'a finalement jamais décollé. Quel dommage de ne pas en voir plus sur l'Abîme, sur les autres villes de l'Enfer...

Le dernier volume de Love in the hell offre donc un mélange de satisfaction et de frustration. Frustration, car le final apparaît quelque peu expéditif et l'univers aurait pu être exploré beaucoup, beaucoup plus. Satisfaction parce qu'on a malgré tout une vraie fin et que l'humour reste globalement efficace dans son genre.

Et si vous vous demandez toujours si la série vaut sa classification dans la collection érotique de Glénat... la réponse est non. On reste dans une comédie où l'aspect un peu coquin sert avant tout l'humour et l'univers général (un peu comme dans Prison School, s'il faut comparer à une autre série), à la différence d'un titre comme Minimum (pour citer un autre manga de la collection) où ça couche réellement.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12 20
Note de la rédaction