Kurosagi - Livraison de cadavres Vol.17 - Actualité manga
Kurosagi - Livraison de cadavres Vol.17 - Manga

Kurosagi - Livraison de cadavres Vol.17 : Critiques

Kurosagi Shitai Takuhaibin

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 25 Février 2016

Les membres du Kurosagi reviennent pour trois nouvelles missions étranges.

S'étalant sur la moitié du tome pour un total de trois chapitres, la première affaire amène nos héros jusqu'en Chine, sur le tournage d'un film de zombies qui va prendre des allures on ne peut plus inquiétantes sitôt que les acteurs jouant les morts-vivants deviendront de véritables zombies... Tout en offrant à nouveau une certaine immersion dans une facette de la réalité contemporaine (ici, le statut en Chine des princes rouges et, surtout, des heihaizi ou "enfants noirs" victimes de la loi de l'enfant unique - sujet aussi abordé dans le tome 2 de l'excellent Sangsues chez Casterman), cette histoire nous propose une habile incursion dans l'univers des mockbusters, ces films pirates se basant sur les blockbusters hollywoodiens, et amène quelques infos sympathiques sur les origines du zombie. Pour un scénariste comme Eiji Otsuka, cherchant à faire le pont entre manga et cinéma, c'est forcément du pain bénit, et cela se ressent dans la mise en scène qui va même jusqu'à nous offrir une "bande-annonce" dans les premières pages !

La deuxième affaire, le temps de deux chapitres, nous fait suivre les affres d'une main vengeresse, bougeant toute seule pour tuer ! Sur fond de spiritisme et d'ouija, mais aussi de certains sujets de société servant de toile de fond (le sujet épineux de la peine de mort, les révolutions étudiantes et radicalisations des années 70), Otsuka offre un petit récit à la fois macabre et amusant de par la nature de la meurtrière (forcément, cela nous évoque ce merveilleux nanar qu'est le film "La main qui tue") ou de par certaines scènes (le contexte dans lequel est découvert le cadavre dans l'appartement à la fin est assez grandiose) !

Ne durant qu'un petit chapitre, la dernière histoire s'avère plus anecdotique, mais offre une alternative intéressante à l'expérience du chat de Schrödinger avec un cas de "mort revenu à la vie" assez original, le tout sur fond de suicide collectif au sein d'une secte.

Dans tout ça, le dessinateur Housui Yamazaki s'exécute toujours sans faillir. Peu de gore cette fois, et un schéma d'histoires indépendantes qui peut laisser un peu le lecteur sur sa faim tant on espérait un peu plus au vu de la dernière histoire du tome précédent. Mais concrètement, les récits proposés ici (surtout le premier, mais aussi le deuxième) sont suffisamment bien fichus et variés pour constituer un divertissement satisfaisant.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs