Kotaro en solo Vol.4 - Manga

Kotaro en solo Vol.4 : Critiques

Kotaro wa 1-ri Kurashi

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 18 Novembre 2024

Kotaro est-il en train de se faire manipuler par Tasuku ? Pour Kobayashi et Karino, tout porte à le croire: voici un moment que le petit garçon demande un peu plus d'argent chaque semaine à l'avocate et qu'il semble donner ça à Tasuku pour pouvoir déménager avec lui, or Karino et elle ont découvert que Tasuku a des dettes... Seulement, comment faire pour avertir Kotaro sans le faire souffrir, lui qui a déjà été trop trahi à son si jeune âge ? Vaut-il mieux laisser le petit garçon gérer lui-même la situation ? Les réponses à ces questions sont fort bien gérées dans un début de tome qui est, à nouveau, tout en justesse et en émotion subtile dans l'écriture des personnages, ce qui nous prépare très bien à la suite.

Cette suite, elle reprend essentiellement le format fait de courts chapitres épisodiques, où à chaque fois il est question de nouvelles petites situations autour de Kotaro: sa demande de plusieurs journaux auprès du livreur qui s'interroge sur l'utilité de ceci, une journée à la mer avec Tamaru et Yuta, sa participation à un thé entre les mamans de la classe, des exercices de football avec le jeune Hide, un passage au cabinet dentaire, la gestion du planning des vacances, sons improvisation en tant qu'agent pour veiller à ce que les enfants ne s'égarent pas au centre commercial, un petit cours de cuisine pour Karino ou de vélo pour Takei... et le résultat est le même que pour les tomes précédent: à chaque fois, en partant de petites situations anodines voire un peu comiques au premier abord, Mami Tsumura aboutit à de nouvelles brèves découvertes parfois douloureuses et naturellement riches en émotion. Découvertes sur Kotaro bien sûr, par exemple en entrevoyant quelques souvenirs avec sa mère, en découvrant l'origine de son emblématique t-shirt "GOD" (on comprend alors bien pourquoi il y tient tant), ou encore en voyant dans quelles circonstances il a appris à cuisiner certains plats. Mais aussi découvertes sur les gens gravitant autour de lui, des gens sur qui il a toujours un don pour les pousser à se dévoiler un peu plus, ne serait-ce que Karino et son ex Akane (visiblement vouée à devenir un personnage récurrent) ou, en personnage plus secondaire, le dentiste, marqué par un drame l'ayant décidé à ne plus jamais sous-estimer les problèmes des enfants.

Comme toujours, il est assez fou de voir tout ce que la mangaka parvient à aborder, mine de rien, sans forcer, en suscitant toujours des émotions diverses et souvent très contrastées, le tout en jouant toujours bien sur les différentes facettes de Kotaro, qui a été obligé de grandir trop vite alors qu'il n'est qu'un tout jeune gamin: on reste tour à tour touché par son désir d'aider, par peur d'être une charge pour les autres, par son profond espoir de revoir un jour sa mère, globalement pat sa manière de se montrer tantôt incroyablement mature tantôt si candide... et c'est, alors, avec tout autant d'émotion qu'arrivent des dernières pages où, une nouvelle fois, l'autrice gère très bien une certaine vérité que l'on devinait un peu mais que l'on ne voulait pas voir se confirmer au vu de sa dureté.

En somme, Kotaro en solo, c'est toujours aussi brillamment écrit sans en avoir l'air. L'oeuvre pourrait dérouter parfois de par son mélange tonalités très différentes, mais une fois que l'on est pris dans le quotidien particulier de Kotaro et de son entourage il est difficile d'en ressortir neutre ou indemne.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs