Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 17 Avril 2012
C’est de nouveau moi, Nanpa, le chien de la famille Marui ! Hanabi s’est enfin rendue compte (ou plutôt à moitié) des sentiments qu’elle éprouvait à l’encontre de Chikai, le beau garçon populaire du lycée qui n’arrêtait pas de s’approcher de ma maîtresse, comme si elle était un jouet de foire… Il est vrai que quand on y réfléchit, vu son allergie aux hommes, elle peut devenir facilement un objet d’exposition pour un musée… Mais un problème se pose puisque le jeune homme en question a déjà une petite amie. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que débarque un nouveau professeur, Akemi alias la tricoteuse d’amour (surnom à coucher par terre, je suis d’accord avec vous). De plus, l’allergie de ma maîtresse est hélas encore loin de la guérison.
Ton intrusion commence à devenir une habitude ma parole, Nanpa ! Bon, dès le début de la lecture, on voit que le manga n’a rien perdu de sa candeur et de son charme, entre une héroïne qui s’éveille à l’amour mais qui est encore loin d’être guérie de son mal par rapport aux garçons et la mise en avant de temps à autres des pensées du chien de Hanabi (qui est par contre fort envahissant dans mes chroniques…), permettant ainsi au lecteur de rentrer dans le récit avec une facilité déconcertante. Situations cocasses et ambiance délurée garanties. Et Nagamu Nanaji en rajoute avec l’arrivée d’un nouveau professeur temporaire aussi excentrique que mêle-tout, Akemi la princesse du tricot (tu parles d’un surnom…). Ce n’est pas sérieux, c’est ridicule, mais on adhère tout simplement !
Tout ceci à tendance à faire oublier au lecteur et à notre héroïne principalement que les sentiments sont bel et bien là. On peut les refouler pendant un certain temps, cependant ils finissent toujours par émerger à un moment ou à un autre. Et la jeune fille va l’apprendre à ses dépens. Certains lecteurs pourront penser que cela arrive un peu trop rapidement et subitement, amenant dès lors une intrigue plus sérieuse et banale. Toutefois, ce serait oublier qu’on a en face de nous un shojo qui traite avant tout d’une histoire d’amour. En outre, l’auteure n’en oublie pas pour autant de travailler comme il se doit l’ambiance et les caractères de ses personnages, qui rendent unique l’œuvre en question. Un autre point fort subsiste dans le traitement et la mise en avant, certes secondaires, des protagonistes de seconde zone. Hanabi et Chikai sont entourés de leurs amis respectifs, qui se définissent un peu plus à chaque page tournée. Ce qui permet à la série de prendre une toute autre dimension, plus élargie et complexe, ce qui aura un impact conséquent sur les opus à venir. Tout cela prouve que l’auteure sait construire tout un univers propre à sa série qu’elle crée, on peut donc mieux apprivoiser le succès de la mangaka car cela n’est pas la première fois qu’on voit des auteures créer des shojos qui se finissent rapidement tout simplement parce qu’elles se sont cantonnées sur la romance entre l’héroïne et le héros. Ce qui provoque en conséquence la lassitude du lecteur, qui ne voit qu’un énième shojo banal et sans saveur.
En conclusion, Nagamu Nanaji nous offre un volet efficace et équilibré, qui met à plat l’univers de Hanabi entre hilarité et sérieux. Cela reste évidemment un shojo classique mais qui a l’avantage de se démarquer par la fraîcheur de ses personnages et par son atmosphère unique et savoureuse. A déguster en toute simplicité et bonne humeur !