Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 03 Avril 2024
Yukito et ses compagnons ont infiltré la secte Dakini, un lieu entièrement consacré à la luxure, dans le but de lever le voile sur les mauvais côtés de la déesse éponyme et de récupérer ses fidèles pour le bien de Mitama. Alors qu'il se retrouvent en mauvaise posture face à leur ennemie qui a bien compris leur petit manège, que même Athar est mise à terre d'une drôle de manière sous l'effet d'un pouvoir aphrodisiaque, et que notre héros lui-même n'est pas loin de craquer face à une ennemie provoquant décidément des épreuves très chaudes, Lysh surgit en compagnie de Mitama, avec des nouvelles qui risquent bien d'inverser le rapport de force !
Entamée dans le tome précédent, cette partie au sein de la très particulière secte de la luxure, arrive à son terme dans une première partie de tome assez convenue dans l'ensemble, et pourtant suffisamment efficace dans son déroulement, notamment car les auteurs y jouent efficacement sur quelques petits approfondissements très rapides mais suffisants (le lien qu'avait Dakini avec la mère de Lysh, les regrets de la déesse en ayant dévié ainsi...) et, surtout, sur un humour débile et gentiment coquin qui reste souvent prenant, à l'image des délires lubriques (et pathétiques) de Roy ou de l'exploitation des talents de dominatrice SM de Lysh.
Mais cette partie est à peine achevée que, déjà, nos héros doivent se frotter à de nouveaux problèmes. D'un côté, une soudaine apparition de monstres risque de provoquer le pire au village, avec à la clé l'entrée en scène d'une nouvelle figure elle aussi pas bien glorieuse et un peu chtarbée en la personne de Gaïa. De l'autre côté, l'énigme d'une immense muraille bâtie autour de la capitale pousse Yukito et les siens à vouloir en savoir plus, au risque de rapidement retrouver devant eux une vieille connaissance ennemie qui, elle aussi, a énormément progressé en terme de fidèles et donc de puissance...
Mais pour en savoir plus sur tout ça, il faudra attendre ! Car entre la fin de l'arc de la secte Dakini et les préparatifs d'une nouvelle partie avec ce qu'il faut de petits enjeux, on est plutôt sur un entre-deux avec ce 4e volume. Dans l'ensemble, cela n'empêche aucunement le récit de rester assez fun, tant les mangakas se font plaisir côté humour, surtout quand il s'agit de malmener leurs personnages: la pauvre Mitama contrainte d'utiliser ses pouvoirs tout juste acquis au risque de redevenir une larve toute faiblarde, les lubies pathétiques de Roy et de Gaïa, le retour pitoyable de Bertrand... Profitons-en pour souligner la faculté d'Aoi Akashiro et de Hangetsubansonsho à parfois jouer sur la corde du mauvais goût en ne tombant jamais du mauvais côté, tant leurs gimmicks humoristiques dans ces cas-là jouent surtout sur la stupidité et la dérision de leurs personnages.