Journal de Kanoko – Années lycée (le) Vol.1 - Actualité manga
Journal de Kanoko – Années lycée (le) Vol.1 - Manga

Journal de Kanoko – Années lycée (le) Vol.1 : Critiques

Koi da no Ai da no

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 10 Mai 2018

« Le journal de Kanoko - année lycée » est une série en onze volumes de Ririko Tsujita chez Pika Édition. Elle fut prépubliée au Japon sous le nom « Koi da no Ai da no » (ce qui signifie : « amour etc.) dans le magazine Lala DX de Hakusensha de 2009 à 2016.
Suite de la série « Le journal de Kanoko » qui se composait de trois tomes, on y redécouvre Kanoko Naédoko et ses anciens camarades de collège.

« Franchir ce portail… un petit pas pour l’homme, un grand pas pour Kanoko Naédoko »

En effet, ce premier jour de lycée est le début d’une nouvelle vie pour Kanoko. Habituée à changer sans cesse d’écoles (108 fois !) à cause du travail de son père, elle s’était conditionnée pour ne pas se lier d’amitié avec ses différents et éphémères camarades. Mais sa dernière année de collège a chamboulé son quotidien, car elle s’est fait des amis.
« Maintenant que je suis au lycée j’ai décidé d’apprendre et de grandir avec mes amis »
Kanoko a donc demandé à ses parents de pouvoir vivre seule pour rester dans la même ville que ses amis et ne pas en changer de lycée en cours de scolarité. Forte de cette réussite, elle a décidé de laisser de côté sa manie de scruter ceux qui l’entourent et de noter leurs faits et gestes dans ses fameux carnets d’observation. Fini la solitude, Kanoko souhaite enfin se mêler aux autres. Et elle commence bien. À peine a-t-elle mis les pieds dans son nouvel établissement qu’elle fait la rencontre de Kyôko. Cette dernière fait partie du club de journaliste qui sera dissout si elle ne trouve pas rapidement un scoop. Il n’en faut pas plus pour intéresser Kanoko qui en oublie même la cérémonie d’entrée au lycée. Aimant fourrer son nez dans toutes les histoires louches, Kanoko déniche en un claquement de doigts plusieurs informations qui s’avéreront être d’une grande aide pour Kyôko.

« L’école une vraie miniature de notre société »
Dans sa précédente série, Ririko Tsujita utilisait habilement son personnage principal pour dépeindre les différents rapports entre étudiants. À travers les yeux de Kanoko, les lecteurs pouvaient admirer les luttes de pouvoir qui se déchainaient entre les adolescents. Relations hypocrites, postures de dominants et de dominés, compétition pour la popularité, mensonges et trahisons. C’est donc ici un nouveau challenge pour la mangaka que d’écrire une intrigue qui perdure sur plusieurs tomes au lieu de mini-histoires qui ne se suivent pas (ou presque pas). Kanoko était l’héroïne idéale pour observer et décrire les turpitudes des collégiens d’aujourd’hui. Cependant, en s’astreignant elle-même à entrer dans le moule pour se faire accepter, on perd malheureusement dans cette nouvelle série l’axe original de que Ririko Tsujita avait choisi de suivre. Pas de critiques assassines dans ce premier volume. Les clichés dont use la mangaka servent juste à faire évoluer ses personnages.

Au centre des commérages, car elle passe beaucoup de temps avec un des plus beaux garçons de sa classe, kanoko préfère fuir et s’éloigner de son ami que d’affronter ses camarades jalouses. Le regard des autres l’inquiète comme n’importe qu’elle lycéenne. Cette jeune fille intelligente et naïve, qui ne se rend pas compte que son ami Haru est éperdument amoureux d’elle, s’avère une héroïne plutôt banale. Espérons que cela change dans les prochains volumes. Le fait qu’elle intègre le club de journalisme va peut-être modifier la donne. Mènera-t-elle des enquêtes ? Les lecteurs découvriront-ils les dessous des clubs de son lycée ? Le monopole de ceux d’audiovisuel et d’informatique semble bien étrange.

Il n’est pas nécessaire de connaître la précédente série de l’auteure pour suivre les nouvelles aventures de Kanoko. Pourtant, les lecteurs qui auraient eu l’occasion de la lire profiteront pleinement de ce premier tome, en comprenant mieux les différentes relations qui lient certains personnages.
Côté graphisme, nouvelle déception : il n’y a pas d’évolution majeure dans les tracés de Ririko Tsujita. Les dessins ne sont pas transcendants, plutôt classiques, voire même vieillots. La mangaka se focalise uniquement sur les personnages et les décors s’avèrent quasi inexistants.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Gathea
13 20
Note de la rédaction