Ikusa no Ko - La légende d'Oda Nobunaga Vol.2 - Manga

Ikusa no Ko - La légende d'Oda Nobunaga Vol.2 : Critiques

Ikusa no Ko - Oda Saburou Nobunaga Den

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 13 Février 2023

Après avoir vaincu les pirates qui ont osé le kidnapper, Kippôshi s'est formé une véritable armée constituée de jeunes guerriers de son âge. À base d'un entraînement acharné, le groupe tente de s'élever dans cette époque de provinces en guerre. Aussi, les ennemis du père du garçon ne tardent pas à préparer leurs attaques sur Owari, signe que les conflits se multiplieront...

Avec un premier tome convaincant, Ikusa no Ko devait confirmer son intérêt. Aussi, Mangetsu a jugé bon de publier les deux premiers volumes en simultané, de quoi se faire un premier avis construit sur l'une des dernières œuvres en date de Tetsuo Hara, ici accompagné par l'écriture de Seibô Kitahara. Et justement, c'est par cette suite qu'une première grande étape de la série semble être menée à terme.

Car de la victoire face aux pirates jusqu'à la revendication du nom de Nobunaga Saburô Oda, l'histoire de la jeunesse du héros trouve un cap certain, tout le long de ce deuxième opus. Pas de grandes batailles ici, mais le récit de la naissance d'une armée qui ébranlera un Japon où les seigneurs de provinces se livrent des guerres successives. En réinventant la célèbre figure historique de Nobunaga Oda, les auteurs savent se créer un héros marquant par son tempérament et son audace, plus dans la lignée de Keiji que de Kenshirô, tant les parallèles avec le kabuki-mono se font nombreux, notamment dans l'une des scènes de fin de volume, brillant par son grand-guignolesque.

On sent alors qu'Ikusa no Ko est encore dans une étape de mise en place. Une préparation du camp du jeune Nobunaga d'une part, mais aussi celle de ses ennemis qui posent leurs pions et se préparent à des assauts futurs, profitant de l'affaiblissement du père du protagoniste. Du côté de Kippôshi/Nobunaga, le développement vient aussi de son entraînement traditionnel couplé à sa fascination pour l'étranger, parfaitement symbolisée par le binôme formé par le moine Takugen et l'espagnol Cisco, une alchimie qui fonctionne particulièrement bien dans le récit.

Et au-delà de cette mise en place particulièrement habile, difficile de ne pas voir un sous-texte établi par le scénariste et le dessinateur. Ainsi, tout comme Hara qui se sent comme un dinosaure au milieu de jeunes mangaka talentueux, et Kitahara qui observe le passage des flambeaux des dirigeants dans différents pays, toute la thématique de ce deuxième tome tourne autour des espoirs laissés à la jeunesse. Si la thématique, précieuse, mérite d'être développée dans les opus suivants, le discours brille d'une mélancolie solennelle qui nous rend captifs à l'œuvre. On espère donc bien que cette intention brillera encore dans les tomes futurs, quand bien même l'intrigue tournerait autour de figures historiques d'autrefois, et qui semblent donc dépassées aujourd'hui.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs