Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 04 Février 2025
L’Église terraïque est désormais au centre de toutes les intentions. En petit comité, Julian a infiltré les lieux en se faisant passer pour de nouveaux fidèles, ceci afin de mettre la main sur les informations de la base de données du culte. En parallèle, la tentative d’assassinat de Reinhard pousse l’Empire à lancer un assaut musclé sur l’Église, là où se trouvent encore Julian et son équipe. Et du côté de Yang, ce dernier est au centre de bien des ragots, ce que Rennenkampf, élu Haut-commissaire impérial, va tenter d’exploiter pour le mettre aux arrêts…
Entrant dans une nouvelle phase où l’échiquier est complètement réorganisé, « Les Héros de la Galaxie » progresse dans cette transition au cours de laquelle on ne sait plus donner de la tête. Si l’Église terraïque pouvait s’annoncer comme un ennemi commun aux deux factions, laissant envisager un semblant d’entente, Yoshiki Tanaka nous prend de nouveau à contrepied en relançant doucement les hostilités, de manière fluide et habile. Le côté cyclique des relations entre l’Alliance et l’Empire est plus qu’évident, et le message est clair : une paix forcée de ce type ne peut subsister, car des éléments perturbateurs se soulèveront toujours pour faire valoir leurs idéaux, à tort ou à raison.
Mais ça, ce n’est qu’après la première moitié de tome qu’on peut le constater. La première partie de ce 23e volume clôt ainsi l’infiltration au sein de l’Église terraïque, un moment intense durant lequel Julian prouve de nouveau son génie d’aventurier, devenant presque un troisième élément fort de la série. Un moment assez explosif au cours duquel on craint même pour le personnage et ses acolytes, et dont la finalité peut créer une certaine frustration. Car pour l’heure, l’Église ne livre pas tous ses secrets, même si on ressent l’ambition du récit d’évoluer dans ce sens. Car tout semble se préparer en vue de donner plus d’envergure à cette part de l’échiquier politique de la série, y compris quelques détails disséminés dans ce tome. Une frustration, donc, mais qui vaudra certainement le coup, la série ayant largement notre confiance.
C’est donc vers un retour aux frictions entre l’Empire et l’Alliance que nous conduits la suite de cet opus, avec au centre ni plus ni moins que le héros qui a théoriquement remporté la guerre précédente : Yang. Véritable récit d’évasion, la fin de volume ne manque clairement pas de moments forts avec un retour de personnages qui reprennent leur poste en vue des événements à venir, et certains rebondissements qui nous rendent hâtifs de découvrir le futur des relations entre les deux factions clés. Il est désormais indéniable que le manga a atteint une deuxième partie et que les pions doivent se remettre en place afin de justifier de nouvelles batailles, voire un retour à un conflit total. Ou pas ? Après tout, on imagine aussi Yang mener une faction, presque seul contre tous, avec son génie et son amour de la paix en guise d’armes. Dans tous les cas, le tome nous rappelle l’entre-deux connu par certaines grandes sagas d’animation japonaise de SF, par exemple Code Geass ou Gurren Lagann, où un nouvel axe de récit se met en place après avoir feinté un semblant de répit. Étant donné l’habilité de l’œuvre à toujours nous surprendre, on ne peut rien prédire, mais nos attentes sont au plus haut !