Fleurs du passé (les) Vol.2 : Critiques

Refusant de prêter son corps au défunt mari de la femme qu’il aime, Hazuki tente le tout pour le tout en invitant Rokka au parc d’attraction, ce qui n’est pas sa première fois.

Dès le départ de ce deuxième opus, Haruka Kawachi met parfaitement bien en avant les sentiments mêlés et compliqués du triangle amoureux formé par un jeune amouraché, un mari décédé qui fait tout pour garder auprès de lui sa veuve et cette dernière flattée de l’intérêt qu’on lui porte tout en étant torturée par la nostalgie de son défunt époux. Alors qu’on pourrait penser que l’auteure pourrait traiter ce genre de récit de manière classique, celle-ci nous propose une bien belle et originale manière d’analyser la période de reconstruction sociale et amoureuse. Et au lieu de rajouter couche après couche du pathos à ne plus savoir qu’en faire, la mangaka nous propose quelque chose de léger sans pour autant survoler son sujet. L’illustration parfaite de cela est probablement la profondeur des différents personnages. En effet, ceux-ci sont en permanence tenaillés entre le fait de succomber à leur désir profond et les principes forgés au travers des années écoulées. Mais une évidence est sûre, le temps vient d’une manière ou d’une autre à changer les gens.

En outre, même lorsque Haruka Kawachi choisit de s’éloigner quelque peu d’une intrigue totalement ancrée dans notre réalité, elle le fait avec une sobriété au service d’un aspect poétique aussi étonnant que réussi. Ce constat vaut également pour son trait qui parvient avec simplicité à transmettre un panel d’émotions suffisant que pour toucher comme il se doit le lecteur.

En somme, l’auteure met en scène un opus de toute beauté entre poésie des émotions mêlées et scènes de la vie quotidienne traitées avec une simplicité tout à fait bienvenue. Komikku a donc fait un excellent choix dans cette courte série d’une grande profondeur !

titali