Empreinte du mal (l') Vol.2 : Critiques

Akusaga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 25 Septembre 2009

« Nous nous retrouverons en vie »

Dans ce second et dernier volume, on assiste essentiellement à la quête des souvenirs de Zen. Ce qui a pour conséquence d’affaiblir un peu le héros, auparavant sans attaches. Il n’y a plus cette insouciance, ce regard vide et, même si c’était prévisible, c’est un fait regrettable. Zen devient alors nettement plus classique, beaucoup moins charismatique. On découvre par petits bouts, en même temps que lui, ce que lui réserve sa mémoire : trahison, crimes et exécutions, et le mélange est un peu trop poussé. On a cependant le plaisir de retrouver Lîn et son ex-fiancé Kirie, même si en définitive les deux personnages secondaires ne servent qu’en objets puis spectateurs. La véritable figure de ce deuxième tome est en effet le colonel, qui se révèle néanmoins fort décevant. On attendait beaucoup de cette ombre mystérieuse, de ce caractère qu’on pensait flamboyant … Au final, le colonel permet juste à Zen de recouvrer la mémoire. Il fait office de conteur, et dans sa bouche, la gentillesse est de trop pour séduire. Au lieu de quoi, le vrai « méchant » n’est pas du tout celui qu’on croyait … La révélation est facile, à partir du moment où l’on voit le colonel être gentil. Il en fallait bien un … C’est une tournure scénaristique qui ne prendra pas avec tout le monde, ce qui est bien dommage.

Cependant, et malgré tout, les idées d’Aya Kanno sont efficaces, directes et parviennent à susciter un intérêt certain. La société qu’elle a bâtit pour ce manga tient la route, les personnalités de chacun sont globalement logiques, et le vent de trahison qui souffle sur la lecture suffit pour amener un retournement de situation plaisant … Mais les explications sont un peu lourdes, car toutes concentrées sur la fin, et le tout devient assez fastidieux à intégrer. Les flashs back allègent cependant l’ensemble, et les graphismes restent toujours aussi esthétiques … A peine manquent ils d’un peu de mordant. De plus, l’ambiance sombre et décalée de la narration est trop largement appuyée par le manque de contraste, récurrent dans cette série. Un peu afin de suggérer, oui mais autant, non ! Bref, une lecture qui oscille entre satisfaction et lourdeur, bien que la psychologie de Zen et les pensées de Lîn tirent plus celle-ci vers le contentement. Un deuxième tome qui se laisse lire mais qui ne transcende nullement son prédécesseur. Quelque chose s’est perdu en route.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs