Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 22 Juin 2015
Mirai reçoit une information plutôt fâcheuse : Un prévo sévirait en ville et serait responsable de la combustion d’un corps après avoir utilisé des cartes de la civilisation de feu. Notre héros part traquer ce dangereux joueur, mais tombe rapidement sur Len Ogihara, joueur de DueMa et meilleur ami de Mirai… Serait-il le mystérieux prévo en question ?
Après avoir largement planté le décor de la série au tome précédent, il est temps de passer aux choses sérieuses. Le lecteur commence à bien se familiariser avec le jeu de cartes, finalement assez simpliste, ce qui n’était pas forcément chose évidente tant le titre s’est montré finalement avare en explications quant aux règles de Duel Masters et étant donné l’échec commercial de la licence en France, peu sont ceux qui se souviennent clairement du déroulement du jeu. Et si quelques détails restent toujours confus dans nos têtes, nous n’avons aucun mal à saisir et apprécier ce second volet qui se concentre entièrement sur l’histoire.
Le début de tome conclut d’abord l’affrontement contre Alice, un duel très anecdotique qui ne servait qu’à présenter la gothique-lolita de la série. La suite est en revanche bien plus intéressante puisqu’elle tourne autour d’une nouvelle affaire qui prend de plus en plus d’ampleur au fil du volume jusqu’à aboutir à l’élément clef du volume : la présentation de l’antagoniste de l’œuvre. Par le biais de deux duels, le tome va de rencontre en rencontre jusqu’à introduire Kowloon, l’organisation maléfique contre laquelle les personnages centraux vont se dresser. Nous voilà enfin dans la dimension purement shônen que l’on attendait et qui permet au titre de ne pas être une énième adaptation type kodomo comme les licences Beyblade ou Pokémon ont pu en connaître. L’histoire cible largement un lectorat adolescent et s’apparente, dans son ambiance, à la série Yu-Gi-Oh ! d’origine où un groupe ennemi était largement affilié aux ténèbres. Il n’est plus simplement question de compétitions de cartes et les enjeux de l’histoire ne font que grandir. Dans la forme, la recette est d’une simplicité déconcertante et pourtant, le tout fonctionne assez efficacement. Nous ne sommes clairement pas dans un titre incroyablement sombre et mature comme on aurait pu le penser, mais à défaut, nous avons clairement affaire à une œuvre d’action fort sympathique qui distraira les amateurs du genre voir les quelques nostalgiques qui ont eu la chance d’apprécier l’univers Duel Masters lorsqu’il a temporairement impacté la France au début des années 2000.
Néanmoins, face à ce scénario qui marque clairement ses ambitions malgré des antagonistes pour le moment très manichéens, on se demande si la série a pu aller au bout de son projet et ne s’est pas arrêtée en cours de route. Il ne reste ainsi que trois volumes avant la conclusion de Duel Masters Revolution et étant donné que les duels s’étendent sur davantage de chapitres et offrent leur lot de rebondissements, les rendant au passage palpitants, il est difficile d’envisager une fin correcte en si peu de temps. On craint une déception, mais pour l’instant, la série remplit son objectif principal, celui de divertir. Notons que ce volume s’achevant sur un cliffhanger, on reste très curieux de lire le dénouement du duel en cours ainsi que ses répercussions sur la suite de l’histoire.