Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 07 Février 2019
Trois affrontements de nature différente sont en train d'avoir lieu pour tenter d'éradiquer la menace que représentent Btooom!, Tyrannos Japan et la fondation Schwaritz. Pendant que Perrier et ses sbires, dans la salle des serveurs de l'île, doivent annihiler le programme de protection tout en veillant à ne pas s'attirer l'animosité de certains drones, du côté des locaux de Tyrannos Iida a entamé sa rébellion, quitte à devoir prendre en otages ses anciens collègues. Quant au coeur du jeu, il ne manque pas de dangers: alors que Kenya vient de sauter par une fenêtre pour éloigner de Kaguya toute menace, l'armée de drone emmenée par Xaviera et ses collègues passe plus que jamais à l'offensive, et Big Bison ainsi que Gun Flyer se rapprochent de leurs cibles...
Guerre cybernétique, guerre psychologique, et guerre physique: avec ce 24e volume, Jun'ya Inoue part sur une bonne idée en divisant son récit autour de ces trois affrontements qui sont de natures bien variées sur le papier... pour un résultat qui, finalement, peine malheureusement encore à convaincre.
En effet, du côté des avancées de Perrier et de ses troupes, la fameuse guerre cybernétique est peu montrée par le mangaka, qui finalement s'attarde plutôt là aussi sur de l'affrontement physique via le besoin d'éliminer certains drones. La diversité n'est donc pas réellement là, même si ça permet de mettre un petit peu en valeur une femme qui a plutôt de la gueule en la personne de Julia (qui s'affiche d'ailleurs sur la page couleur du tome).
Du côté d'Iida, la guerre psychologique qu'il doit désormais mener contre Schwaritz mais aussi contre la possible présence d'une taupe part d'une bonne idée, le programmeur de jeux devant jouer un mauvais rôle auprès de ses anciens collègues pour parvenir à ses fins... Mais saura-t-il jouer ce rôle jusqu'au bout ? Il pourrait vite se retrouver dans une situation plus critique que prévue, malgré quelques plans intéressants... Mais malheureusement, la situation en arrive rapidement à faire du surplace, à ne pas évoluer réellement, et quelques réactions (notamment celle des deux femmes envoyées faire la garde) s'avèrent aussi prévisibles qu'irritantes.
Enfin, du côté de l'action pure, les derniers survivants du jeu vont avoir fort à faire, entre une Kaguya esseulée, un Kenya blessé, et la présence de plus en plus encombrante des drones meurtriers dirigés par l'équipe de Xaviera. Ca amène quelques idées très intéressantes dans l'utilisation de certaines bims spécifiques et dans certaines coopérations entre les personnages... mais malheureusement, comme toujours l'auteur ne fait que rester en surface, n'approfondit pas grand chose, ou quand il tente d'approfondir des éléments il le fait de manière très peu crédible. Ainsi, il y avait de bonnes choses à retirer du plan conçu par Ryota et Kôsuke, tant l'alliance de ces deux-là pouvait dépoter, mais le mangaka en fait finalement trois fois rien, et n'aborde que trop succinctement la volonté de rédemption du gamin. Concernant Himiko, cette fois-ci elle se rend presque utile... presque, mais toujours pas réellement, et on se consolera surtout en se disant que pour une fois elle ne finit pas avec ses courbes mises en avant. Le cas le plus problématique parmi nos héros reste toutefois celui de Kenya. Il s'agit pourtant du personnage qui évolue le plus dans le volume, mais cette évolution est complètement torchée. Les très rapides cases sur son passé ne justifient en réalité quasiment rien sur le comportement qu'il a pu avoir tout au long de la série, elles ne sont pas suffisantes pour faire oublier le nombre incalculable de fois où il a été une enflure, et du coup on se fiche pas mal de sa prise de conscience des dernières pages, d'autant plus qu'elle est amenée avec des gros sabots par un auteur qui pour le coup fait dans du pathos pas du tout subtil. Enfin, concernant les ennemis que sont Xaviera et ses acolytes, ce ne sont que des clichés sur pattes sans saveur, interchangeables, dont on se fiche royalement. Xaviera comprise, avec son désir de vengeance stérile.
Guerre cybernétique, guerre psychologique, et guerre physique: avec ce 24e volume, Jun'ya Inoue part sur une bonne idée en divisant son récit autour de ces trois affrontements qui sont de natures bien variées sur le papier... pour un résultat qui, finalement, peine malheureusement encore à convaincre.
En effet, du côté des avancées de Perrier et de ses troupes, la fameuse guerre cybernétique est peu montrée par le mangaka, qui finalement s'attarde plutôt là aussi sur de l'affrontement physique via le besoin d'éliminer certains drones. La diversité n'est donc pas réellement là, même si ça permet de mettre un petit peu en valeur une femme qui a plutôt de la gueule en la personne de Julia (qui s'affiche d'ailleurs sur la page couleur du tome).
Du côté d'Iida, la guerre psychologique qu'il doit désormais mener contre Schwaritz mais aussi contre la possible présence d'une taupe part d'une bonne idée, le programmeur de jeux devant jouer un mauvais rôle auprès de ses anciens collègues pour parvenir à ses fins... Mais saura-t-il jouer ce rôle jusqu'au bout ? Il pourrait vite se retrouver dans une situation plus critique que prévue, malgré quelques plans intéressants... Mais malheureusement, la situation en arrive rapidement à faire du surplace, à ne pas évoluer réellement, et quelques réactions (notamment celle des deux femmes envoyées faire la garde) s'avèrent aussi prévisibles qu'irritantes.
Enfin, du côté de l'action pure, les derniers survivants du jeu vont avoir fort à faire, entre une Kaguya esseulée, un Kenya blessé, et la présence de plus en plus encombrante des drones meurtriers dirigés par l'équipe de Xaviera. Ca amène quelques idées très intéressantes dans l'utilisation de certaines bims spécifiques et dans certaines coopérations entre les personnages... mais malheureusement, comme toujours l'auteur ne fait que rester en surface, n'approfondit pas grand chose, ou quand il tente d'approfondir des éléments il le fait de manière très peu crédible. Ainsi, il y avait de bonnes choses à retirer du plan conçu par Ryota et Kôsuke, tant l'alliance de ces deux-là pouvait dépoter, mais le mangaka en fait finalement trois fois rien, et n'aborde que trop succinctement la volonté de rédemption du gamin. Concernant Himiko, cette fois-ci elle se rend presque utile... presque, mais toujours pas réellement, et on se consolera surtout en se disant que pour une fois elle ne finit pas avec ses courbes mises en avant. Le cas le plus problématique parmi nos héros reste toutefois celui de Kenya. Il s'agit pourtant du personnage qui évolue le plus dans le volume, mais cette évolution est complètement torchée. Les très rapides cases sur son passé ne justifient en réalité quasiment rien sur le comportement qu'il a pu avoir tout au long de la série, elles ne sont pas suffisantes pour faire oublier le nombre incalculable de fois où il a été une enflure, et du coup on se fiche pas mal de sa prise de conscience des dernières pages, d'autant plus qu'elle est amenée avec des gros sabots par un auteur qui pour le coup fait dans du pathos pas du tout subtil. Enfin, concernant les ennemis que sont Xaviera et ses acolytes, ce ne sont que des clichés sur pattes sans saveur, interchangeables, dont on se fiche royalement. Xaviera comprise, avec son désir de vengeance stérile.
Le résultat, c'est un volume qui dans l'ensemble continue la très, très lente remontée d'intérêt de la série, mais qui se traîne désespérément en longueur sur certains points tandis que d'autres sont, au contraire, trop rushés pour convaincre. Btooom! reste enlisé dans une certaine médiocrité, mais heureusement la conclusion n'est plus très loin...