Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 02 Juillet 2009
« Cette chanson n’est pas composée de mots … Mais c’est comme s’il criait de toutes ses forces que son cœur est détruit !! »
Pour faire enfin avancer l’histoire de Cérès et de sa robe de plume, nos héros apprennent par hasard l’existence d’une star de la pop qui se vante, durant une interview, de posséder une illustre robe de nymphe. Ni une ni deux, la petite troupe reprend ses recherches et leurs pas les conduisent jusqu’au groupe des Gesang, dont Kei et surtout Shuro font partie. Alors qu’on s’attendait à une découverte sérieuse, Aya arrive en pleine dispute et se fait littéralement kidnapper par Shuro, qui est bien moins angélique que son sourire ne le laisse présager … En fait c’est le même scénario à chaque fois : pas trop de sérieux mais beaucoup d’humour. Finalement, le groupe suit la star à Okinawa, d’où il vient, et les surprises déboulent les unes après les autres. Shuro n’est pas ce qu’il prétend être, la robe de plume n’est pas la vraie … Rien ne se passe comme prévu, et la suite du tome continue sur cette lancée : Aya se fait embêter alors que Yuhi n’est pas en état de la défendre. Cette première partie de tome est amusante, mais les situations comiques viennent trop souvent gâcher certaines révélations qui auraient pu faire avancer l’histoire.
L’intérêt reste, cependant. Même s’il est perturbé par trop de divagations, Yuu Watase arrive à maintenir le plaisir que l’on a à lire ce volume. Les expériences de Kagami à travers le pays, l’enlèvement d’Aya, l’intervention du nouveau Aki, le destin de Shuro … Il n’y a que l’arrivée de Toya qui soit ridicule, mais le lecteur commence à s’y faire … Et si l’on oublie les habituelles pages de romantisme entre Aya et son Jules, la fin du tome est passionnante : Shuro est un personnage remarquable, ses sentiments sont purs et violents, et on ne peut qu’être ému par cette fin tragique, même venant d’un protagoniste très récemment apparu, que Cérès sait mettre en valeur. Ayashi no Ceres se dévoile ici comme un véritable plaisir, si l’on a pris l’habitude d’occulter certains extraits de la narration. Très certainement le meilleur volume de la série, jusqu’ici, car mêlant sentiments authentiques, sérieux et dureté de la narration, le tout accompagné d'une mise en page en harmonie avec le rythme du scénario.