Avis sur Attaque Des Titans (l') Vol.28

Dinguerie tout simplement ! Que ce soit les passages d'Eren et Livaï ainsi que le flash-back de Sieg (qui permet de nuancer le personnage), sans oublier les passages plus calmes traitant des guerres intestines, on ne sait plus qui représente le bien et le mal, ni qui représente la vérité. C'est fabuleux comment ce tome m'a mis une claque et m'a fait kiffer.

Un tome REMARQUABLE!!

Nous sommes clairement à un tournant concernant l'écriture de nos nouveaux personnages. Surtout Gaby, qui, enfin, va être en mesure de comprendre le désespoir qu'elle a pu faire s'exercer sur une famille qui  n'a pas eu le temps de pleurer sa fille qu'elle s'occupait déjà de son assassin. Le tome s'ouvre donc sur un chapitre poignant, symbole des scènes qui vont être à l'honneur. Où est la vérité???

Telle est la question phare du manga depuis l'ellipse. Chaque nouvelles infos (notamment dans le deuxième chapitre concernant les Ackerman), chaque nouveau flashback apporte toujours plus de contraste, nous faisant de facto douter de ce qu'on avait appris jusqu'alors. Car si les faits sont tout à fait réels, il n'en demeure pas moins que le regard sur ces derniers diffère à chaque fois.

Ainsi, Sieg, en remontant dans le passé nous montre un père bien trop impliqué et reproduisant en pire le formatage qu'il avait pu recevoir. On en vient à avoir une inévitable empathie pour un personnage qui, jusque là, nous apparaissait surtout comme un enfant traître/prodige (tiens tiens 1984) de la nation Mahr. 

Un petit dernier mot sur la scène de la table qui reste une des plus glaçantes post ellipse. Mensonge ou vérité, bonté ou cruauté, je ne saurais le dire. Entre toutes ces notions, il n'y a désormais qu'un pas;

Des guerres intestines se créent et s’amplifient, la rancœur, vengeance et haine raciale coulent toujours dans les veines, les tactiques sont dévoilées et expliquées, ce qui permet de fluidifier l’histoire et notre esprit. Mais à peine cela est-il posé que d’autres manigances se créent, d’autres décisions importantes et coups d’éclats ont lieu. Cet arc toujours très politique et social reste très prenant, tant le rythme est bon, que les informations et dialogues ayant lieu sont passionnants. De nouveau, des données et des événements qui avaient eu lieu au début de la série prennent à présent une nouvelle ampleur. On comprend mieux le comportement de certains personnages, ce qui guidait leur choix, ce qui les motivait, et ce, que ce soit concernant Armin, Mikasa ou Sieg….

À sa manière, ce tome reste riche et donne envie de vite avoir la suite. Les amitiés pourtant anciennes et qu’on pensait profondes se détruisent, les massacres de masse et la cruauté reprennent forme, les sacrifices et la noirceur peuplent ces pages….

Il est loin Eren, le petit garçon pas vraiment doué et tête brûlée. On ne sait pas qui est le manipulateur (s’il n’y en a pas plusieurs, le doute est permis) et qui est le dindon de la farce (ou les pigeons). Eren reste l’homme à abattre, et je commence à me demander si au final, il n’est pas l’antagoniste de l’histoire. Ces mots sont durs, il est sans pitié, sans compassion. C’est surement le personnage de la série dont la psyché à le plus changé, évolué, pour lui donner plus de profondeur et d’obscurité. Il est plus nuancé qu’avant, tout est plus nuancé qu’avant en fait.