Parfois, quand je suis face à la quantité de jeux vidéo que j'ai accumulés sans avoir le temps de jouer à tout, je me dis que j'ai vraiment abusé sur les achats, à une période. Mais d'autres fois, quand je vois les prix actuels de certains jeux, je me dis que ce n'était pas une si mauvaise idée d'acheter autant d'avance, sans quoi je ferais aujourd'hui l'impasse sur pas mal de titres... dont un petit paquet de Fire Emblem, que je suis bien content d'avoir acquis à une époque où leurs prix étaient encore décents.
Shadow Dragon, donc, deuxième Fire Emblem auquel je joue vraiment. Après m'être frotté au premier opus arrivé chez nous sur Game Boy Advance (et septième de la saga en comptant ceux qui n'étaient sortis qu'au Japon), j'hésitais entre les suivre dans l'ordre et tester un épisode plus moderne, finalement j'ai opté pour le remake DS du tout premier Fire Emblem... et je dois avouer que je ne m'attendais pas à m'éclater autant.
Il y a une raison toute simple à ça (deux, si on compte le fait que j'ai déjà eu tout un jeu pour me familiariser avec le gameplay) : même en gardant le permadeath, avec l'ajout de deux points de sauvegarde sur chaque map, ça enlève l'aspect punitif / frustrant / prise de tête qui m'avait empêché d'apprécier pleinement ma première expérience. Alors que bon, au final, en jouant méthodiquement, le jeu en mode normal est très abordable et les sauvegardes intermédiaires n'ont pas souvent d'utilité (d'accord, ça reste très appréciable quand on découvre que la mention « peut blesser son porteur » dans la description de la hache noire signifie en réalité « peut tuer instantanément son porteur », et ça permet aussi de prendre certains risques qu'on ne se permettrait pas si ça impliquait de recommencer tout le chapitre).
Autres améliorations bien pratiques par rapport aux opus GBA, la possibilité de voir le champ d'action de l'ensemble des ennemis plutôt que de devoir tous les vérifier un par un, l'option de "fusion" des objets qui permet de regrouper les utilisations restantes de deux objets identiques, et surtout des indicateurs de précision et de coups critiques qui sont fiables : ici, ces taux donnent une vraie idée du risque qu'on prend, alors que sur GBA, s'y fier s'avérait très (très, très, très) hasardeux (et pour cause : à ce que j'ai lu, ces facteurs aléatoires ne l'étaient pas réellement sur cette génération, et le jeu fixait à chaque démarrage une valeur qui déterminait notre taux de chance, nous rendant selon les jours particulièrement poissards ou chanceux).
Bon, Shadow Dragon n'est pas parfait non plus, on pourrait par exemple reprocher la répartition des armes chez l'ennemi (au-delà des premiers chapitres, nos épéistes deviennent quasi inutiles si l'on veut exploiter le triangle des armes à notre avantage) ou des limites de progression qui ne sont pas clairement indiquées, y compris dans la notice (normalement le niveau 20 est le maximum, donc tant que Marth (le héros) ne peut pas changer de classe, je limite son utilisation... pour découvrir à la fin qu'en fait, lui, il ne change jamais de classe mais peut dépasser le niveau 20 ! j'aurais aimé le savoir plus tôt !).
Je ne comprends pas trop non plus pourquoi on n'a plus la possibilité d'intervertir la position de nos unités sur la carte en début de chapitre, pas bien gênant en général, SAUF dans le dernier chapitre où ils sont divisés en quatre groupes très mal répartis (mes deux guérisseurs dans le même groupe, quelle bonne idée !).
J'ajouterais aussi que les deux derniers chapitres sont rendus un peu lassants par l'arrivée abusive de renforts ennemis (pratique si on veut gagner des niveaux, mais ça donne surtout l'impression de faire traîner inutilement en longueur), et dans le cas du dernier, une difficulté rehaussée arbitrairement par la répartition des persos associée à des pièges auxquels on ne peut remédier efficacement sans les connaître à l'avance (c'est le seul chapitre du jeu où j'ai laissé mourir certains persos, d'une parce qu'après le jeu était fini, et de deux parce que je n'avais pas envie de recommencer tout le chapitre alors que je le trouvais déjà assez long... mais ça reste frustrant de voir les morts dans le récapitulatif final).
Et sinon, quitte à comparer aux épisodes GBA, notons également une écriture plus paresseuse des personnages, avec beaucoup de chair à canon dont on connaît à peine le nom, alors que dans les épisodes 7 et 8 chaque perso a sa petite histoire, aussi minimaliste soit-elle, qui donne davantage envie de jouer avec.
(Et quitte à râler, il peut aussi arriver au jeu de freezer. Une seule fois en ce qui me concerne, mais quand ça fait plus d'une demi-heure depuis la dernière sauvegarde et qu'on a bien progressé dans le chapitre, c'est très frustrant.)
Enfin voilà, je m'attarde à critiquer des points de détail, mais comme je le disais plus haut, dans l'ensemble, je me suis éclaté à maîtriser ces champs de bataille et à faire progresser mes personnages, mais aussi à apprendre à mieux cerner le fonctionnement du jeu et les bonnes habitudes à prendre : attendre le niveau 20 avant de faire monter un personnage de classe, utiliser des sorts de soin au moindre PV perdu sans quoi les guérisseurs peinent à monter de niveau, se méfier des persos qui sont forts dès le début car leur marge de progression est faible et ils finissent par devenir des boulets (coucou Jagen, coucou Minerva)...
Bref, autant FE7 m'avait laissé un peu dubitatif, autant celui-ci m'a nettement plus convaincu et donné envie de découvrir le reste de la saga, je n'ai d'ailleurs par tardé à enchaîner sur The Sacred Stones...
De Voq [735 Pts], le 14 Juin 2024 à 19h37
Parfois, quand je suis face à la quantité de jeux vidéo que j'ai accumulés sans avoir le temps de jouer à tout, je me dis que j'ai vraiment abusé sur les achats, à une période. Mais d'autres fois, quand je vois les prix actuels de certains jeux, je me dis que ce n'était pas une si mauvaise idée d'acheter autant d'avance, sans quoi je ferais aujourd'hui l'impasse sur pas mal de titres... dont un petit paquet de Fire Emblem, que je suis bien content d'avoir acquis à une époque où leurs prix étaient encore décents.
Shadow Dragon, donc, deuxième Fire Emblem auquel je joue vraiment. Après m'être frotté au premier opus arrivé chez nous sur Game Boy Advance (et septième de la saga en comptant ceux qui n'étaient sortis qu'au Japon), j'hésitais entre les suivre dans l'ordre et tester un épisode plus moderne, finalement j'ai opté pour le remake DS du tout premier Fire Emblem... et je dois avouer que je ne m'attendais pas à m'éclater autant.
Il y a une raison toute simple à ça (deux, si on compte le fait que j'ai déjà eu tout un jeu pour me familiariser avec le gameplay) : même en gardant le permadeath, avec l'ajout de deux points de sauvegarde sur chaque map, ça enlève l'aspect punitif / frustrant / prise de tête qui m'avait empêché d'apprécier pleinement ma première expérience. Alors que bon, au final, en jouant méthodiquement, le jeu en mode normal est très abordable et les sauvegardes intermédiaires n'ont pas souvent d'utilité (d'accord, ça reste très appréciable quand on découvre que la mention « peut blesser son porteur » dans la description de la hache noire signifie en réalité « peut tuer instantanément son porteur », et ça permet aussi de prendre certains risques qu'on ne se permettrait pas si ça impliquait de recommencer tout le chapitre).
Autres améliorations bien pratiques par rapport aux opus GBA, la possibilité de voir le champ d'action de l'ensemble des ennemis plutôt que de devoir tous les vérifier un par un, l'option de "fusion" des objets qui permet de regrouper les utilisations restantes de deux objets identiques, et surtout des indicateurs de précision et de coups critiques qui sont fiables : ici, ces taux donnent une vraie idée du risque qu'on prend, alors que sur GBA, s'y fier s'avérait très (très, très, très) hasardeux (et pour cause : à ce que j'ai lu, ces facteurs aléatoires ne l'étaient pas réellement sur cette génération, et le jeu fixait à chaque démarrage une valeur qui déterminait notre taux de chance, nous rendant selon les jours particulièrement poissards ou chanceux).
Bon, Shadow Dragon n'est pas parfait non plus, on pourrait par exemple reprocher la répartition des armes chez l'ennemi (au-delà des premiers chapitres, nos épéistes deviennent quasi inutiles si l'on veut exploiter le triangle des armes à notre avantage) ou des limites de progression qui ne sont pas clairement indiquées, y compris dans la notice (normalement le niveau 20 est le maximum, donc tant que Marth (le héros) ne peut pas changer de classe, je limite son utilisation... pour découvrir à la fin qu'en fait, lui, il ne change jamais de classe mais peut dépasser le niveau 20 ! j'aurais aimé le savoir plus tôt !).
Je ne comprends pas trop non plus pourquoi on n'a plus la possibilité d'intervertir la position de nos unités sur la carte en début de chapitre, pas bien gênant en général, SAUF dans le dernier chapitre où ils sont divisés en quatre groupes très mal répartis (mes deux guérisseurs dans le même groupe, quelle bonne idée !).
J'ajouterais aussi que les deux derniers chapitres sont rendus un peu lassants par l'arrivée abusive de renforts ennemis (pratique si on veut gagner des niveaux, mais ça donne surtout l'impression de faire traîner inutilement en longueur), et dans le cas du dernier, une difficulté rehaussée arbitrairement par la répartition des persos associée à des pièges auxquels on ne peut remédier efficacement sans les connaître à l'avance (c'est le seul chapitre du jeu où j'ai laissé mourir certains persos, d'une parce qu'après le jeu était fini, et de deux parce que je n'avais pas envie de recommencer tout le chapitre alors que je le trouvais déjà assez long... mais ça reste frustrant de voir les morts dans le récapitulatif final).
Et sinon, quitte à comparer aux épisodes GBA, notons également une écriture plus paresseuse des personnages, avec beaucoup de chair à canon dont on connaît à peine le nom, alors que dans les épisodes 7 et 8 chaque perso a sa petite histoire, aussi minimaliste soit-elle, qui donne davantage envie de jouer avec.
(Et quitte à râler, il peut aussi arriver au jeu de freezer. Une seule fois en ce qui me concerne, mais quand ça fait plus d'une demi-heure depuis la dernière sauvegarde et qu'on a bien progressé dans le chapitre, c'est très frustrant.)
Enfin voilà, je m'attarde à critiquer des points de détail, mais comme je le disais plus haut, dans l'ensemble, je me suis éclaté à maîtriser ces champs de bataille et à faire progresser mes personnages, mais aussi à apprendre à mieux cerner le fonctionnement du jeu et les bonnes habitudes à prendre : attendre le niveau 20 avant de faire monter un personnage de classe, utiliser des sorts de soin au moindre PV perdu sans quoi les guérisseurs peinent à monter de niveau, se méfier des persos qui sont forts dès le début car leur marge de progression est faible et ils finissent par devenir des boulets (coucou Jagen, coucou Minerva)...
Bref, autant FE7 m'avait laissé un peu dubitatif, autant celui-ci m'a nettement plus convaincu et donné envie de découvrir le reste de la saga, je n'ai d'ailleurs par tardé à enchaîner sur The Sacred Stones...
De Saruwatari [642 Pts], le 26 Juillet 2012 à 13h24
Un jeu super sympa!!=D