
Dvd Chronique animation - Shaman King 2021 (Partie 3)
Au terme de son épisode 26, la nouvelle adaptation animée de Shaman King atteignait sa moitié, puisque la série s'est récemment conclue au Japon avec son 52e épisode. Pourtant, moins de la moitié du manga a été atteinte à ce stade, ce malgré les très gros raccourcis du début de la série. Tout porte à croire que la cadence ne fera que s'accélérer pour cette troisième partie, celle regroupant les épisodes 27 à 38... Ce qui sera peut-être un mal pour un bien, puisque ce segment aborde aussi l'un des passages les plus controversés du manga de Hiroyuki Takei.

Tournoi en pause ?
Au terme du violent combat ayant opposé l'équipe de Hao à l'un des groupes des X-Laws, la réincarnation du puissant onmyôji a montré toute sa puissance, provoquant des dégâts qui forcent la compétition à se mettre en pause le temps de quelques heures. Durant ce laps de temps, les grands événements de manquent pas. Tandis que Yoh dévoile à ses amis la véritable identité de Hao, celle de son frère jumeau, plusieurs affrontements ont lieu en marge du tournoi. Ainsi, Mikihisa, père de Yoh, met Ren et son équipe à l'épreuve, avant qu'un gardien Pache ne décide de venger son frère, assassiné par l'héritier des Tao avant sa rédemption. Un terrible événement survient, contraignant Yoh à prendre une irrémédiable décision...

Il se passe donc des choses dès ce début de troisième partie, indéniablement. Tandis que le récit a pour audace de mettre son tournoi en pause, il ne lésine pourtant pas sur les affrontements et rencontres diverses, faisant se croiser différents destins. Durant tout ce segment, on peut avoir la sensation que le récit se perd, ou plutôt qu'il fait des détours de manière à aborder ses thématiques, mais délaisse ses enjeux principaux. Hao est toujours là, et le menace qu'il représente ne faiblit jamais. Pourtant, et malgré la grande révélation de Yoh, il n'est pas le point central de ces 13 nouveaux épisodes. A la place, une grande intrigue parallèle est amorcée, une occasion pour cette nouvelle adaptation de Shaman King d'aborder ses personnages de manière plus conforme au manga. Par de multiples digressions marquées par des affrontements entre shamans, il est donc bien question de développements, donnant à l'ensemble une allure intimiste mais néanmoins déroutante pour quiconque s'attendait à une progression linéaire du Shaman Fight.
En se montrant fidèle au manga, le récit en profite pour aborder différents sujets, dont celui du cercle vicieux de la haine. L'événement fort de cette fournée d'épisodes enclenche les hostilités, aussi le destin de Jocko / Chocolove couplé au fameux combat contre le Golem renforcera tout cet aspect. D'un point de vue des enjeux strictes du scénario, on se demande bien où la série cherche à en venir, d'autant plus qu'on sait bien qu'au terme de cette troisième partie, le temps sera compté avant le grand final. Néanmoins, pris indépendamment, ce segment a son intérêt, surtout quand on sait que Hiroyuki Takei, l'auteur du manga original, a autant à cœur la morale de ses œuvres que le scénario qu'il raconte, si ce n'est plus.

Quid de l'adaptation ?
Dans le manga, cette interstice est un moment assez controversé auprès du lectorat francophone. S'écartant du classicisme de la compétition, il aborde des histoires parallèles sans tellement évoquer les enjeux du Shaman Fight, en plus de durer sur une belle poignée de volumes. Avec cette nouvelle adaptation qui ne lésine jamais sur la cadence au point de condenser ou éluder plusieurs scènes, l'un des défauts des cet arc narratif est gommé. Ce qui était une tare pour les deux premières parties devient presque une qualité, tant ce rythme permet de mieux apprécier ces événements. Assez ironique, mais voilà au moins un point positif dans ce gros travail d'adaptation.
Évidemment, cela ne gomme pas les aspects techniques qui marqueront sans nuls doutes la série jusqu'à son dénouement : Si visuellement la cohérence par rapport au style de Hiroyuki Takei couplé à de belles utilisations de couleur rendent une esthétique particulièrement belle, l'animation et la réalisateur demeurent bien limitée, un récit comme Shaman King méritant beaucoup plus que ça.

« On se reverra au Mont Osore »
Tandis que cette troisième partie s'ouvre sur la mort de Ren, que Yoh doit corriger en abandonnant simplement le tournoi, voilà que l'intrigue (fidèle au manga) se permet une véritable transition en revenant, le temps de quatre épisodes, sur l'histoire de la rencontre entre Yoh et Anna. Cet arc a un nom, Osorezan Revoir, et demeure une partie extrêmement appréciée des fans, devenue emblématique avec différents dérivés comme la chanson du même nom interprétée par Megumi Hayashibara, seiyû de Anna et chanteuse des génériques de la première adaptation animée.

Tandis que le jeune Yoh demeuraient un piètre shaman, voilà que son épouse doit lui être présentée : Anna, une itako disciple de la grand-mère du garçon, mais dotée d'un fort caractère et ne cherchant pas à se sociabiliser. Derrière ce comportement, Anna cache un secret puisqu'elle est maudite et hantée par de puissants démons. Aux côtés de Matamune, un puissant esprit félin servant les Asakura, Yoh doit faire face à sa promise qu'il cherchera à sauver de sa malédiction.
Si ce flashback est tant aimé, c'est notamment par sa mélancolie générale, la force de l'évolution de Anna, et le développement du personnage de Matamune qui devient une figure marquante en peu de temps. Adapté pour la première fois en anime, ce segment était attendu, chose que le studio Bridge a bien compris au point de créer des visuels clés et trailers spécialement pour l'occasion. Et si l'adaptation subit les tarres techniques que l'on connait à cette version 2021, force est de constater que le travail technique, de la musique notamment, parvient à recréer l'ambiance que l'on trouvait dans le manga. Pour un spectateur déjà charmé par ce scénario dans le récit d'origine, il est assez difficile de ne pas être touché, voire de lâcher sa petite larme lorsque se joue la chanson Osorezan Revoir, en fin de quatrième épisode de l'arc.

Vers le climax de la série
Condensant une large digression dans le déroulement du Shaman Fight, cette troisième partie s'achève sur une promesse d'un retour de la compétition. Le programme est enthousiasmant, mais il y a de quoi redouter quelque peu la quatrième et dernière partie de la série quand on sait que celle-ci devra adapter en 14 épisodes toutes la fin du manga, soit les volumes 24 à 35. Il y a énormément à faire, tout en sachant que l'enchaînement de séquences de combat permettront, peut-être, un agencement effréné sans trop de pertes de l'intrigue originale.
14 épisodes pour narrer la fin du tournoi, la traversée des Plant, et le combat final. Le pari est risqué, et on espère qu'il sera honoré en apportant quelques fulgurances, même si on n'attend rien de particulier du côté de la réalisation ou de la qualité d'animation.
Enfin, notons qu'à l'heure de la parution de cette chronique, nous savons que le nouvel anime Shaman King donnera lieu à une suite. Si celle-ci ne prend pas le risque de porter de nom précis pour l'heure, nous savons qu'elle puisera inévitablement dans le manga Shaman King Flowers, puisqu'elle promet de narrer l'histoire de Hana Asakura, fils de Yoh et Anna. Alors, pour quelqu'un n'ayant pas connaissance de la vraie fin de Shaman King, la curiosité de découvrir les derniers événements est légitime. Cette fin, nous devrions la découvrir dans un avenir proche, probablement vers la fin de printemps ou durant le début d'été, bien que Netflix n'ait pas confirmé de date précise.

Tournoi en pause ?
Au terme du violent combat ayant opposé l'équipe de Hao à l'un des groupes des X-Laws, la réincarnation du puissant onmyôji a montré toute sa puissance, provoquant des dégâts qui forcent la compétition à se mettre en pause le temps de quelques heures. Durant ce laps de temps, les grands événements de manquent pas. Tandis que Yoh dévoile à ses amis la véritable identité de Hao, celle de son frère jumeau, plusieurs affrontements ont lieu en marge du tournoi. Ainsi, Mikihisa, père de Yoh, met Ren et son équipe à l'épreuve, avant qu'un gardien Pache ne décide de venger son frère, assassiné par l'héritier des Tao avant sa rédemption. Un terrible événement survient, contraignant Yoh à prendre une irrémédiable décision...

Il se passe donc des choses dès ce début de troisième partie, indéniablement. Tandis que le récit a pour audace de mettre son tournoi en pause, il ne lésine pourtant pas sur les affrontements et rencontres diverses, faisant se croiser différents destins. Durant tout ce segment, on peut avoir la sensation que le récit se perd, ou plutôt qu'il fait des détours de manière à aborder ses thématiques, mais délaisse ses enjeux principaux. Hao est toujours là, et le menace qu'il représente ne faiblit jamais. Pourtant, et malgré la grande révélation de Yoh, il n'est pas le point central de ces 13 nouveaux épisodes. A la place, une grande intrigue parallèle est amorcée, une occasion pour cette nouvelle adaptation de Shaman King d'aborder ses personnages de manière plus conforme au manga. Par de multiples digressions marquées par des affrontements entre shamans, il est donc bien question de développements, donnant à l'ensemble une allure intimiste mais néanmoins déroutante pour quiconque s'attendait à une progression linéaire du Shaman Fight.
En se montrant fidèle au manga, le récit en profite pour aborder différents sujets, dont celui du cercle vicieux de la haine. L'événement fort de cette fournée d'épisodes enclenche les hostilités, aussi le destin de Jocko / Chocolove couplé au fameux combat contre le Golem renforcera tout cet aspect. D'un point de vue des enjeux strictes du scénario, on se demande bien où la série cherche à en venir, d'autant plus qu'on sait bien qu'au terme de cette troisième partie, le temps sera compté avant le grand final. Néanmoins, pris indépendamment, ce segment a son intérêt, surtout quand on sait que Hiroyuki Takei, l'auteur du manga original, a autant à cœur la morale de ses œuvres que le scénario qu'il raconte, si ce n'est plus.

Quid de l'adaptation ?
Dans le manga, cette interstice est un moment assez controversé auprès du lectorat francophone. S'écartant du classicisme de la compétition, il aborde des histoires parallèles sans tellement évoquer les enjeux du Shaman Fight, en plus de durer sur une belle poignée de volumes. Avec cette nouvelle adaptation qui ne lésine jamais sur la cadence au point de condenser ou éluder plusieurs scènes, l'un des défauts des cet arc narratif est gommé. Ce qui était une tare pour les deux premières parties devient presque une qualité, tant ce rythme permet de mieux apprécier ces événements. Assez ironique, mais voilà au moins un point positif dans ce gros travail d'adaptation.
Évidemment, cela ne gomme pas les aspects techniques qui marqueront sans nuls doutes la série jusqu'à son dénouement : Si visuellement la cohérence par rapport au style de Hiroyuki Takei couplé à de belles utilisations de couleur rendent une esthétique particulièrement belle, l'animation et la réalisateur demeurent bien limitée, un récit comme Shaman King méritant beaucoup plus que ça.

« On se reverra au Mont Osore »
Tandis que cette troisième partie s'ouvre sur la mort de Ren, que Yoh doit corriger en abandonnant simplement le tournoi, voilà que l'intrigue (fidèle au manga) se permet une véritable transition en revenant, le temps de quatre épisodes, sur l'histoire de la rencontre entre Yoh et Anna. Cet arc a un nom, Osorezan Revoir, et demeure une partie extrêmement appréciée des fans, devenue emblématique avec différents dérivés comme la chanson du même nom interprétée par Megumi Hayashibara, seiyû de Anna et chanteuse des génériques de la première adaptation animée.

Tandis que le jeune Yoh demeuraient un piètre shaman, voilà que son épouse doit lui être présentée : Anna, une itako disciple de la grand-mère du garçon, mais dotée d'un fort caractère et ne cherchant pas à se sociabiliser. Derrière ce comportement, Anna cache un secret puisqu'elle est maudite et hantée par de puissants démons. Aux côtés de Matamune, un puissant esprit félin servant les Asakura, Yoh doit faire face à sa promise qu'il cherchera à sauver de sa malédiction.
Si ce flashback est tant aimé, c'est notamment par sa mélancolie générale, la force de l'évolution de Anna, et le développement du personnage de Matamune qui devient une figure marquante en peu de temps. Adapté pour la première fois en anime, ce segment était attendu, chose que le studio Bridge a bien compris au point de créer des visuels clés et trailers spécialement pour l'occasion. Et si l'adaptation subit les tarres techniques que l'on connait à cette version 2021, force est de constater que le travail technique, de la musique notamment, parvient à recréer l'ambiance que l'on trouvait dans le manga. Pour un spectateur déjà charmé par ce scénario dans le récit d'origine, il est assez difficile de ne pas être touché, voire de lâcher sa petite larme lorsque se joue la chanson Osorezan Revoir, en fin de quatrième épisode de l'arc.

Vers le climax de la série
Condensant une large digression dans le déroulement du Shaman Fight, cette troisième partie s'achève sur une promesse d'un retour de la compétition. Le programme est enthousiasmant, mais il y a de quoi redouter quelque peu la quatrième et dernière partie de la série quand on sait que celle-ci devra adapter en 14 épisodes toutes la fin du manga, soit les volumes 24 à 35. Il y a énormément à faire, tout en sachant que l'enchaînement de séquences de combat permettront, peut-être, un agencement effréné sans trop de pertes de l'intrigue originale.
14 épisodes pour narrer la fin du tournoi, la traversée des Plant, et le combat final. Le pari est risqué, et on espère qu'il sera honoré en apportant quelques fulgurances, même si on n'attend rien de particulier du côté de la réalisation ou de la qualité d'animation.
Enfin, notons qu'à l'heure de la parution de cette chronique, nous savons que le nouvel anime Shaman King donnera lieu à une suite. Si celle-ci ne prend pas le risque de porter de nom précis pour l'heure, nous savons qu'elle puisera inévitablement dans le manga Shaman King Flowers, puisqu'elle promet de narrer l'histoire de Hana Asakura, fils de Yoh et Anna. Alors, pour quelqu'un n'ayant pas connaissance de la vraie fin de Shaman King, la curiosité de découvrir les derniers événements est légitime. Cette fin, nous devrions la découvrir dans un avenir proche, probablement vers la fin de printemps ou durant le début d'été, bien que Netflix n'ait pas confirmé de date précise.
