Jmusic Rencontre avec la chanteuse et musicienne miwa
Jeune artiste à la popularité galopante, miwa a déjà séduit beaucoup de monde au Japon et à l'international, notamment pour ses compositions à la guitare et pour sa voix et peut-être l'avez-vous déjà entendue sur certains génériques d'anime ou de drama ! Présente à la dernière édition en date de Japan Expo, elle a accepté avec le sourire de répondre à quelques-unes de nos questions. Compte-rendu !
Miwa, merci d'avoir accepté cette interview. Qu'est-ce qui vous a attiré vers le milieu musical ? Quels artistes ont forgé ce choix ?
Miwa : J'ai commencé très jeune à prendre des cours de chant, et après j'ai commencé la guitare. Très vite, à 15 ans, j'ai commencé à composer. J'écoutais ce que les jeunes de mon âge écoutaient : un peu de j-pop, mais aussi de la musique occidentale. Mes goûts étaient assez éclectiques.
Quel parcours avez-vous suivi pour apprendre la musique ?
Je n'allais pas dans une école particulière, par contre j'ai pris des cours de guitare.
Pourquoi avoir choisi la guitare ? Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans cet instrument ?
J'ai commencé avec une guitare acoustique donc j'ai une préférence pour celle-ci, je trouve que ça a un charme particulier. La différence avec les autres instruments, c'est qu'à partir du moment où on a même une toute petite guitare, on peut commencer à jouer.
Vous avez commencé à écrire vos propres chansons dès l'âge de 15 ans, puis vos concerts dans des petits clubs de Shimokitazawa et dans la rue ont attiré l’attention de l’industrie musicale. Quel souvenir gardez-vous de cette période ?
Cette période était avant que je fasse mes débuts officiels. J'aimais bien que des gens se ressemblent et écoutent mes compositions, et je faisais aussi des petits CDs de 2 titres que j'allais vendre. Ce qui était important pour moi, c'était d'offrir ma musique.
Vous avez ensuite fait vos débuts avec le single « Don’t cry anymore » en mars 2010. Comment avez-vous créé ce morceau ?
C'était le générique d'un drama, « Le jour où j'ai décidé de ne pas pleurer ». Ca correspondait à une période où je faisais ma musique seule, donc 'ai pu m'inspirer un peu de ça. J'ai fait mes débuts avec cette chanson dans une boîte à Shibuya, et après je suis allée voir mes CDs chez les disquaires. Ca m'a fait chaud au cœur de les voir sur les gondoles.
« Hikarie », le générique du drama de Fuji TV « Rich Man, Poor Woman » a été un énorme tube. Comment êtes-vous arrivée sur ce projet, et quelle marge de liberté aviez-vous pour concevoir ce générique ?
Le drama a été prévu pour être diffusée à un horaire de grande audience, donc l'idée de base était de construire une chanson apte à plaire à de nombreuses personnes. J'ai composé de nombreuses chansons, et celle qui a été retenue fut « Hikarie », de type plutôt électro, un genre qui n'était pas encore très courant à l'époque. Je pense qu'elle collait bien à la série puisqu'on y parle de technologie. Ca m'a aussi permis de montrer une autre facette de moi, en faisant de l'électro. Pour composer cette musique, j'avais lu un livre m'ayant laissé en tête l'image d'une lumière allant jusqu'à l'infini comme un message, et que si ce message n'arrive pas à la bonne personne il peut être vain, ne pas avoir de but.
Vous êtes aussi connue pour avoir interprété plusieurs génériques d'animes, sur les séries Bleach, Flying Witch, My Hero Academia, Gundam the Origin, Silver Spoon, et sur les films Colorful, FMA et Doraemon. Comment avez-vous percé dans le milieu des génériques d'animes ?
La première chanson que j'ai faite pour un anime était pour Bleach, et après j'en ai effectivement faites pour plusieurs autres. Il y en avait certains que je connaissais déjà, comme Doraemon évidemment, qu'au Japon tout le monde regarde dans sa jeunesse. Mais pour certains autres je me renseignais au préalable pour faire une chanson adéquate, en lisant les mangas d'origine, et en regardant les saisons précédentes... Pour Bleach, j'ai composé la chanson « chAngE », qui est un exemple parlant de mon procédé : en regardant la série, j'ai compris qu'une chanson à la guitare acoustique ne collerait pas et qu'il fallait que je fasse quelque chose de plus rock à la guitare électrique. Et j'ai laissé un petit signe dans le titre de la chanson en mettant en majuscules les lettres « A » et « E », qui symbolisent la transition de l'acoustique vers l'électrique.
Quand on compose une musique d'anime, à quoi faut-il faire le plus attention ?
Pour chaque générique de début et de fin, il y a des images auxquelles il faut faire attention. Du coup, moi je demande à voir les images, et comme ça je peux faire une chanson qui correspond aux images.
Parmi tous ces travaux sur des génériques d'anime, lequel a été le plus difficile/éprouvant pour vous ? Et quel est celui qui vous a laissé le meilleur souvenir et pourquoi ?
Peut-être que le travail le plus dur était lors de l'enregistrement de « chAngE » : à l'époque j'étais surtout branchée guitare acoustique et n'étais pas encore très douée pour la guitare électrique dans laquelle j'étais débutante. Il a fallu faire des reprises de nombreuses fois. Côté meilleur souvenir, j'ai fait une chanson pour Doraemon nommée « 360° », et il y a une chorégraphie où des enfants font de la guitare. Ca a fait le tour des écoles, beaucoup d'entre elles l'ont utilisée pour leur fête du sport, j'ai trouvé ça rigolo !
Du coup, êtes-vous vous-même amatrice d'animes ?
Oui, j'en regarde beaucoup ! Récemment, j'ai beaucoup aimé Les Brigades Immunitaires !
Vous avez joué pour la 1e fois au Budokan en parallèle à votre remise de diplôme à laquelle vous êtes apparue dans une tenue traditionnelle, le hakama, qui a fait beaucoup de bruit. Pourquoi ce choix ?
J'ai fait ce live en mars, l'époque où au Japon on est diplômé, et il s'appelait « Cérémonie de fin d'année », donc ça prenait tout son sens.
En mars 2015, vous êtes devenue la première artiste féminine à se produire au Budokan pendant deux jours uniquement avec sa voix et sa guitare. Qu'avez-vous ressenti a ce moment-là ?
C'était ma base, de jouer avec une guitare sèche acoustique. J'ai tenu à faire ça, et je me suis retrouvé seule devant 13 500 personnes. Ca a créé un lien entre moi et le public, d'être complètement seule devant lui.
Interview réalisée par Koiwai. Remerciements à Miwa, à son staff, à son interprète, et à Japan Expo.
Miwa, merci d'avoir accepté cette interview. Qu'est-ce qui vous a attiré vers le milieu musical ? Quels artistes ont forgé ce choix ?
Miwa : J'ai commencé très jeune à prendre des cours de chant, et après j'ai commencé la guitare. Très vite, à 15 ans, j'ai commencé à composer. J'écoutais ce que les jeunes de mon âge écoutaient : un peu de j-pop, mais aussi de la musique occidentale. Mes goûts étaient assez éclectiques.
Quel parcours avez-vous suivi pour apprendre la musique ?
Je n'allais pas dans une école particulière, par contre j'ai pris des cours de guitare.
Pourquoi avoir choisi la guitare ? Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans cet instrument ?
J'ai commencé avec une guitare acoustique donc j'ai une préférence pour celle-ci, je trouve que ça a un charme particulier. La différence avec les autres instruments, c'est qu'à partir du moment où on a même une toute petite guitare, on peut commencer à jouer.
Vous avez commencé à écrire vos propres chansons dès l'âge de 15 ans, puis vos concerts dans des petits clubs de Shimokitazawa et dans la rue ont attiré l’attention de l’industrie musicale. Quel souvenir gardez-vous de cette période ?
Cette période était avant que je fasse mes débuts officiels. J'aimais bien que des gens se ressemblent et écoutent mes compositions, et je faisais aussi des petits CDs de 2 titres que j'allais vendre. Ce qui était important pour moi, c'était d'offrir ma musique.
Vous avez ensuite fait vos débuts avec le single « Don’t cry anymore » en mars 2010. Comment avez-vous créé ce morceau ?
C'était le générique d'un drama, « Le jour où j'ai décidé de ne pas pleurer ». Ca correspondait à une période où je faisais ma musique seule, donc 'ai pu m'inspirer un peu de ça. J'ai fait mes débuts avec cette chanson dans une boîte à Shibuya, et après je suis allée voir mes CDs chez les disquaires. Ca m'a fait chaud au cœur de les voir sur les gondoles.
« Hikarie », le générique du drama de Fuji TV « Rich Man, Poor Woman » a été un énorme tube. Comment êtes-vous arrivée sur ce projet, et quelle marge de liberté aviez-vous pour concevoir ce générique ?
Le drama a été prévu pour être diffusée à un horaire de grande audience, donc l'idée de base était de construire une chanson apte à plaire à de nombreuses personnes. J'ai composé de nombreuses chansons, et celle qui a été retenue fut « Hikarie », de type plutôt électro, un genre qui n'était pas encore très courant à l'époque. Je pense qu'elle collait bien à la série puisqu'on y parle de technologie. Ca m'a aussi permis de montrer une autre facette de moi, en faisant de l'électro. Pour composer cette musique, j'avais lu un livre m'ayant laissé en tête l'image d'une lumière allant jusqu'à l'infini comme un message, et que si ce message n'arrive pas à la bonne personne il peut être vain, ne pas avoir de but.
Vous êtes aussi connue pour avoir interprété plusieurs génériques d'animes, sur les séries Bleach, Flying Witch, My Hero Academia, Gundam the Origin, Silver Spoon, et sur les films Colorful, FMA et Doraemon. Comment avez-vous percé dans le milieu des génériques d'animes ?
La première chanson que j'ai faite pour un anime était pour Bleach, et après j'en ai effectivement faites pour plusieurs autres. Il y en avait certains que je connaissais déjà, comme Doraemon évidemment, qu'au Japon tout le monde regarde dans sa jeunesse. Mais pour certains autres je me renseignais au préalable pour faire une chanson adéquate, en lisant les mangas d'origine, et en regardant les saisons précédentes... Pour Bleach, j'ai composé la chanson « chAngE », qui est un exemple parlant de mon procédé : en regardant la série, j'ai compris qu'une chanson à la guitare acoustique ne collerait pas et qu'il fallait que je fasse quelque chose de plus rock à la guitare électrique. Et j'ai laissé un petit signe dans le titre de la chanson en mettant en majuscules les lettres « A » et « E », qui symbolisent la transition de l'acoustique vers l'électrique.
Quand on compose une musique d'anime, à quoi faut-il faire le plus attention ?
Pour chaque générique de début et de fin, il y a des images auxquelles il faut faire attention. Du coup, moi je demande à voir les images, et comme ça je peux faire une chanson qui correspond aux images.
Parmi tous ces travaux sur des génériques d'anime, lequel a été le plus difficile/éprouvant pour vous ? Et quel est celui qui vous a laissé le meilleur souvenir et pourquoi ?
Peut-être que le travail le plus dur était lors de l'enregistrement de « chAngE » : à l'époque j'étais surtout branchée guitare acoustique et n'étais pas encore très douée pour la guitare électrique dans laquelle j'étais débutante. Il a fallu faire des reprises de nombreuses fois. Côté meilleur souvenir, j'ai fait une chanson pour Doraemon nommée « 360° », et il y a une chorégraphie où des enfants font de la guitare. Ca a fait le tour des écoles, beaucoup d'entre elles l'ont utilisée pour leur fête du sport, j'ai trouvé ça rigolo !
Du coup, êtes-vous vous-même amatrice d'animes ?
Oui, j'en regarde beaucoup ! Récemment, j'ai beaucoup aimé Les Brigades Immunitaires !
Vous avez joué pour la 1e fois au Budokan en parallèle à votre remise de diplôme à laquelle vous êtes apparue dans une tenue traditionnelle, le hakama, qui a fait beaucoup de bruit. Pourquoi ce choix ?
J'ai fait ce live en mars, l'époque où au Japon on est diplômé, et il s'appelait « Cérémonie de fin d'année », donc ça prenait tout son sens.
En mars 2015, vous êtes devenue la première artiste féminine à se produire au Budokan pendant deux jours uniquement avec sa voix et sa guitare. Qu'avez-vous ressenti a ce moment-là ?
C'était ma base, de jouer avec une guitare sèche acoustique. J'ai tenu à faire ça, et je me suis retrouvé seule devant 13 500 personnes. Ca a créé un lien entre moi et le public, d'être complètement seule devant lui.
Interview réalisée par Koiwai. Remerciements à Miwa, à son staff, à son interprète, et à Japan Expo.