Chronique animation - Re:Zero, saison 2, partie 1- Actus manga
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Dvd Chronique animation - Re:Zero, saison 2, partie 1

Lundi, 05 Octobre 2020 à 19h00 - Source :Univers Animation

Re:Zero, un succès international

Principal succès de la plateforme Crunchyroll en 2016 pendant sa diffusion initiale en simulcast d'avril à septembre 2016, Re:Zero a su marquer nombre d'esprits, autant pour son concept très bien exploité que pour ses qualités d'animation et de rythme narratif, ou encore pour son scénario retors aux multiples rebondissements, toujours bien portés par un héros en constante évolution et par toute une palette de personnages marquants et ayant leur propre histoire, leurs propres avancées. La série de 26 épisodes a grandement contribué à populariser dans son pays d'origine et à l'international la licence, via nombre de goodies bien sûr, mais aussi au travers des différentes autres adaptations en manga ou en anime.

Ainsi, en plus du light novel initial de Tappei Nagatsuki (scénario) et Shinichirô Ôtsuka (illustrations) qui se poursuit à bon rythme depuis 2012 avec actuellement 24 volumes au compteur, chaque arc de celui-ci se voit adapté en manga, avec un 4e arc qui a été lancé fin 2019 au Japon et qui compte déjà 2 tomes. L'oeuvre a également connu deux OAV, Memory Snow en octobre 2018 et The Frozen Bond en novembre 2019, cette dernière connaissant elle-même une adaptation manga en cours au Japon depuis cette année. Et comme si ça ne suffisait pas, l'univers de Re:Zero étant riche, Tappei Nagatsuki a également lancé en 2015 Re:Zero Kara Hajimeru Isekai Seikatsu Ex, une série de romans comptant actuellement 5 tomes et proposant des histoires supplémentaires permettant d'approfondir toujours plus les différents personnages de l'oeuvre-mère. Enfin, dans cette même optique d'approfondissement, le manga Re: Zero Kara Hajimeru Isekai Seikatsu - Kenki Koiuta, en cours depuis 2018, se charge de revenir sur la jeunesse et le grand amour du vétéran Wilhelm, personnage particulièrement charismatique du 3e arc.

En France, du fait de la très grande popularité de l'anime, les éditeurs papiers n'ont pas trop traîné pour s'emparer du phénomène ! Ainsi peut-on découvrir depuis juin 2017, aux éditions Ofelbe, le light novel d'origine, qui suit doucement son cours avec actuellement 8 volumes parus, le 9e volume (censé conclure l'arc 3, ce qui correspond à la fin de la saison 1 de l'anime) se faisant attendre depuis janvier 2020. Côté manga, ce sont les éditions Ototo qui, à partir d'avril 2017, ont publié successivement les adaptations des trois premiers arcs canoniques, celle de l'arc 3 "Truth of Zero" s'étant justement achevée il y a quelques jours avec son 11e opus. Et concernant les animes, Crunchyroll a proposé les deux OAV en plus de la saison 1, tandis que la saison 1 en question est également sortie sur support physique chez @Anime.



Une saison 2 longtemps attendue

Bref, la licence Re:Zero, autant au Japon qu'en France, a sans aucun doute encore de beaux jours devant elle... en particulier en cette année 2020 qui est une année importante pour l'oeuvre imaginée par Nagatsuki. Cela a commencé avec la diffusion de début janvier à début avril 2020, autant au Japon qu'en France via Crunchyroll, de Re:Zero Re:Edit, remontage de la saison 1 sous la forme de 13 épisodes d'une cinquantaine de minutes chacun, avec quelques ajustements et une fin enrichie. La diffusion de cette nouvelle mouture de la saison 1 ne fut évidemment pas anodine, puisqu'elle visait à préparer au mieux ce que nombre de fans de la série ont attendu pendant 4 ans: la saison 2 !

Annoncée en grandes pompes fin mars 2019 avec d'emblée un premier trailer, la saison 2 de Re:Zero réunit à nouveau l'essentiel du staff principal de la première saison et des deux OAV, avec à la production le studio White Fox, à la réalisation Masaharu Watanabe, à la composition scénaristique Masahiro Yokotani, au design des personnage ainsi qu'à la direction de l'animation Kyuta Sakai, à la direction artistique Yoshito Takamine, et aux musiques Kenichiro Suehiro. En somme, une équipe qui a déjà l'habitude de travailler ensemble et qui connaît déjà bien l'oeuvre, ce qui rassure immédiatement.

Initialement prévue à partir d'avril dernier (donc immédiatement après la diffusion de la version Re:Edit de la saison 1), cette deuxième saison fit partie des malchanceuses dont la diffusion dut être reportée à cause de l'épidémie de COVID-19, pour finalement avoir droit à une première partie en 13 épisodes diffusée du 8 juillet au 30 septembre, et une deuxième partie en 12 épisodes attendue à partir de janvier 2021. En France, Crunchyroll annonça dès la fin mars son acquisition pour une diffusion en simulcast, et la première partie venant tout juste de s'achever l'occasion est idéale pour effectuer un premier bilan, tant cette première fournée de 13 épisodes se veut déjà très riche.



Retour auprès de Subaru

Cette saison 2, suite directe de la saison 1, s'attèle donc à l'adaptation du 4e arc du light novel (qui débute au volume 10), qui semble s'annoncer comme le plus long de l'oeuvre à ce jour.

Après un gros travail sur lui-même, et porté par l'indéfectible soutien de Rem mais aussi par sa volonté obstinée de protéger Emilia, Subaru, grâce à l'aide de nombreuses personnes, a enfin pu vaincre la Baleine blanche démoniaque puis Pételgeuse Romanée-Conti, l'évêque de la Paresse du Culte de la Sorcière. Le voici désormais en route, en charrette, pour rentrer au Manoir Roswaal, accompagné d'Emilia à qui il s'est déclaré. Quelques moments de répit auraient pu attendre nos héros après tant d'épreuves, mais celles et ceux ayant vu la fin inédite de la saison 1 "Re:Edit" ont déjà pu se préparer à l'avance à une nouvelle donne cruelle: bien vite, Subaru se rend compte avec effroi qu'Emilia est les autres ne se souviennent absolument pas de Rem, comme si la précieuse soubrette n'avait jamais existé dans le coeur de quiconque sauf de lui...

Tandis que le spectateur découvre que la domestique ainsi que Crusch ont été attaquées par deux nouveaux évêques, le jeune homme finit par retrouver le corps inanimé de celle dont il est le héros. Mais contrairement à Crusch qui a tout de même pu revenir à elle et dont les autres se souviennent, rien n'y fait pour Rem, qui reste comme plongée dans le coma tandis que plus personne ne sait qui elle est.

Mais il s'agit là de la première surprise attendant Subaru puisque, une fois de retour au domaine Roswaal avec Emilia, il constate que le manoir est quasiment vide, ni Roswaal ni Ram n'étant présents. Tout porte à croire qu'ils sont encore réfugiés au Sanctuaire, un lieu où il est particulièrement difficile d'entrer, et où il est tout aussi délicat de ressortir...



Nouveau drame, nouveaux personnages, nouveau départ

Dès ses premières minutes, la saison 2 de Re:Zero commence donc fort en osant mettre en péril le plus indéfectible soutien de Subaru et par la même occasion le personnage le plus populaire de la série, le plus aimé de nombre de fans: Rem. Mais cet enjeu assez audacieux de la part de Nagatsuki n'est presque qu'un point de départ, qu'une partie d'un tout destiné à plonger notre héros dans de nouveaux bouleversements aussi cruels qu'éprouvants... mais avant d'en arriver là, les deux premiers épisodes prennent quand même le temps de poser un contexte qui a évolué pour quelques autres personnages, ce qui aura évidemment son importance par la suite.

Ainsi Petra, l'adorable fillette rousse auparavant sauvée par Subaru notamment dans l'arc 2, prend-elle ici du galon en devenant l'une des domestiques de manoir Roswaal, une donne qui pour l'instant semble surtout servir à accentuer la part tragique de certains événements survenant au manoir dans les épisodes suivants.

C'est cependant un nouveau visage qui vient surtout s'installer en intriguant suffisamment, à savoir Frederica, fille-bête et demoiselle qui était autrefois domestique au sein du manoir, avant que Subaru ne prenne sa place en arrivant chose qui avait été évoquée dans la saison 1 et que Nagatsuki avait donc bien pensée. De retour à son poste, celle-ci démontre une personnalité a priori douce, mais nul ne sait si elle est totalement digne de confiance. Quoi qu'il en soit, elle sera d'une grande aide à Subaru et Emilia, accompagnés par le sympathique marchant Otto et bien sûr par le dragon de terre Patrasche, pour dénicher l'entrée d'un lieu qui sera au coeur de toute cette partie...



Bienvenue au Sanctuaire

Théâtre de la majeure partie des événements de ces 13 épisodes, le Sanctuaire est un lieu où il est difficile d'entrer, tout autant qu'il est difficile de s'en extraire. Rattaché au Domaine Mathers, il s'agit d'un lieu tenu secret, que plusieurs magies puissantes protègent, où les semi-humains entre autres peuvent se réfugier s'ils le souhaitent, et où semble régner un certain respect de l'une des Sorcières des péchés capitaux: Echidna, la Sorcière de l'Avarice, autrefois morte en ces lieux.

En plus d'enfin y retrouver un Roswaal alité et bandé de partout ainsi qu'une Ram qui veille sur lui avec son habituel caractère, Subaru, Emilia et Otto y feront également connaissance avec des habitants résidant là en permanence, dont deux figures se dégageant vite du lot et vouées à prendre de l'importance. D'un côté, Garfield, un semi-humain ayant à coeur, plus que tout, de protéger des intrus le Sanctuaire auquel il est très attaché, ce qui le pousse bien souvent à se montrer hostile envers les visiteurs (dont Subaru) et parfois même à attaquer avant de réfléchir. S'il ne fait très vite aucun doute qu'il a un lien de parenté avec Frederica, il semble pourtant que ces deux-là ne s'entendent pas parfaitement... mais quoi qu'il en soit, Garfiel, en attendant de le voir peut-être évoluer plus tard, est également un garçon qui amusera un peu pour son amour à sens unique envers Ram (il a bon goût). Ensuite, Lewes, demoiselle bien mystérieuse, veillant elle aussi sur le Sanctuaire d'une façon différente de Garfiel, et qui, sous son physique de petite fille neutre, cache bien des secrets sur sa propre nature.

Mais au-delà des retrouvailles et des rencontres, le Sanctuaire est avant tout un lieu empreint de magie, marqué par l'influence de la Sorcière, et au sein duquel, pour des raisons que l'on va éviter de trop aborder pour ne pas trop en dire, Subaru et avant tout Emilia devront essayer de passer avec succès des épreuves visant à les tester... s'ils n'en ressortent pas brisés.



Epreuves

Ces épreuves, dans un premier temps, s'annoncent à tort linéaires, dans la mesure où elles commencent de façon assez classique mais intéressante en confrontant Subaru à une part de son passé: celle du temps où il était encore dans notre monde, avant d'être soudainement transporté à Lugnica. Le temps d'un épisode, cette première épreuve permet alors de compléter une chose qui manquait forcément à la série jusqu'à présent, à savoir la découverte de l'ancienne vie de notre héros, ses parents, et les rapports qu'il avait envers ceux-ci et surtout envers lui-même. Bien qu'assez classique dans le fond, ce passage est important pour enfin mieux nous faire cerner le fond de Subaru, la manière dont il se détestait et dépréciait lui-même avant d'avoir droit à une nouvelle vie dans l'autre monde, ce qui le rend dès lors plus humains et attachant. Au total, une grosse vingtaine de minutes sont consacrées à cette étape classique mais essentielle, ce qui n'est ni trop ni pas assez, juste ce qu'il fallait.

Mais au-delà de cette épreuve, le récit imaginé par Nagatsuki vient très vite briser toute possible routine, sur plusieurs aspects.

Tout d'abord car la situation est bien différente pour Emilia, qui a toutes les peines du monde à s'en sortir, en intriguant donc de plus belle sur ce qu'elle a bien pu vivre par le passé. Et les choses sont d'autant plus éprouvantes pour elle que Pack, le grand absent de ces 13 épisodes, ne lui donne plus le moindre signe... Subaru devra alors essayer de l'épauler comme il peut, proposant même de prendre sa place au risque de s'attirer ses foudres (en cela, on reconnaît bien le coeur vaillant dans son genre de la demi-elfe)... Mais c'est encore avec bien d'autres problèmes qu'il devra composer, car tout en faisant face à une nouvelle épreuve indescriptible, des événements aussi tragiques que sanglants, rappelant à notre mémoire deux ennemies des 2 premiers arcs, se déroulent également au manoir Roswaal !



Mourir et revivre pour comprendre

Tout une part de la série plonge alors Subaru dans des nouveaux problèmes où, entre ce qui se passe au Sanctuaire et les événements au manoir, la situation semble bien souvent impossible à résoudre, tant ses tenants et aboutissants sont nébuleux. Pour s'en sortir alors, une seule solution: mourir, mourir et mourir encore, jusqu'à obtenir à chaque nouvelle boucle quelques bribes d'indices, des éléments auxquels se raccrocher pour essayer d'entrevoir des moyens de progresser... et c'est là l'un des aspects où cette première partie brille le plus, tant chaque boucle temporelle viendra enrichir un peu plus le récit via nombre d'informations, de développements, de révélations.

Notre héros, via Roswaal et les autres, aura notamment l'occasion d'apprendre certaines nouvelles choses sur ce monde, ne serait-ce que sur les trois grands animaux démoniaques (attention, vous ne verrez plus jamais les lapins de la même manière) ou sur les évangiles.

Mais c'est bien sur un autre point que la série finit bien souvent par happer, à savoir ses développements et approfondissements de nombre de personnages. Difficile d'en parler sans trop en dévoiler, mais signalons que chaque nouvelle boucle est à même d'apporter de nouvelles choses sur les visages entourant Subaru. Cela passe par des choses simples et pourtant importantes, comme l'amitié réelle qu'ont développé pour notre héros le gentil Otto, qui s'impose peu à peu comme un allié fiable et important dans son genre, mais aussi la fidèle Patrasche qui n'est pas oubliée. Mais il y a aussi des développements bien plus amples, par exemple sur Lewes dont la nature révèle bien des choses sur le Sanctuaire, sur notre chère Beatrice qui aura de quoi fendre le coeur de plus d'un spectateur par sa situation particulièrement cruelle depuis des siècles et ce qu'elle attend désormais de Subaru... sans oublier un certain personnage qui, s'il intriguait et inquiétait déjà pas mal dans les précédents arcs au vu de ce que l'on savait déjà de ses ambitions, dévoile ici plus son jeu, jusqu'à en devenir particulièrement haïssable dans certains drames orchestrés par ses soins.

C'est alors dans une succession de boucles infernales que se retrouve Subaru, des boucles au fil desquelles il apprend pas mal de choses le faisant parfois profondément souffrir, mais auxquelles il doit inévitablement se confronter pour essayer de progresser dans sa quête, de trouver comment épauler Emilia, comment sauver tout le monde. Et là-dessus, si son parcours semble bien souvent chaotique et inextricable, il pourrait bien finir par trouver une voie logique à travers sa rencontre avec un autre personnage...



Avarice

De longs cheveux blancs ornés d'un papillon. Une allure élégante. Un visage acéré propice aux poker faces. Telle est, en quelques mots, la première impression que dégage un nouveau personnage que l'on a pris soin de ne pas évoquer jusqu'à présent, mais qui a une importance de premier plan, au point d'être apparue dès le tout premier trailer de cette saison 2 et de s'afficher en grand sur le visuel principal de la série.

C'est à l'épisode 3 que Subaru rencontre pour la première fois la Sorcière imprégnant de sa présence le Sanctuaire et ses alentours: Echidna, Sorcière de l'Avarice, autrefois dévorée comme toutes les autres sorcières par la Sorcière de l'Envie, mais dont l'âme existe encore en se terrant dans son tombeau à proximité du Sanctuaire.

En tant que sorcière, on se dit d'emblée qu'elle est forcément une ennemie ou, en tout cas, qu'il faut s'en méfier, chose que notre héros ne manque pas de faire. Mais Echidna semble bien plus nébuleuse que ça. Invitant régulièrement le jeune homme à sa rencontre dans des "tea party" peu ordinaires, le conviant dans des songes pouvant être aussi oniriques que cauchemardesques, elle aiguillera régulièrement à sa manière Subaru, lui permettra même d'apprendre de nouvelles choses, ne serait-ce que sur les autres sorcières qui finiront elles aussi par avoir une certaine importance dans l'intrigue. Mais tout ceci, dans quel but le fait-elle ?

Une chose est sûre, Echidna est, d'un bout à l'autre de cette partie, une figure qui capte l'attention par son ambiguïté longtemps opaque, aussi opaque que nombre des avancées de Subaru... Et c'est précisément là que le spectateur pourra parfois ressentir une éventuelle limite dans le scénario, tant tout reste longtemps très nébuleux dans les avancées concrètes. On se demande bien souvent où Nagatsuki veut en venir, on peut avoir l'impression que ses assez nombreux développements un peu dans tous les sens sont parfois foutraques, mais tout finit par bien s'expliquer et se retrouver dans le dernier épisode révélant tout d'Echidna, de ses desseins, de son ambivalence vraiment totale (sa soif d'expériences et de connaissances l'ayant poussée à certaines choses vraiment cruelles sur le papier, et pourtant elle n'apparaît pas foncièrement méchante)... avec, à la clé, un ensemble particulièrement bien écrit dans les dialogues, notamment pour rattacher les choses à l'avarice d'Echidna.

Et dans la foulée, ce sont aussi certains autres personnages qui ressortent plus nuancés de tout ceci. En tête, Satela, dont on cerne encore un peu plus le fond et ce qu'elle veut pour Subaru en lui ayant octroyé son pouvoir. Cette dernière, bien loin de la frayeur que peut susciter la Sorcière de l'Envie, se montre attentionnée et touchante, jusqu'à conclure une bien intrigante promesse avec notre héros. Mais c'est aussi Subaru lui-même qui, au fil des derniers épisodes, va à nouveau connaître des évolutions fortes.



Contemple le présent qui aurait pu être

Depuis le début de la saison 1 et plus particulièrement dans l'arc 3 (correspondant aux épisodes 12 à 25 de cette 1e saison), Subaru est un personnage qui a déjà bien évolué, notamment en effectuant un gros travail sur lui-même, sur son obstination qui n'était que de l'égoïsme, et sur son rapport à sa faculté de mort réversible. Fort logiquement, tout en restant fidèle à lui-même, le jeune homme continue ici de sortir un peu plus grandi de certaines épreuves.

Cela commence même dès qu'est abordée sa vie d'avant auprès de ses parents, chose que l'on a déjà abordée. Mais les derniers épisodes mettront tour à tout à l'épreuve deux choses.

Tout d'abord, le lien fort que Subaru a avec celle qui a toujours été là pour lui et qui le voit comme son héros, Rem. L'attachante soubrette a beau être, avec Pack, la grande absente de cette partie (quand bien même son corps est toujours là), elle ressurgit dans les "songes" du jeune homme pour l'épauler de plus belle... mais est-ce vraiment elle ? Subaru devra démêler le vrai du faux, et démonter ce que la domestique représente pour lui, tout autant que ce qu'il représente pour elle.

Ensuite, c'est le rapport même de Subaru à la mort réversible qui est éprouvé, celui-ci étant mis face à une autre possible réalité de son don: à chaque fois qu'il est mort, il a laissé derrière lui des êtres malheureux, dans nombre de "lignes temporelles" différentes où il a alors fait souffrir son entourage voire a peut-être précipité le monde dans le chaos... De nombreuses possibilités avec lesquelles il devra vivre, comme un poids sur la conscience, mais le pourra-t-il ? On vous laisse le découvrir.



Une qualité technique excellente malgré des conditions peu évidentes

Pour finir, soulignons la qualité technique de cette saison 2.

Proposant peu voire pas d'affrontements vraiment épiques tels que ceux contre la Baleine ou contre Pételgeuse dans la saison 1, cette 1e partie de 2e saison ne cherche donc pas forcément à en mettre plein la vue côté action, mais il n'en reste pas moins que tout semble très bon d'un bout à l'autre.

Les designs de personnages (anciens comme nouveaux) sont toujours aussi variés et qualitatifs, de même que les décors. L'animation est vraiment bonne et, surtout, on ne constate aucune baisse de régime au fil des épisodes (alors que dans pas mal de séries il peut y avoir du relâchement en milieu de saison), une chose d'autant plus appréciable quand on sait qu'à partir de l'épisode 5 les membres du staff, à cause de l'épidémie de COVID-19, ont dû travailler depuis chez eux.

Le rythme est constamment là grâce à une écriture habile qui distille ses révélations, ses rebondissements et ses approfondissements de manière à ne jamais laisser de temps mort. Et le tout est appuyé avec efficacité par les compositions musicales, notamment quand ressurgissent certains thèmes bien connus de la saison 1.



En attendant la suite...

Les 13 premiers épisodes de la saison 2 de Re:Zero s'avèrent particulièrement prenants et addictifs. Tout en exploitant à merveille sa palette de personnages qui sont quasiment tous intéressants, le romancier d'origine Tappei Nagatsuki a su relancer de plus belle son intrigue qui, loin de se reposer sur les lauriers des 3 premiers arcs adaptés par la saison 1, enrichit encore l'univers, l'évolution de Subaru, son rapport à son don, les parcours et desseins de plusieurs personnages...

Chaque nouvel épisode apporte sa pierre à l'édifice, avec son lot plus ou moins fort d'avancées, de révélations, de développements, de pistes... Et s'il est parfois possible d'avoir l'impression que le récit part sur une multitude de choses à la fois, fort heureusement l'essentiel se rejoint déjà dans le dernier épisode, en vue d'une deuxième partie de saison qui s'annonce sous les meilleurs auspices.
  
L'avis du chroniqueur
Koiwai

Lundi, 05 Octobre 2020
17.5 20

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