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Dvd Chronique Anime - Détective Conan - Film 2 : La Quatorzième Cible

Dimanche, 01 Mars 2020 à 17h00 - Source :Chronique Animation

Depuis la sortie du premier long-métrage, en 1997, la saga de films Détective Conan s'est vue enrichie d'un nouvel opus à rythme très régulier, à savoir un tous les ans. De manière logique, le second métrage sort dans les cinémas japonais en 1998, plus précisément le 18 avril, sous le titre Jûyon Banme no Tâgetto. C'est une nouvelle fois Kenji Kodama qui signe la réalisation, tandis que Kazunari Kôchi est à l'écriture du scénario.

A noter que le film fut commercialisé par Kazé, une première fois en novembre 2007, et sous le titre « La quatorzième cible ». Celui-ci étant très fidèle au terme original, Black Box reprend l'exact intitulé pour son édition qui garde la même force que le premier métrage et que les suivants.




Des meurtres bien ordonnés

Une nuit, Ran fait un étrange rêve dans lequel sa mère est prise en grippe par un criminel, et finit par être blessée. Un songe pas anodin puisque Eri a en effet une cicatrice à la jambe, à cause d'une affaire ayant eu lieu des années auparavant, et qui signa en partie la fin de la carrière de Kogoro au sein de la police...

Comme un hasard, ce rêve marquera le début d'une série d'agressions. Le commissaire Megure est la première victime, suivi du professeur Agasa, puis de la mère de Ran. Le dénominateur commun semble bien être Kogoro Môri, et à juste titre puisqu'un criminel qu'il avait fait incarcérer vient d'être mis en liberté. C'est donc bien l'affaire d'une vengeance qui semble s'opérer, mais le plus urgent sera de deviner les futures victimes, puisque l'agresseur semble joueur et laissera des indices permettant de cerner les potentiels futures cibles...



Une affaire plus classique

Le premier film Détective Conan frappait plutôt fort, avec une enquête ambitieuse au sein de laquelle il était question de bombes dispersées dans l'ensemble de la grande ville de Beika. Il demeurait alors un certain spectaculaire tout le long du métrage, et c'est sans doute pour ne pas lui ressembler que La quatorzième cible constitue une affaire de meurtre plus classique, mais toujours dotée d'une certaine ambition.

L'affaire n'est donc pas vouée à être résolue aussi vite que dans un épisode classique, et pour cause : les cibles sont nombreuses, et toutes les passer en revue nécessite un certain temps, justifiant tout le rythme de l'histoire. Un choix presque audacieux qui inclura quelques petites lenteurs, ci et là, ce qui constituera d'ailleurs le seul véritable point faible du long-métrage. Car en dehors de ça, le pitch de l'enquête est suffisamment saisissant pour qu'on entre très rapidement dans l'histoire, notamment parce que les premières victimes seront des personnages auxquels les fans sont déjà attachés. En guise d'entrée choc, il était délicat de faire plus efficace.

Alors, l'ensemble du scénario sera assez linéaire, passant en revue les cibles, presque une à une, jusqu'à déboucher sur un final un peu plus explosif au cours duquel la résolution aura lieu. Mais il ne faudra pas chercher le sensationnel du premier film : les motivations de l'assassin n'ont rien de surprenant, et on regrettera que son identité puisse être trahie par son seiyû. Nous n'en dirons pas plus, bon nombre de spectateurs comprendront, au visionnage et à l'ouïe, pourquoi seul ce personnage pouvait être le criminel.



Une histoire de famille

Dans le premier film, la production avait cherché à donner un fond à l'histoire, afin que celle-ci ne soit pas juste une affaire à résoudre parmi d'autres. La relation entre Ran et Shinichi était ainsi joliment mise en avant. Pour La quatorzième cible, un autre choix de développement a été judicieusement sélectionné : les rapports entre Eri et Kogoro. Il ne faudra pas s'attendre à une quelconque avancée entre les deux personnages, mais force est de constater que Kazunari Kôchi, dans son scénario, a parfaitement cerné cet aspect de l’œuvre de Gosho Aoyama. Les rapports entre les deux intéressés sont complexes, et les liens familiaux rompus affectent énormément Ran. Si un petit mystère demeure à ce niveau dans le film, certes résolu sans grande surprise, c'est surtout la dimension psychologique de ce drame familial qui apporte un intérêt supplémentaire à ce second film.



Une édition qui confirme ses qualités

Comme dit en amorce de cette chronique, l'édition de ce deuxième long-métrage, made in Black Box, est calquée sur la première. On observe ainsi une véritable uniformisation dans cette collection de film, montrant un véritable soin apporté à l'ensemble.

Évidemment, seule la version originale sous-titrée est au programme (ce qui n'est pas spécialement un mal, étant donné les mauvais souvenirs laissés par le doublage proposé par Kazé, à l'époque, contrairement à celui de la série animée qui demeurait réussi). On apprécie toujours aussi le travail de restauration : l'image est nette et vive, sans soucis quelconques.



Deuxième tentative réussie !

Détective Conan : La quatorzième film est donc un film très honnête, bien mené et prenant. Son unique ambition étant de divertir les fans de la saga sur un métrage plus dense, celle-ci est totalement honorée, et il est difficile de bouder son plaisir au cours du visionnage. Certes, bon nombre de films à venir se montreront plus poussés. Mais toujours est-il que ce deuxième long-métrage garde une certaine saveur, même aujourd'hui, que ce soit dans son enquête ou dans tout le développement de fond autour de la famille de Ran.

L'avis du chroniqueur
Takato

Dimanche, 01 Mars 2020
14 20

commentaires

cm17

De cm17, le 02 Mars 2020 à 11h05

Merci Takato pour cette analyse pertinente de ce film 2 de la série des films Conan!

En attendant peut-être ton avis sur d'autres films de cette série, qui compléteront à n'en pas douter une autre très bonne analyse des meilleurs films Conan lue dans Animeland !

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