Dvd Chronique Anime - Mobile Suit Gundam Trilogy - Collector Blu-Ray
Complexe et souvent boudée en France, la saga Gundam n'en n'est pas moins l'une des plus importantes de la pop-culture nippone, si bien que certains aiment l'appeler le « Star Wars japonais ». L’œuvre fondatrice de ce mythe, c'est Mobile Suit Gundam, série animée en 43 épisodes qui ne connut pas le succès escompté lors de sa première diffusion, et qui fut annulée précipitamment. Entre 1981 et 1982, fort du succès des rediffusions et des maquettes, la série s'est offerte une réadaptation en trois films cinémas, qui lancèrent définitivement le succès titanesque de Gundam.
En France, la saga est arrivée timidement au début des années 2000 avec Gundam Wing. En 2005, feu l'éditeur Beez rend disponible en DVD les trois films Mobile Suit Gundam. Aujourd'hui, c'est au tour de @anime de prendre la relève en proposant du Gundam dans la francophonie, et en Blu-ray. Rien d'étonnant donc à ce que la trilogie fut le premier segment de Gundam à paraître chez l'éditeur. A noter que cette chronique porte sur l'édition collector, aujourd'hui en rupture de stock, sachant que la trilogie a été rééditée dans une édition simple. En ce qui concerne l’œuvre en elle-même, c'est du pareil au même, car ce sont les trois mêmes films qui sont proposés dans les deux éditions.
L'histoire d'une guerre extraplanétaire
En l'an 0079 du Siècle Universel, l'Humanité a partiellement migré dans l'Espace à travers des colonies prenant la forme de gigantesque blocs cylindriques, reproduisant l'atmosphère terrestre en son intérieur. Souhaitant se débarrasser du joug de la Fédération Terrienne, la colonie Side-3 s'autoproclame Duché de Zeon, et entame une guerre d'indépendance. Pour contrer l'armée terrienne, numériquement supérieure, Zeon compte sur l'usage des Mobile Suit, des robots de guerre aux compétences étonnantes. Le conflit fait des ravages, notamment quand Zeon n'hésite pas à lancer une colonie sur la Planète Bleue. Des mois après le début des hostilités, une grande partie de l'Humanité a péri.
Sur la colonie Side-7, éloignée du conflit, une escouade de Zeon mène une mission d'infiltration Celle-ci est dirigée par Char Aznable, légendaire pilote masqué répondant aussi au surnom de Comète Rouge. Rapidement, l'équipe repère un armement sophistiqué bâti en secret pour la Fédération, et une meurtrière attaque sur la colonie s'en suit. Adolescent, le jeune Amuro Ray se retrouve, par le plus grand des hasards, au commandes du Gundam, prototype de Mobile Suit des forces terriennes, surpassant les simples robots. Le jeune homme va rejoindre malgré lui les rangs du White Base, navire spatial moderne élaboré par la Fédération en parallèle. Aux côtés de civils survivants de Side-3 recrutés sur le tas, Amuro va comprendre les horreurs de la guerre en luttant contre Zeon. Naîtra alors une rivalité qui perdurera à travers les années : son affrontement contre Char Aznable.
La porte d'entrée idéale
En France, Gundam a ce statut particulier de saga difficile à appréhender pour un novice. Il faut dire qu'en sa multitude de séries parallèles et son grand univers bâti autour de plusieurs séries, films et OVA, difficile de s'y retrouver en un coup d'oeil.
Le Siècle Universel constitue ce large univers principal encore décortiqué aujourd'hui avec des œuvres comme The Origin et Narrative, et cette trilogie de films constitue la portée d'entrée idéale. Celle-ci permet d'aborder la saga comme le public japonais autrefois (ou presque), puisqu'elle reprend la première série avec des modifications. En résultent trois longs-métrages denses, d'environ 2h20 chacun. Il ne s'agit pas à proprement parler du récit tel qu'il fut diffusé pour la première fois, mais cela reste une aubaine pour découvrir les fondations du mythe de Gundam, notamment parce que cette première aventure donne suite à des œuvres contre Zeta Gundam, Gundam ZZ ou Char contre-attaque, aussi disponibles en France chez @anime. Malgré l'âge qui les sépare, ces films et les films Gundam The Origin s'avèrent très lié, un visionnage d'affilé des deux œuvres pouvant être conseillé.
Une œuvre qui a défini un genre
Avec cette patte vintage, on est plutôt habitué à voir des histoires de Super-Robot quand il s'agit d'entités mécaniques qui se tappent dessus. Rien d'aussi simpliste et manichéen dans la trilogie Mobile Suit Gundam qui n'est ni plus ni moins l'histoire d'une guerre et de ses drames, ainsi que son impact sur la nouvelle génération. L'humain est au cœur du récit, et le Gundam, bien qu'icône de l'histoire, n'est présenté que comme un engin particulier.
Et c'est ce traitement des robots par Yoshiyuki Tomino qui aboutit à une écriture particulièrement riche, inventive pour l'époque, et toujours intéressante aujourd'hui. Les trois films dépeignent alors un univers politique futuriste d'une densité incroyable, si bien qu'on continue à l'étoffer encore aujourd'hui. Jeux de pouvoir et d'intérêt, manipulations des uns et des autres... tant d'élément d'intrigue qui ponctuent régulièrement le récit, notamment sans sa phase finale. Si dans son déroulé le long-métrage ne donne pas l'impression d'un fil rouge, le White Base cumulant finalement les fronts et les destinations, la ligne directive qu'est Char Aznable finit par consolider le tout, menant la trilogie Mobile Suit Gundam à une finalité établie. On le répète encore : c'était inédit en 1979, les machines n'étant pas là uniquement pour vendre des jouets mais servant surtout à raconter une histoire sans être les acteurs principaux de celle-ci. Yoshiyuki Tomino a toujours aimer jouer avec ce décalage entre volonté mercantile de production et écriture d'une œuvre aux messages complexes, et Mobile Suit Gundam en est un excellent exemple.
Les personnages, au centre de l'intrigue
Les gros robots, c'est bien, et Gundam en est truffé. Les trois films comportent bon nombre de scènes d'action, spectaculaires comme dramatiques, et donnera sans mal l'envie de monter quelques maquettes, les fameux Gunpla. Pourtant, là n'est pas l'intérêt centrale de cette trilogie. Outre l'intrigue dont nous venons de parler, ce sont les personnages qui nous poussent à suivre l'évolution du conflit entre Zeon et la Fédération, et pas que les « gentils ». Car s'il y a bien un groupe de protagonistes distinct, à savoir l'équipage du White Base, la force des films est de proposer un casting non manichéen. Certes, chaque camp a droit à son lot de pourris, comme dans la réalité finalement, mais chaque camp est marqué par une ambiguïté au niveau de ses soldats. Même Zeon, les fameux méchants de l'histoire, a ses héros de guerre qui sont habités d'une forte humanité. En ce sens, les voir tomber dans leurs combats contre le White Base constitue une succession de drame déchirante.
Et du côté des figures principales, souvent du côté du White Base, c'est une écriture constante qu'on observe. Que ce soit Amuro, le caractériel héros ado au départ qui sait murir au fil de l'histoire, ou le sévère Bright Noa, capitaine du vaisseau, chacun évolue au fil du récit. Mobile Suit Gundam traite globalement de la guerre sur la nouvelle génération et la manière dont elle peut impacter, faire murir. Car la guerre, c'est une fatalité qu'a connu Yoshiyuki Tomino, né en 1941. Plus qu'un récit de guerre, c'est donc une histoire aux messages sincères et qui s'affranchit de toutes limites générationnelles qui nous est offert. Les films tranchent d'ailleurs nettement avec ces idées de héros de guerre pour souvent mettre en avant l'absurdité de la discorde entre la Fédération et Zeon : Pas de valeureux soldats intouchables comme dans ce que d'autres récits ou les anime de robot d'époque proposaient, mais juste un groupe d'humains, jeune pour la plupart de ses membres, qui subissent le poids de la guerre. Le sous-texte est donc omniprésent dans la trilogie qui ne peut constituer qu'un simple anime de gros robots. Yoshiyuki Tomino ira au-delà dans les séries suivantes, mais nous en reparlerons en temps voulu.
Une animation vieillie... mais qui a son charme
Ce qui peut surtout rebuter dans les films Mobile Suit Gundam, c'est le côté daté de la technique et de l'animation. Par rapport aux productions d'aujourd'hui, l'écart est flagrant, et cela pourrait faire fuir ceux qui ne sont pas habitués au style d'époque. Pourtant, la production de la trilogie est d'excellente facture, celle-ci nous proposant une réalisation lourde de sens et impactante émotionnellement, ainsi que des batailles léchées dans leur style.
On retiendra par exemple des explosions parfois démesurées, limite ancrées dans un style artistique, qui ne se privent pas de couleur jaillissantes. Une pate qu'on ne trouve plus aujourd'hui mais qui confère un charme indéniable aux films. A l'heure où certains espèrent un remake moderne de Mobile Suit Gundam (ce qui, avec une technique digne de celle de The Origin pourrait être efficace) le témoignage d'époque que constitue la trilogie Mobile Suit Gundam est particulièrement important, et le fait de pouvoir apprécier l'histoire d'origine de la saga par cette esthétique a du sens au regard de toute son évolution.
Une édition assez minimaliste mais efficace
En ce qui concerne la version collector d'abord proposée par @anime, l'éditeur n'a pas pris de gros risques. Les trois films sont contenus dans trois boitiers aux jaquettes recto-verso, le tout regroupé dans un coffret au carton rigide. Etant donné le potentiel plus que limité de Gundam en France, on peut facilement supposer une question d'économies de coûts. La forme est donc simple mais le coffret se révèle finalement bien joli, même sans fantaisies.
Côté contenu, les trois galettes ne proposent que les film en version originale sous-titrée uniquement. Là aussi pas de surprise : la cible assez limitée du coffret ne donne pas l'occasion à un doublage français.
Ce n'est qu'un au-revoir !
Passionnants, de par le propos à remettre dans le contexte d'époque que sa galerie de personnages ou son esthétique datée, les films Mobile Suit Gundam constituent un visionnage particulier et saisissants. Marquée par son époque et par la vision d'un auteur, Yoshiyuki Tomino, la trilogie constitue non seulement un divertissement prenant, vecteur de bien des émotions, mais aussi une porte d'entrée idéale dans la saga Gundam, et notamment dans le long Siècle Universel dont il est le premier chapitre, si on ne compte pas The Origin.
Mais ce calendrier ne s'arrête pas là. La série (et donc les films) Mobile Suit Gundam ont eu droit à une suite quelques années après : Mobile Suit Z Gundam. Série d'ailleurs disponible chez @anime qui rend le premier segment de la saga disponible dans sa chronologie, une facilité pour suivre le déroulé de l'univers, donc.
En France, la saga est arrivée timidement au début des années 2000 avec Gundam Wing. En 2005, feu l'éditeur Beez rend disponible en DVD les trois films Mobile Suit Gundam. Aujourd'hui, c'est au tour de @anime de prendre la relève en proposant du Gundam dans la francophonie, et en Blu-ray. Rien d'étonnant donc à ce que la trilogie fut le premier segment de Gundam à paraître chez l'éditeur. A noter que cette chronique porte sur l'édition collector, aujourd'hui en rupture de stock, sachant que la trilogie a été rééditée dans une édition simple. En ce qui concerne l’œuvre en elle-même, c'est du pareil au même, car ce sont les trois mêmes films qui sont proposés dans les deux éditions.
L'histoire d'une guerre extraplanétaire
En l'an 0079 du Siècle Universel, l'Humanité a partiellement migré dans l'Espace à travers des colonies prenant la forme de gigantesque blocs cylindriques, reproduisant l'atmosphère terrestre en son intérieur. Souhaitant se débarrasser du joug de la Fédération Terrienne, la colonie Side-3 s'autoproclame Duché de Zeon, et entame une guerre d'indépendance. Pour contrer l'armée terrienne, numériquement supérieure, Zeon compte sur l'usage des Mobile Suit, des robots de guerre aux compétences étonnantes. Le conflit fait des ravages, notamment quand Zeon n'hésite pas à lancer une colonie sur la Planète Bleue. Des mois après le début des hostilités, une grande partie de l'Humanité a péri.
Sur la colonie Side-7, éloignée du conflit, une escouade de Zeon mène une mission d'infiltration Celle-ci est dirigée par Char Aznable, légendaire pilote masqué répondant aussi au surnom de Comète Rouge. Rapidement, l'équipe repère un armement sophistiqué bâti en secret pour la Fédération, et une meurtrière attaque sur la colonie s'en suit. Adolescent, le jeune Amuro Ray se retrouve, par le plus grand des hasards, au commandes du Gundam, prototype de Mobile Suit des forces terriennes, surpassant les simples robots. Le jeune homme va rejoindre malgré lui les rangs du White Base, navire spatial moderne élaboré par la Fédération en parallèle. Aux côtés de civils survivants de Side-3 recrutés sur le tas, Amuro va comprendre les horreurs de la guerre en luttant contre Zeon. Naîtra alors une rivalité qui perdurera à travers les années : son affrontement contre Char Aznable.
La porte d'entrée idéale
En France, Gundam a ce statut particulier de saga difficile à appréhender pour un novice. Il faut dire qu'en sa multitude de séries parallèles et son grand univers bâti autour de plusieurs séries, films et OVA, difficile de s'y retrouver en un coup d'oeil.
Le Siècle Universel constitue ce large univers principal encore décortiqué aujourd'hui avec des œuvres comme The Origin et Narrative, et cette trilogie de films constitue la portée d'entrée idéale. Celle-ci permet d'aborder la saga comme le public japonais autrefois (ou presque), puisqu'elle reprend la première série avec des modifications. En résultent trois longs-métrages denses, d'environ 2h20 chacun. Il ne s'agit pas à proprement parler du récit tel qu'il fut diffusé pour la première fois, mais cela reste une aubaine pour découvrir les fondations du mythe de Gundam, notamment parce que cette première aventure donne suite à des œuvres contre Zeta Gundam, Gundam ZZ ou Char contre-attaque, aussi disponibles en France chez @anime. Malgré l'âge qui les sépare, ces films et les films Gundam The Origin s'avèrent très lié, un visionnage d'affilé des deux œuvres pouvant être conseillé.
Une œuvre qui a défini un genre
Avec cette patte vintage, on est plutôt habitué à voir des histoires de Super-Robot quand il s'agit d'entités mécaniques qui se tappent dessus. Rien d'aussi simpliste et manichéen dans la trilogie Mobile Suit Gundam qui n'est ni plus ni moins l'histoire d'une guerre et de ses drames, ainsi que son impact sur la nouvelle génération. L'humain est au cœur du récit, et le Gundam, bien qu'icône de l'histoire, n'est présenté que comme un engin particulier.
Et c'est ce traitement des robots par Yoshiyuki Tomino qui aboutit à une écriture particulièrement riche, inventive pour l'époque, et toujours intéressante aujourd'hui. Les trois films dépeignent alors un univers politique futuriste d'une densité incroyable, si bien qu'on continue à l'étoffer encore aujourd'hui. Jeux de pouvoir et d'intérêt, manipulations des uns et des autres... tant d'élément d'intrigue qui ponctuent régulièrement le récit, notamment sans sa phase finale. Si dans son déroulé le long-métrage ne donne pas l'impression d'un fil rouge, le White Base cumulant finalement les fronts et les destinations, la ligne directive qu'est Char Aznable finit par consolider le tout, menant la trilogie Mobile Suit Gundam à une finalité établie. On le répète encore : c'était inédit en 1979, les machines n'étant pas là uniquement pour vendre des jouets mais servant surtout à raconter une histoire sans être les acteurs principaux de celle-ci. Yoshiyuki Tomino a toujours aimer jouer avec ce décalage entre volonté mercantile de production et écriture d'une œuvre aux messages complexes, et Mobile Suit Gundam en est un excellent exemple.
Les personnages, au centre de l'intrigue
Les gros robots, c'est bien, et Gundam en est truffé. Les trois films comportent bon nombre de scènes d'action, spectaculaires comme dramatiques, et donnera sans mal l'envie de monter quelques maquettes, les fameux Gunpla. Pourtant, là n'est pas l'intérêt centrale de cette trilogie. Outre l'intrigue dont nous venons de parler, ce sont les personnages qui nous poussent à suivre l'évolution du conflit entre Zeon et la Fédération, et pas que les « gentils ». Car s'il y a bien un groupe de protagonistes distinct, à savoir l'équipage du White Base, la force des films est de proposer un casting non manichéen. Certes, chaque camp a droit à son lot de pourris, comme dans la réalité finalement, mais chaque camp est marqué par une ambiguïté au niveau de ses soldats. Même Zeon, les fameux méchants de l'histoire, a ses héros de guerre qui sont habités d'une forte humanité. En ce sens, les voir tomber dans leurs combats contre le White Base constitue une succession de drame déchirante.
Et du côté des figures principales, souvent du côté du White Base, c'est une écriture constante qu'on observe. Que ce soit Amuro, le caractériel héros ado au départ qui sait murir au fil de l'histoire, ou le sévère Bright Noa, capitaine du vaisseau, chacun évolue au fil du récit. Mobile Suit Gundam traite globalement de la guerre sur la nouvelle génération et la manière dont elle peut impacter, faire murir. Car la guerre, c'est une fatalité qu'a connu Yoshiyuki Tomino, né en 1941. Plus qu'un récit de guerre, c'est donc une histoire aux messages sincères et qui s'affranchit de toutes limites générationnelles qui nous est offert. Les films tranchent d'ailleurs nettement avec ces idées de héros de guerre pour souvent mettre en avant l'absurdité de la discorde entre la Fédération et Zeon : Pas de valeureux soldats intouchables comme dans ce que d'autres récits ou les anime de robot d'époque proposaient, mais juste un groupe d'humains, jeune pour la plupart de ses membres, qui subissent le poids de la guerre. Le sous-texte est donc omniprésent dans la trilogie qui ne peut constituer qu'un simple anime de gros robots. Yoshiyuki Tomino ira au-delà dans les séries suivantes, mais nous en reparlerons en temps voulu.
Une animation vieillie... mais qui a son charme
Ce qui peut surtout rebuter dans les films Mobile Suit Gundam, c'est le côté daté de la technique et de l'animation. Par rapport aux productions d'aujourd'hui, l'écart est flagrant, et cela pourrait faire fuir ceux qui ne sont pas habitués au style d'époque. Pourtant, la production de la trilogie est d'excellente facture, celle-ci nous proposant une réalisation lourde de sens et impactante émotionnellement, ainsi que des batailles léchées dans leur style.
On retiendra par exemple des explosions parfois démesurées, limite ancrées dans un style artistique, qui ne se privent pas de couleur jaillissantes. Une pate qu'on ne trouve plus aujourd'hui mais qui confère un charme indéniable aux films. A l'heure où certains espèrent un remake moderne de Mobile Suit Gundam (ce qui, avec une technique digne de celle de The Origin pourrait être efficace) le témoignage d'époque que constitue la trilogie Mobile Suit Gundam est particulièrement important, et le fait de pouvoir apprécier l'histoire d'origine de la saga par cette esthétique a du sens au regard de toute son évolution.
Une édition assez minimaliste mais efficace
En ce qui concerne la version collector d'abord proposée par @anime, l'éditeur n'a pas pris de gros risques. Les trois films sont contenus dans trois boitiers aux jaquettes recto-verso, le tout regroupé dans un coffret au carton rigide. Etant donné le potentiel plus que limité de Gundam en France, on peut facilement supposer une question d'économies de coûts. La forme est donc simple mais le coffret se révèle finalement bien joli, même sans fantaisies.
Côté contenu, les trois galettes ne proposent que les film en version originale sous-titrée uniquement. Là aussi pas de surprise : la cible assez limitée du coffret ne donne pas l'occasion à un doublage français.
Ce n'est qu'un au-revoir !
Passionnants, de par le propos à remettre dans le contexte d'époque que sa galerie de personnages ou son esthétique datée, les films Mobile Suit Gundam constituent un visionnage particulier et saisissants. Marquée par son époque et par la vision d'un auteur, Yoshiyuki Tomino, la trilogie constitue non seulement un divertissement prenant, vecteur de bien des émotions, mais aussi une porte d'entrée idéale dans la saga Gundam, et notamment dans le long Siècle Universel dont il est le premier chapitre, si on ne compte pas The Origin.
Mais ce calendrier ne s'arrête pas là. La série (et donc les films) Mobile Suit Gundam ont eu droit à une suite quelques années après : Mobile Suit Z Gundam. Série d'ailleurs disponible chez @anime qui rend le premier segment de la saga disponible dans sa chronologie, une facilité pour suivre le déroulé de l'univers, donc.
De Takato [1941 Pts], le 19 Février 2020 à 11h48
J'aurais aimé rejoindre ton avis... Sauf que le manga The Origin est tombé en arrêt de commercialisation. Pika n'a rien fait pour soutenir le titre, et celui-ci n'a malheureusement pas eu la chance d'exister correctement en librairies.
Je pense que voir Zeta Gundam Define sortir chez nous est de l'ordre de l'utopie. Ca serait super, mais je n'y crois pas. Sauf si un éditeur ambitieux décide d'abord de rééditer The Origin.
De Team Sonic Racing, le 19 Février 2020 à 10h45
Le mieux est encore de lire le manga MOBILE SUIT GUNDAM : THE ORIGIN, chef-d'oeuvre absolu qui reprend brillamment tous les éléments en les modifiant un petit peu et surtout en les enrichissant grandement, le tout sous la plume de Yoshikazu Yasuhiko (characxter designe roriginal de la série téloche de 1979 dont sont issus ces trois films)... et d'espérer que le manga MOBILE SUIT ZETA GUNDAM : DEFINE débarque un jour en français chez nous (c'est l'équivalent de MSG : THE ORIGIN mais pour Z GUNDAM)!!...