Manga Red Box, l'un des grands classiques de Toshio Saeki chez Cornélius
Objet d’un véritable culte, Toshio Saeki est l’inventeur d’un style unique, dans un domaine qu’il a totalement transformé, l’ero-guro (littéralement : scènes érotico-grotesques). Ce genre, dont on attribue la paternité à l’écrivain Edogawa Ranpo, remonte aux origines du dessin japonais classique et a donné de nombreuses estampes à travers les siècles. Saeki en a décliné les thèmes en les mêlant aux angoisses propres à sa génération, qui a connu les espoirs et les désillusions des années 1970.
La société humaine, sa violence et ses tares, inspirent des scènes dont la cruauté provoque l’effroi ou le rire, poussant dans ses retranchements la mécanique du fantasme. le sado-masochisme ne recouvre ici aucune réalité, puisant dans l’onirisme une forme de poésie macabre. Stimulé par la censure qui sévit au Japon – il est prohibé de montrer les sexes – Saeki fait de l’interdit une contrainte artistique et déporte vers l’absurde et l’onirisme le plus vieux sujet du monde. Son style unique, qui rappelle à beaucoup d’européens la fameuse «ligne claire» d’Hergé et Joost Swarte, est étrange tant pour le lecteur japonais que pour le lecteur occidental, chacun trouvant dans ce trait à la simplicité parfaite une forme d’exotisme inédit. Cette perception ne s’explique que par l’originalité absolue d’un imagier extravagant, sorti tout droit de la plume d’un artiste qui a consacré sa vie à tracer au plus près «ce qui se déroule dans sa tête lorsqu’il ferme les yeux».
Après Rêve Ecarlate en 2016, les éditions Cornélius vont continuer d'explorer l'oeuvre unique de cet artiste en publiant dès le 14 mars Red Box, l'un de ses grands classiques.
Ce beau livre aura droit à une couverture rigide entièrement toilée avec marquage. L'édition sera intégralement réalisée à partir des originaux, avec une préface traduite en trois langues (francais/anglais/japonais) pour être diffusée à l’international.
Il sera vendu 34,50€.
Présentation :
La société humaine, sa violence et ses tares, inspirent des scènes dont la cruauté provoque l’effroi ou le rire, poussant dans ses retranchements la mécanique du fantasme. le sado-masochisme ne recouvre ici aucune réalité, puisant dans l’onirisme une forme de poésie macabre. Stimulé par la censure qui sévit au Japon – il est prohibé de montrer les sexes – Saeki fait de l’interdit une contrainte artistique et déporte vers l’absurde et l’onirisme le plus vieux sujet du monde. Son style unique, qui rappelle à beaucoup d’européens la fameuse «ligne claire» d’Hergé et Joost Swarte, est étrange tant pour le lecteur japonais que pour le lecteur occidental, chacun trouvant dans ce trait à la simplicité parfaite une forme d’exotisme inédit. Cette perception ne s’explique que par l’originalité absolue d’un imagier extravagant, sorti tout droit de la plume d’un artiste qui a consacré sa vie à tracer au plus près «ce qui se déroule dans sa tête lorsqu’il ferme les yeux».
De Mitsuko62 [3753 Pts], le 15 Février 2019 à 12h46
L'édition promet d'être vraiment magnifique en tout cas (dès qu'on me parle de couverture toilée avec marquage, je ne réponds plus de rien) ! Pas sûr que je prendrai ce livre, l'ero-guro n'étant pas mon thème de prédilection, mais chapeau bas à Cornélius !
De nolhane [6891 Pts], le 14 Février 2019 à 23h50
Mmh je n'ai pas pris le premier ouvrage de cette anthologie mais je tenterai bien ce Red Box.
Encore merci à Cornelius pour éditer de tels oeuvres