Dvd Chronique Animation - Hybrid Child - Intégrale Collector
« En un sens, ce sont des miroirs. Ni des machines ni des poupées, ils grandissent en reflétant l'amour reçu par leur propriétaire. Tu es un enfant hybride. »
Dans un monde inspiré de l'ère Meiji et Taishou, il existe des automates qui évoluent au contact de leur maître. D'abord enfant, leur croissance est influencée par l'amour qu'ils reçoivent.
Hazuki est l'un d'eux, un hybrid child, et appartient à Izumi Kotarou, le 16ième héritier d'une riche famille. Malgré son jeune âge, il ressent de la nostalgie, du temps où Hazuki était bien plus petit que lui et le suivait comme un caneton après sa mère. Maintenant, il est un adulte inflexible qui le force à étudier pour assurer son avenir. Mais alors qu'ils se disputent encore, l'hybrid child s'effondre. Amener chez son créateur, Kuroda, la révision est sans appel : il lui reste une semaine à vivre.
La série animée Hybrid Child est une adaptation du manga éponyme de Nakamura Shungiku sorti en 2004, l'animé reprend les quatre chapitres en quatre OAV avec une grande fidélité. Il aura fallu 10 ans, et le succès de Junjô Romantica et Sekaiichi Hatsukoi qui sont les séries phares de l'auteure, pour voir ce oneshot porté sur le petit écran. C'est d'ailleurs le même studio, le Studio Deen, qui se charge de l'animation. Par contre, on ne retrouve ni les mêmes producteurs ou réalisateurs, ni les mêmes doubleurs, ce à quoi on pourrait s'attendre vu le nombre de personnages si on réunit les trois séries.
Pour la France, c'est l'éditeur vidéo Black Box en collaboration avec l'éditeur de manga BL, Boy's Love IDP, qui se charge de le sortir. Il arrive deux ans après sa sortie au Japon, soit en 2016 en deux versions. Une simple et une collector avec un pack très beau et pratique. Cette édition renferme un combo DVD/Blu-Ray, quatre cartes format A4 avec des illustrations de la mangaka, un artbook keyart (comportant des celluloïds) et un guide book, le tout de bonne facture. Celui-ci contient des présentations des personnages, des commentaires du producteur, des résumés, des illustrations et surtout les interviews des doubleurs. Un régal pour les collectionneurs et les fans. On peut juste reprocher l'erreur sur le descriptif indiquant cinq cartes alors qu'il n'y en a que quatre.
Pour ce qui est du DVD, tout est très simplifié. L'interface ne comporte que deux options, « lecture » et « épisodes », le premier permettant de lancer les quatre OAV qui font environ 26min chacune. La seconde, de choisir de les regarder un par un. Il n'y a pas de choix dans les langues puisque seule la version sous-titrée est disponible. Pas même une version en vo. Les fonds ne sont pas non plus très recherchés, reprenant un cerisier en fleur et les personnages de la première OAV. C'est tout ce qu'on peut véritablement reprocher à cette présentation. La traduction, quant à elle, est plutôt fidèle. Côté épisodes, l'introduction avec la tirade tirée des débuts de chapitre, dans le manga, est parfaitement respectée. Que ce soit pour les deux premières ou les deux suivantes.
Pas de chanson pour ouvrir celui-ci, mais une simple musique donnant une ambiance triste dès le départ. Les animations avec des motifs stylisés et des symboles purement japonais, tels les fleurs de prunier ou des chrysanthèmes et des oeillets, donnent un côté soigné et place concrètement le récit au début du XXième siècle et dans un Japon à cheval entre modernité et archaïsme. Le chara-design est fidèle aux autres séries adaptées et au manga. Il aurait d'ailleurs était dommage qu'il change radicalement, le trait de Nakamura Shungiku étant très particulier, avec pas mal de défauts dans la physionomie des personnages, sans que ce soit un obstacle à l'appréciation de l'histoire.
C'est donc très agréable de retrouver ce lien. L'animation en elle-même est très fluide et les couleurs froides donnent un côté nostalgique et émouvant aux histoires. Il y a beaucoup d'utilisation de la CG, mais depuis le temps, on finit par s'habituer à cette façon d'animer. Le jeu des acteurs est aussi sublime. C'est ce qu'on apprécie généralement chez les doubleurs japonais, cet investissement que l'on ressent lorsqu'ils jouent. Après, il serait intéressant de voir un animé de ce type doublé en français, puisqu'il suffit d'un bon casting, sans tenter d'imiter les doubleurs originaux. Une prochaine fois, peut-être ?
Chaque épisode se clôt sur une musique du nom de « Syncretism » et interprétée par la chanteuse Annabel. Les paroles transmettent les sentiments des personnages à l'être aimé, augmentant l'émotion du récit. A noter que seul le dernier épisode possède la chanson en entier. Les musiques, quant à elles, sont composées par Anze Hijiri qui a déjà officié sur Sekaiichi Hatsukoi ou encore Le chant des rêves.
Par rapport au manga, rien ne dépasse, tout est reporté à l'écran. Que vous lisiez le manga avant ou après, vous pourrez voir combien tous les points sont respectés du début à la fin, que ce soit les dialogues ou les plans. On aurait tendance à reprocher cette ressemblance qui n'offre aucune originalité, comme ce peut être le cas dans d'autres adaptations où des différences apparaissent dans le déroulement du récit. Mais cela permet justement de conserver ce qui fait la beauté et rend si poignante l'oeuvre originale. Car oui, c'est avant tout un drame qui est à l'origine des hybrid child. Et jusqu'à la révélation finale, on sent tout de même qu'il y a quelque chose de profondément triste dans leur création. Bien que l'auteure ne semble pas avoir voulu lancer un questionnement sur l'être humain et sa relation à des créatures humanoïdes dont il est à l'origine, ce choix narratif permet aux spectateurs de ressentir davantage les émotions.
En gros, si vous avez pleuré à la fin du manga, vous aurez la même montée de larmes pour l'animé. Du coup, si vous avez déjà le manga, et que vous l'avez juste aimé, il n'est pas forcément judicieux de se le procurer. Comme le choix entre la version normale et collector où seuls les artbooks ont de l'intérêt. Il reste que cette série est vraiment belle et si on aime l'auteure, on peut bien continuer à la soutenir ainsi.
La série animée Hybrid Child est une adaptation du manga éponyme de Nakamura Shungiku sorti en 2004, l'animé reprend les quatre chapitres en quatre OAV avec une grande fidélité. Il aura fallu 10 ans, et le succès de Junjô Romantica et Sekaiichi Hatsukoi qui sont les séries phares de l'auteure, pour voir ce oneshot porté sur le petit écran. C'est d'ailleurs le même studio, le Studio Deen, qui se charge de l'animation. Par contre, on ne retrouve ni les mêmes producteurs ou réalisateurs, ni les mêmes doubleurs, ce à quoi on pourrait s'attendre vu le nombre de personnages si on réunit les trois séries.
Pour la France, c'est l'éditeur vidéo Black Box en collaboration avec l'éditeur de manga BL, Boy's Love IDP, qui se charge de le sortir. Il arrive deux ans après sa sortie au Japon, soit en 2016 en deux versions. Une simple et une collector avec un pack très beau et pratique. Cette édition renferme un combo DVD/Blu-Ray, quatre cartes format A4 avec des illustrations de la mangaka, un artbook keyart (comportant des celluloïds) et un guide book, le tout de bonne facture. Celui-ci contient des présentations des personnages, des commentaires du producteur, des résumés, des illustrations et surtout les interviews des doubleurs. Un régal pour les collectionneurs et les fans. On peut juste reprocher l'erreur sur le descriptif indiquant cinq cartes alors qu'il n'y en a que quatre.
Pour ce qui est du DVD, tout est très simplifié. L'interface ne comporte que deux options, « lecture » et « épisodes », le premier permettant de lancer les quatre OAV qui font environ 26min chacune. La seconde, de choisir de les regarder un par un. Il n'y a pas de choix dans les langues puisque seule la version sous-titrée est disponible. Pas même une version en vo. Les fonds ne sont pas non plus très recherchés, reprenant un cerisier en fleur et les personnages de la première OAV. C'est tout ce qu'on peut véritablement reprocher à cette présentation. La traduction, quant à elle, est plutôt fidèle. Côté épisodes, l'introduction avec la tirade tirée des débuts de chapitre, dans le manga, est parfaitement respectée. Que ce soit pour les deux premières ou les deux suivantes.
Pas de chanson pour ouvrir celui-ci, mais une simple musique donnant une ambiance triste dès le départ. Les animations avec des motifs stylisés et des symboles purement japonais, tels les fleurs de prunier ou des chrysanthèmes et des oeillets, donnent un côté soigné et place concrètement le récit au début du XXième siècle et dans un Japon à cheval entre modernité et archaïsme. Le chara-design est fidèle aux autres séries adaptées et au manga. Il aurait d'ailleurs était dommage qu'il change radicalement, le trait de Nakamura Shungiku étant très particulier, avec pas mal de défauts dans la physionomie des personnages, sans que ce soit un obstacle à l'appréciation de l'histoire.
C'est donc très agréable de retrouver ce lien. L'animation en elle-même est très fluide et les couleurs froides donnent un côté nostalgique et émouvant aux histoires. Il y a beaucoup d'utilisation de la CG, mais depuis le temps, on finit par s'habituer à cette façon d'animer. Le jeu des acteurs est aussi sublime. C'est ce qu'on apprécie généralement chez les doubleurs japonais, cet investissement que l'on ressent lorsqu'ils jouent. Après, il serait intéressant de voir un animé de ce type doublé en français, puisqu'il suffit d'un bon casting, sans tenter d'imiter les doubleurs originaux. Une prochaine fois, peut-être ?
Chaque épisode se clôt sur une musique du nom de « Syncretism » et interprétée par la chanteuse Annabel. Les paroles transmettent les sentiments des personnages à l'être aimé, augmentant l'émotion du récit. A noter que seul le dernier épisode possède la chanson en entier. Les musiques, quant à elles, sont composées par Anze Hijiri qui a déjà officié sur Sekaiichi Hatsukoi ou encore Le chant des rêves.
Par rapport au manga, rien ne dépasse, tout est reporté à l'écran. Que vous lisiez le manga avant ou après, vous pourrez voir combien tous les points sont respectés du début à la fin, que ce soit les dialogues ou les plans. On aurait tendance à reprocher cette ressemblance qui n'offre aucune originalité, comme ce peut être le cas dans d'autres adaptations où des différences apparaissent dans le déroulement du récit. Mais cela permet justement de conserver ce qui fait la beauté et rend si poignante l'oeuvre originale. Car oui, c'est avant tout un drame qui est à l'origine des hybrid child. Et jusqu'à la révélation finale, on sent tout de même qu'il y a quelque chose de profondément triste dans leur création. Bien que l'auteure ne semble pas avoir voulu lancer un questionnement sur l'être humain et sa relation à des créatures humanoïdes dont il est à l'origine, ce choix narratif permet aux spectateurs de ressentir davantage les émotions.
En gros, si vous avez pleuré à la fin du manga, vous aurez la même montée de larmes pour l'animé. Du coup, si vous avez déjà le manga, et que vous l'avez juste aimé, il n'est pas forcément judicieux de se le procurer. Comme le choix entre la version normale et collector où seuls les artbooks ont de l'intérêt. Il reste que cette série est vraiment belle et si on aime l'auteure, on peut bien continuer à la soutenir ainsi.