Manga Chronique série manga - Devilman
Gô Nagai n’est pas que le papa de Goldorak, il est aussi à l’origine d’une des séries les plus bouleversantes du manga, un titre d’une grande noirceur et d’une profondeur qu’on ne devinerait pas de prime abord, mais qui a grandement marqué la fiction japonaise, devenant ainsi un classique et une source de création pour bien des artistes, Hideaki Anno pour ne citer que lui. A l’origine, Devilman est un manga que Gô Nagai a dessiné entre 1972 et 1973, dans les pages du Shônen Magazine de l’éditeur Kôdansha. Il est devenu culte à plus d’un titre et a notamment bénéficié de nombreuses adaptations, allant de la série d’animation au film live. En 1999, Dybex propose une première édition du manga qui tombera ensuite dans l’oubli… jusqu’à ce que Black Box en fasse un titre phare de son catalogue à travers la collection Gô Nagai. Rendons à César ce qui appartient à César, cette édition en grand format et de qualité permettant de découvrir ou de redécouvrir un monstre sacré du manga qui ne saurait laisser son lecteur insensible.
Dans le Japon des années 70, Akira Fudô est un adolescent très peureux, protégé par son amie d’enfance Miki. Au cours d’une altercation avec quelques racailles, Akira est finalement sauvé par Ryô, son meilleur ami qui a bien changé en peu de temps. En effet, ce dernier est troublé par la découverte de son père avant son décès : la Terre fut autrefois peuplée par des démons avides de guerre et de combats, et ces derniers se réveillent prêts à reprendre la place qui leur est due sur la planète. Le seul moyen pour les arrêter est que l’un d’eux devienne lui-même une de ces créatures. Pour cela, Ryô organise la cérémonie du sabbat pour que son amie, au milieu d’un déluge de sang, ouvre son esprit et devienne un démon. Le résultat est surprenant et Akira attire en lui le démon Amon, l’un des plus puissants et les plus craints d’entre eux. Mais Akira est devenu mi-homme mi-démon, un Devilman, conservant alors son humanité et lui permettant d’affronter ceux de son espèce démoniaque pour le salut de l’humanité…
Sur la forme et sur les premiers tomes, Devilman se présente d’une certaine manière comme un récit de super-héros, une histoire où un adolescent qui s’est doté de pouvoirs lutte contre des hordes d’entités démoniaques dans un seul but : faire régner la Justice, pour le bien des hommes. Exception faite que la série de Gô Nagai se dote d’une atmosphère bien plus sombre et ne saurait en aucun cas se limiter à une basique recette du gentil contre les méchants. Devilman est une œuvre sombre sur bien des points et le combat d’Akira n’aura rien de manichéen ni d’édulcoré, bien au contraire. Au cours des premiers chapitres, ceux qui sont regroupés dans les trois premiers tomes, les adversaires se succèdent pour notre héros, mais ses combats sont rarement positifs. Devilman lutte pour la sauvegarde de l’humanité, oui, mais ses combats s’ancrent systématiquement dans une certaine violence très déroutante. Gô Nagai pousse à son paroxysme une noirceur qu’on avait déjà pu voir dans l’œuvre du mangaka, par exemple dans son one-shot Goldorak, sauf que cette tonalité est permanence dans Devilman. Alors, le combat du héros se fait toujours dans la souffrance : ce dernier n’a d’ailleurs pas l’allure du super-héros classe en toutes circonstances, ses traits sont démoniaques à partir du moment où s’éveille l’entité Amon, et sa lutte contre ses adversaires se fait dans un bain de sang, aussi bien pour les ennemis que pour les alliés ou les innocents. Car rapidement, le manga se montre sans scrupule, capable d’être impitoyable avec une fillette qui perdrait la vie dans des circonstances atroces. Devilman est un shônen de héros, oui, mais une œuvre particulière qui ne fait pas dans le tabou, bien au contraire. Reste qu’à ce stade de la série, le message n’est pas encore très clair. Les humains ont beau avoir leurs mauvais côtés, ils se dotent de la protection de Devilman qui combat des démons sans scrupules bien qu’il leur arrive d’avoir une certaine sensibilité par moments.
Viennent ensuite les deux derniers volets de la série, les tomes quatre et cinq qui sont véritablement à part puisqu’ils construisent l’arc le plus long de la série et certifient une ambiance, mais aussi un discours pessimiste pour des événements qui le sont tout autant. Dès lors, Gô Nagai a rendu explicite sa thématique principale visant à construire un côté peu gratifiant de l’humanité, une manière de dénoncer nos pires atrocités pour nous inciter à agir dans la paix, pour des lendemains meilleurs, afin que nous ne causions pas notre propre perte. De fil en aiguille, les profils des démons et des humains changent petit à petit et l’intrigue ne s’intéresse plus forcément à la lutte de Devilman contre ses ennemis pour protéger les Hommes. A la plage, c’est un dilemme pour le héros qui s’installe et les deux derniers tomes opèrent une montée en puissance imprévisible jusqu’à un final grandiose qu’il aurait été impossible de deviner sur les premières pages de l’œuvre. Les combats gagnent en ampleur et de nombreux rebondissements ont lieu, faisant basiquement de cette fin une conclusion pleine de rythme et de surprises. Mais l’auteur ne s’est pas contenté de ça et va encore plus loin dans la noirceur afin de prendre son lecteur aux tripes, noyer son histoire dans un pessimisme auquel même à l’heure actuelle nous ne sommes pas habitués, aboutissant à un épilogue à la fois beau, mais terriblement tragique. Plus que la fin d’une histoire, Gô Nagai nous livre ici l’achèvement de ses réflexions sur une humanité qui ne saurait rien comparer aux démons, sur le plan de la cruauté, dès lors que ses intérêts personnels et sa survie sont mis en jeu. L’individualisme, la peur, la haine de son prochain… Nos pires facettes sont mises à nues, plongeant Akira et le lecteur dans une horreur sans limites, si bien qu’on en vient à se questionner sur la fin et à culpabiliser à son sujet : Et si le choix de Gô Nagai pour achever son récit n’était-il pas le plus rationnel, le plus sensé lorsque l’on sait de quelles atrocités le genre humain est capable ? Pourtant, notre propre humanité est marquée par quelques pages horrifiantes du cinquième volume dans lequel le peu d’espoir qu’il nous restait vole en éclat, et que de notre foi en les quelques qualités représentées de l’Homme il ne reste plus que le néant le plus total.
Tout cet état d’esprit passe par la présentation et l’évolution de personnages qui ne sont pas le fruit du hasard. Akira, personnage au départ peureux, devient un être empli d’assurance, presque cruel parfois, mais qui est davantage victime du désastre qui se présente sous ses yeux plus qu’un antihéros ordinaire. Ryô, son ami d’enfance, est très intéressant par les mystères qui l’entourent et son ambiguïté, devenant vers la fin un personnage en demi-teinte, un être que l’on veut détester, mais qui apporte une certaine poésie à la conclusion. Les personnages secondaires, eux, semblent assez basiques et vont des loubards devenant alliés aux héros à la famille d’adoption d’Akira qui sont un enjeu clef dans la protection qu’ils imposent moralement au protagoniste, sans compter qu’ils sont son seul point d’affection dans un récit où l’horreur monte crescendo, chapitres après chapitres. Le récit se concentre alors essentiellement sur des personnages positifs, jamais foncièrement mauvais même quand ils montrent qu’ils sont capables de méfaits, apporte une certaine lumière d’espoir dès lors que le quatrième opus démarre, une volonté de la part de Gô Nagai qui met ces mêmes personnages attachants au cœur d’une barbarie innommable.
La force du récit vient aussi du dessin du mangaka qui derrière un design vieillot des personnages se cache une véritable patte artistique marquée par une mise en scène pensée en permanence pour apporter du sens aux événements qui se déroulent sous nos yeux. On peut d’abord très bien savourer les simples combats contre les démons pour l’aspect chimérique de ces derniers, les rendants alors très effrayants, et le dynamisme des séquences de combat qui aboutissent alors à un divertissement violent, mais efficace. Mais bien souvent, et on le ressent plus que jamais sur les deux derniers opus, la mise en scène de Gô Nagai prend souvent aux tripes tant l’auteur apporte de l’ampleur à ses planches. On le remarque souvent sur le cadrage de l’action qui présente les décors en gros plan pour accentuer le désarroi que l’on ressentait déjà, et l’utilisation du noir et d’un trait parfois crayonné vient saisir l’horreur et la mettre sur les devants de scène. La représentation de l’Apocalypse a quelque chose de très biblique visuellement, tout est dans le grandiloquent voire le grandiose, donnant à quelques dernières pages une certaine beauté malgré le tragique qui s’est offert à nous. Cela n’est pas anodin puisque l’auteur dépeint le combat de Devilman d’après des thématiques très religieuses, puisant dans l’ésotérisme pour raconter notamment la chute de Satan et la création du monde par Dieu. Nous parlions dans notre introduction de Hideaki Anno, et ce point précis s’est révélé puissant pour le réalisateur qui l’a réutilisé à sa manière pour en faire un certain Evangelion qui s’est grandement inspiré du schéma de Devilman pour conter la chute d’une humanité en proie à sa propre facette obscure.
L’édition que nous propose Black Box est similaire à ses autres titres : grand format, sans jaquette, mais une impression de très bonne facture sur un papier de qualité qui aurait peut-être gagné à être un tout petit peu plus épais. La traduction est sans fausse note et mis à part quelques légères coquilles, rien n’est à redire sur la qualité générale.
Devilman est une œuvre réellement à part, un titre profond et bouleversant si bien qu’on comprend aisément qu’il ait marqué en son temps. D’ailleurs, le lire aujourd’hui reste une expérience inoubliable tant le propos est pessimiste, inhabituel pour un manga, et traite son sujet sans aucun tabou. C’est donc un récit violent, original et émotionnellement puissant qu’a entamé Gô Nagai en 1972, un récit de combat qui procure des sensations et des réflexions comme un shônen actuel ne serait pas en mesure de le faire. Devilman est un de ces chefs d’œuvres qui transcende les générations, un must que tout lecteur acharné de manga se doit d’avoir lu.
Dans le Japon des années 70, Akira Fudô est un adolescent très peureux, protégé par son amie d’enfance Miki. Au cours d’une altercation avec quelques racailles, Akira est finalement sauvé par Ryô, son meilleur ami qui a bien changé en peu de temps. En effet, ce dernier est troublé par la découverte de son père avant son décès : la Terre fut autrefois peuplée par des démons avides de guerre et de combats, et ces derniers se réveillent prêts à reprendre la place qui leur est due sur la planète. Le seul moyen pour les arrêter est que l’un d’eux devienne lui-même une de ces créatures. Pour cela, Ryô organise la cérémonie du sabbat pour que son amie, au milieu d’un déluge de sang, ouvre son esprit et devienne un démon. Le résultat est surprenant et Akira attire en lui le démon Amon, l’un des plus puissants et les plus craints d’entre eux. Mais Akira est devenu mi-homme mi-démon, un Devilman, conservant alors son humanité et lui permettant d’affronter ceux de son espèce démoniaque pour le salut de l’humanité…
Sur la forme et sur les premiers tomes, Devilman se présente d’une certaine manière comme un récit de super-héros, une histoire où un adolescent qui s’est doté de pouvoirs lutte contre des hordes d’entités démoniaques dans un seul but : faire régner la Justice, pour le bien des hommes. Exception faite que la série de Gô Nagai se dote d’une atmosphère bien plus sombre et ne saurait en aucun cas se limiter à une basique recette du gentil contre les méchants. Devilman est une œuvre sombre sur bien des points et le combat d’Akira n’aura rien de manichéen ni d’édulcoré, bien au contraire. Au cours des premiers chapitres, ceux qui sont regroupés dans les trois premiers tomes, les adversaires se succèdent pour notre héros, mais ses combats sont rarement positifs. Devilman lutte pour la sauvegarde de l’humanité, oui, mais ses combats s’ancrent systématiquement dans une certaine violence très déroutante. Gô Nagai pousse à son paroxysme une noirceur qu’on avait déjà pu voir dans l’œuvre du mangaka, par exemple dans son one-shot Goldorak, sauf que cette tonalité est permanence dans Devilman. Alors, le combat du héros se fait toujours dans la souffrance : ce dernier n’a d’ailleurs pas l’allure du super-héros classe en toutes circonstances, ses traits sont démoniaques à partir du moment où s’éveille l’entité Amon, et sa lutte contre ses adversaires se fait dans un bain de sang, aussi bien pour les ennemis que pour les alliés ou les innocents. Car rapidement, le manga se montre sans scrupule, capable d’être impitoyable avec une fillette qui perdrait la vie dans des circonstances atroces. Devilman est un shônen de héros, oui, mais une œuvre particulière qui ne fait pas dans le tabou, bien au contraire. Reste qu’à ce stade de la série, le message n’est pas encore très clair. Les humains ont beau avoir leurs mauvais côtés, ils se dotent de la protection de Devilman qui combat des démons sans scrupules bien qu’il leur arrive d’avoir une certaine sensibilité par moments.
Viennent ensuite les deux derniers volets de la série, les tomes quatre et cinq qui sont véritablement à part puisqu’ils construisent l’arc le plus long de la série et certifient une ambiance, mais aussi un discours pessimiste pour des événements qui le sont tout autant. Dès lors, Gô Nagai a rendu explicite sa thématique principale visant à construire un côté peu gratifiant de l’humanité, une manière de dénoncer nos pires atrocités pour nous inciter à agir dans la paix, pour des lendemains meilleurs, afin que nous ne causions pas notre propre perte. De fil en aiguille, les profils des démons et des humains changent petit à petit et l’intrigue ne s’intéresse plus forcément à la lutte de Devilman contre ses ennemis pour protéger les Hommes. A la plage, c’est un dilemme pour le héros qui s’installe et les deux derniers tomes opèrent une montée en puissance imprévisible jusqu’à un final grandiose qu’il aurait été impossible de deviner sur les premières pages de l’œuvre. Les combats gagnent en ampleur et de nombreux rebondissements ont lieu, faisant basiquement de cette fin une conclusion pleine de rythme et de surprises. Mais l’auteur ne s’est pas contenté de ça et va encore plus loin dans la noirceur afin de prendre son lecteur aux tripes, noyer son histoire dans un pessimisme auquel même à l’heure actuelle nous ne sommes pas habitués, aboutissant à un épilogue à la fois beau, mais terriblement tragique. Plus que la fin d’une histoire, Gô Nagai nous livre ici l’achèvement de ses réflexions sur une humanité qui ne saurait rien comparer aux démons, sur le plan de la cruauté, dès lors que ses intérêts personnels et sa survie sont mis en jeu. L’individualisme, la peur, la haine de son prochain… Nos pires facettes sont mises à nues, plongeant Akira et le lecteur dans une horreur sans limites, si bien qu’on en vient à se questionner sur la fin et à culpabiliser à son sujet : Et si le choix de Gô Nagai pour achever son récit n’était-il pas le plus rationnel, le plus sensé lorsque l’on sait de quelles atrocités le genre humain est capable ? Pourtant, notre propre humanité est marquée par quelques pages horrifiantes du cinquième volume dans lequel le peu d’espoir qu’il nous restait vole en éclat, et que de notre foi en les quelques qualités représentées de l’Homme il ne reste plus que le néant le plus total.
Tout cet état d’esprit passe par la présentation et l’évolution de personnages qui ne sont pas le fruit du hasard. Akira, personnage au départ peureux, devient un être empli d’assurance, presque cruel parfois, mais qui est davantage victime du désastre qui se présente sous ses yeux plus qu’un antihéros ordinaire. Ryô, son ami d’enfance, est très intéressant par les mystères qui l’entourent et son ambiguïté, devenant vers la fin un personnage en demi-teinte, un être que l’on veut détester, mais qui apporte une certaine poésie à la conclusion. Les personnages secondaires, eux, semblent assez basiques et vont des loubards devenant alliés aux héros à la famille d’adoption d’Akira qui sont un enjeu clef dans la protection qu’ils imposent moralement au protagoniste, sans compter qu’ils sont son seul point d’affection dans un récit où l’horreur monte crescendo, chapitres après chapitres. Le récit se concentre alors essentiellement sur des personnages positifs, jamais foncièrement mauvais même quand ils montrent qu’ils sont capables de méfaits, apporte une certaine lumière d’espoir dès lors que le quatrième opus démarre, une volonté de la part de Gô Nagai qui met ces mêmes personnages attachants au cœur d’une barbarie innommable.
La force du récit vient aussi du dessin du mangaka qui derrière un design vieillot des personnages se cache une véritable patte artistique marquée par une mise en scène pensée en permanence pour apporter du sens aux événements qui se déroulent sous nos yeux. On peut d’abord très bien savourer les simples combats contre les démons pour l’aspect chimérique de ces derniers, les rendants alors très effrayants, et le dynamisme des séquences de combat qui aboutissent alors à un divertissement violent, mais efficace. Mais bien souvent, et on le ressent plus que jamais sur les deux derniers opus, la mise en scène de Gô Nagai prend souvent aux tripes tant l’auteur apporte de l’ampleur à ses planches. On le remarque souvent sur le cadrage de l’action qui présente les décors en gros plan pour accentuer le désarroi que l’on ressentait déjà, et l’utilisation du noir et d’un trait parfois crayonné vient saisir l’horreur et la mettre sur les devants de scène. La représentation de l’Apocalypse a quelque chose de très biblique visuellement, tout est dans le grandiloquent voire le grandiose, donnant à quelques dernières pages une certaine beauté malgré le tragique qui s’est offert à nous. Cela n’est pas anodin puisque l’auteur dépeint le combat de Devilman d’après des thématiques très religieuses, puisant dans l’ésotérisme pour raconter notamment la chute de Satan et la création du monde par Dieu. Nous parlions dans notre introduction de Hideaki Anno, et ce point précis s’est révélé puissant pour le réalisateur qui l’a réutilisé à sa manière pour en faire un certain Evangelion qui s’est grandement inspiré du schéma de Devilman pour conter la chute d’une humanité en proie à sa propre facette obscure.
L’édition que nous propose Black Box est similaire à ses autres titres : grand format, sans jaquette, mais une impression de très bonne facture sur un papier de qualité qui aurait peut-être gagné à être un tout petit peu plus épais. La traduction est sans fausse note et mis à part quelques légères coquilles, rien n’est à redire sur la qualité générale.
Devilman est une œuvre réellement à part, un titre profond et bouleversant si bien qu’on comprend aisément qu’il ait marqué en son temps. D’ailleurs, le lire aujourd’hui reste une expérience inoubliable tant le propos est pessimiste, inhabituel pour un manga, et traite son sujet sans aucun tabou. C’est donc un récit violent, original et émotionnellement puissant qu’a entamé Gô Nagai en 1972, un récit de combat qui procure des sensations et des réflexions comme un shônen actuel ne serait pas en mesure de le faire. Devilman est un de ces chefs d’œuvres qui transcende les générations, un must que tout lecteur acharné de manga se doit d’avoir lu.
De Bobmorlet [5629 Pts], le 20 Février 2016 à 19h29
Une oeuvre énorme mais pas mon style graphique. Bonne chronique.
De Jean-Paul Trois, le 20 Février 2016 à 18h33
Takato, tellement dégouté de la tournure du tournoi qu'il rédige une ode ä Devilman. Pleure pas, bouchon.
De Alphonse [421 Pts], le 20 Février 2016 à 17h36
Quand les papys du rock continus de faire la leçon... ; d'ailleurs, je viens tout juste de lire le tome 1 de l'Attaque des titans (sentiment mitigé à ce stade), et l'on ne pourra que faire le paralèlle, au moins partiel, dans les ressemblances psychologiques des couples Akira/Miki et Eren/Mikasa.
Bonne chose que de remettre à l'honneur cette pierre fondatrice de l'édifice manga. Et probablement, Takato, vous me faite douter davantage, en ce que j'hésite encore entre l'acquisition de Cobra et de Devilman de la même édition. Cependant, comme vous le souligniez, l'absence de jaquette est, à mon sens, une erreur d'aiguillage, qu'il conviendrai d'être urgemment modifiée par l'éditeur, quitte à augmenter sensiblement le prix afin de conserver la marge.