Manga Chronique série manga - Jojo Bizarre adventure Battle Tendency
Poursuivant sa grande politique Jojo’s Bizarre Adventure dans le but de proposer d’ici 2017 tous les tomes de la saga parus à ce jour, Tonkam s’est attaqué en ce début 2015 à Battle Tendency, la seconde partie de la fresque signée Hirohiko Araki, un arc qui vient achever en quelque sorte le premier cycle de la série, celui de « l’Onde ». Pour ceux qui ont tenu à suivre la série de manière linéaire sans rater d’étapes, la surprise fut de découvrir une continuité dans l’histoire malgré l’absence du héros de la partie première, Jonathan Joestar. Place alors à l’épopée de Joseph Joestar, le plus roublard des Jojo !
L’histoire se déroule en 1938, à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale. Erina Joestar et son petit-fils, Joseph, s’installent aux Etats-Unis. L’adolescent a hérité de la carrure de son défunt grand-père, mais aussi de son talent à l’Onde qui manipule de manière innée depuis son plus jeune âge. La vie de Jojo prend définitivement un tournant nouveau lorsqu’au Mexique, Speedwagon et sa fondation découvrent avec l’aide du moine Straits l’existence d’un homme scellé dans un pilier, au cœur d’un temple. Sans le savoir, la poignée d’individus s’apprête à réveiller l’un des créateurs du masque de pierre, les ennemis des manieurs d’Onde depuis des millénaires, amorçant un combat dantesque pour Joseph…
Après l’ambiance horrifique de Phantom Blood, l’heure est à l’aventure digne d’un road movie à travers l’épopée de Joseph qui nous mènera dans bien des contrées du monde. L’ambiance est donc totalement différente et laisse davantage la place au périple, mais le changement de tonalité s’accompagne aussi du caractère fourbe de Joseph, héros de cette partie dont les coups de bluff en tout genre apportent une dimension nouvelle à la série, engendrant des combats parfois moins héroïques, mais portés sur les coups de théâtre et l’aspect invraisemblable des astuces de ce Jojo qui ne manqueront certainement pas d’amuser la galerie. Joseph apporte réellement un vent nouveau à cet arc par son caractère qui se répercute sur sa manière d’agir et de se battre, un concept qu’on ne retrouvera que très partiellement dans Stardust Crusaders puis plus par la suite. L’autodérision du personnage associée au kitsch omniprésent du récit forme une belle alchimie qui fait de Battle Tendency une sorte d’OVNI dans le paysage du shônen actuel.
Pour le reste, cet arc suit dignement les traces du premier en jouant notamment sur une nouvelle combinaison Joestar/Zeppeli, en passant par l’étape de l’entraînement et en continuant d’enrichir le concept de l’Onde qui se voit renouvelé en permanence, ici par les techniques de Joseph et Caesar.
Dans Jojo’s Bizarre Adventure, on dit souvent que chaque partie est indépendante et peut se lire sans avoir touché aux précédentes, chose qui est finalement assez fausse pour Battle Tendency. Effectivement, le contexte est nouveau, de même que l’époque, la tonalité et la majeure partie du casting de personnages, mais c’est d’un point de vue scénaristique que celui qui tenterait cette saison sans passer par Phantom Blood perdrait beaucoup. Le premier arc nous a appris l’existence de l’Onde et surtout du masque de pierre, Battle Tendency nous en livre ainsi les origines, grand prétexte à amorcer des combats contre des adversaires incroyablement puissants. Ainsi, la tension liée au masque n’est présente que si le lecteur connaît les pouvoirs de l’artefact, lire Phantom Blood permet alors de mieux craindre les hommes du pilier et frissonner comme il se doit devant les affrontements. C’est sans compter que cette intrigue du masque de pierre tire sa révérence avec cette partie qui nous livre les clefs de cette histoire et n’y reviendra plus par la suite, preuve que les deux premiers arcs de la série forment un réel cycle dans la saga Jojo.
Le style graphique de Hirohiko Araki trouve une certaine stabilité dans cette partie. L’aura rétro se ressent, tout comme le fait que le mangaka a appris de ses erreurs et évite les problèmes de physionomies trop grossiers, suffisamment pour que son trait entretienne une originalité du début à la fin. L’œuvre en elle-même se révèle donc bien plus belle et riche que Phantom Blood, à ceci s’ajoutant le dynamise de la mise en scène de l’auteur qui permet au lecteur de se plonger dans les aventures de Joseph et les siens. Toutefois, tout comme le fait que les parties 1 et 2 forment une étape dans la saga, le style sera encore voué à évolué, mais cela ne se ressentira surtout que sur le développement de Stardust Crusaders, puis nettement plus sur Diamond is Unbreakable.
Les efforts de Tonkam sont à saluer, ne serait-ce pour le rythme de parution de la série qui a maintenu une publication mensuelle pour s’achever durant l’été 2015. On peut en revanche grincer des dents face aux coquilles qui échappent à la vigilance de l’éditeur, tout comme certains choix d’adaptation des noms qui déstabiliseront les habitués de la version « J’ai Lu ». Gageons toutefois qu’avec des références aussi atypiques et nombreuses que celles de Jojo, il n’existe pas réellement de bon choix, chacun pouvant développer sa position sur les noms des personnages.
En reprenant de nombreux codes de Phantom Blood en les poussant au maximum, le tout associé à une ambiance road movie et un héros fourbe et couard, Battle Tendency propose une aventure à l’ambiance unique et caractérisant le mieux possible la bizarrerie de Jojo’s Bizarre Adventure. La fin du cycle de l’Onde ne manque pas d’intérêt et de rebondissements, sans compter que cette partie développe certains enjeux scénaristiques lourds de sens pour le masque de pierre et la lignée de Joseph Joestar. Il y a clairement un après Battle Tendency dans Jojo, et il est marqué par l’apparition des Stand et d’un renouveau total dans la série. Place alors à Stardust Crusaders, troisième arc du manga.
L’histoire se déroule en 1938, à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale. Erina Joestar et son petit-fils, Joseph, s’installent aux Etats-Unis. L’adolescent a hérité de la carrure de son défunt grand-père, mais aussi de son talent à l’Onde qui manipule de manière innée depuis son plus jeune âge. La vie de Jojo prend définitivement un tournant nouveau lorsqu’au Mexique, Speedwagon et sa fondation découvrent avec l’aide du moine Straits l’existence d’un homme scellé dans un pilier, au cœur d’un temple. Sans le savoir, la poignée d’individus s’apprête à réveiller l’un des créateurs du masque de pierre, les ennemis des manieurs d’Onde depuis des millénaires, amorçant un combat dantesque pour Joseph…
Après l’ambiance horrifique de Phantom Blood, l’heure est à l’aventure digne d’un road movie à travers l’épopée de Joseph qui nous mènera dans bien des contrées du monde. L’ambiance est donc totalement différente et laisse davantage la place au périple, mais le changement de tonalité s’accompagne aussi du caractère fourbe de Joseph, héros de cette partie dont les coups de bluff en tout genre apportent une dimension nouvelle à la série, engendrant des combats parfois moins héroïques, mais portés sur les coups de théâtre et l’aspect invraisemblable des astuces de ce Jojo qui ne manqueront certainement pas d’amuser la galerie. Joseph apporte réellement un vent nouveau à cet arc par son caractère qui se répercute sur sa manière d’agir et de se battre, un concept qu’on ne retrouvera que très partiellement dans Stardust Crusaders puis plus par la suite. L’autodérision du personnage associée au kitsch omniprésent du récit forme une belle alchimie qui fait de Battle Tendency une sorte d’OVNI dans le paysage du shônen actuel.
Pour le reste, cet arc suit dignement les traces du premier en jouant notamment sur une nouvelle combinaison Joestar/Zeppeli, en passant par l’étape de l’entraînement et en continuant d’enrichir le concept de l’Onde qui se voit renouvelé en permanence, ici par les techniques de Joseph et Caesar.
Dans Jojo’s Bizarre Adventure, on dit souvent que chaque partie est indépendante et peut se lire sans avoir touché aux précédentes, chose qui est finalement assez fausse pour Battle Tendency. Effectivement, le contexte est nouveau, de même que l’époque, la tonalité et la majeure partie du casting de personnages, mais c’est d’un point de vue scénaristique que celui qui tenterait cette saison sans passer par Phantom Blood perdrait beaucoup. Le premier arc nous a appris l’existence de l’Onde et surtout du masque de pierre, Battle Tendency nous en livre ainsi les origines, grand prétexte à amorcer des combats contre des adversaires incroyablement puissants. Ainsi, la tension liée au masque n’est présente que si le lecteur connaît les pouvoirs de l’artefact, lire Phantom Blood permet alors de mieux craindre les hommes du pilier et frissonner comme il se doit devant les affrontements. C’est sans compter que cette intrigue du masque de pierre tire sa révérence avec cette partie qui nous livre les clefs de cette histoire et n’y reviendra plus par la suite, preuve que les deux premiers arcs de la série forment un réel cycle dans la saga Jojo.
Le style graphique de Hirohiko Araki trouve une certaine stabilité dans cette partie. L’aura rétro se ressent, tout comme le fait que le mangaka a appris de ses erreurs et évite les problèmes de physionomies trop grossiers, suffisamment pour que son trait entretienne une originalité du début à la fin. L’œuvre en elle-même se révèle donc bien plus belle et riche que Phantom Blood, à ceci s’ajoutant le dynamise de la mise en scène de l’auteur qui permet au lecteur de se plonger dans les aventures de Joseph et les siens. Toutefois, tout comme le fait que les parties 1 et 2 forment une étape dans la saga, le style sera encore voué à évolué, mais cela ne se ressentira surtout que sur le développement de Stardust Crusaders, puis nettement plus sur Diamond is Unbreakable.
Les efforts de Tonkam sont à saluer, ne serait-ce pour le rythme de parution de la série qui a maintenu une publication mensuelle pour s’achever durant l’été 2015. On peut en revanche grincer des dents face aux coquilles qui échappent à la vigilance de l’éditeur, tout comme certains choix d’adaptation des noms qui déstabiliseront les habitués de la version « J’ai Lu ». Gageons toutefois qu’avec des références aussi atypiques et nombreuses que celles de Jojo, il n’existe pas réellement de bon choix, chacun pouvant développer sa position sur les noms des personnages.
En reprenant de nombreux codes de Phantom Blood en les poussant au maximum, le tout associé à une ambiance road movie et un héros fourbe et couard, Battle Tendency propose une aventure à l’ambiance unique et caractérisant le mieux possible la bizarrerie de Jojo’s Bizarre Adventure. La fin du cycle de l’Onde ne manque pas d’intérêt et de rebondissements, sans compter que cette partie développe certains enjeux scénaristiques lourds de sens pour le masque de pierre et la lignée de Joseph Joestar. Il y a clairement un après Battle Tendency dans Jojo, et il est marqué par l’apparition des Stand et d’un renouveau total dans la série. Place alors à Stardust Crusaders, troisième arc du manga.