Test du jeu Dead Rising 2- Actus manga
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Jeux Video Test du jeu Dead Rising 2

Jeudi, 09 Juillet 2015 à 11h00

Oubliez les autres jeux de Keiji Inafune. Exit les Onimusha et Lost Planet : Dead Rising 2 est un jeu à prendre au centième degré, au risque de passer complètement à côté de son ambiance. S'inspirant des frasques cinématographiques de George Andrew Romero, cette saga débutée en 2006, conte les pérégrinations d'un personnage qui lutte pour sa survie et celle des autres dans une ville infestée de zombies. Le jeu de Capcom dépeint un monde où les humains cohabitent plus ou moins avec les morts-vivants. Comprenez par là que ces derniers font partie intégrante de notre vie (nous aimons décidément vivre dangereusement), jusqu'à ce que nous les utilisions dans un show à l'horreur bien réelle : Terror is Reality. Dans ce jeu télévisé, les zombies sont donnés en pâture à des participants qui usent de tous les moyens pour en venir à bout. Ce concept représente d'ailleurs l'architecture du mode multijoueur, mais nous y reviendrons. Chuck Green, le héros de cette histoire, est justement l'un de ces candidats et il va vite se retrouver dans une course contre la montre avec deux objectifs principaux : sauver sa fille et prouver son innocence.




Pagaille urbaine

Ersatz urbain de Las Vegas, Fortune City est le théâtre de cette narration rocambolesque. Au fil des évènements, les personnages hauts en couleurs s'enchaînent et les situations marquées "Série Z" ne manquent pas. Pour vous préserver des attaques de zombies, vous avez accès à une sorte d'abri qui n'est autre qu'un grand couloir reliant à la place centrale d'un centre commercial. Agissant comme un hub, c'est à partir de cet endroit que vous pouvez joindre les différents axes de Fortune City. Par rapport à Dead Rising premier du nom, il est appréciable de pouvoir se déplacer dans des environnements plus ouverts. Il n'empêche qu'on a la désagréable sensation d'être retenu en otage, la faute à un level design peu inspiré, faisant penser à la plateforme HOME de Sony. Si on s'en accommode aisément, il est par contre regrettable que le passage d'un lieu à un autre se fait via de nombreux chargements. Manque de chance, le fil conducteur s'avère particulièrement archaïque et désuet.




Terrain miné

Outre l'histoire principale, vous devez apporter du Zombrex (un médicament empêchant la personne infectée de se transformer en zombie) à votre fille et veiller à sauver un maximum de survivants afin de prouver votre innocence. Ces actes sont entrecoupés de quêtes annexes qui agissent comme un allongement artificiel de la durée de vie. On passe donc son temps à déambuler de bâtiments en bâtiments, en prolongeant petit à petit le scénario qui s'avère agréable à suivre. On regrette toutefois la lenteur du personnage, malgré la vitesse qui s'accroît avec l'expérience. Pour votre orientation, une carte vous permet de vous situer dans la ville de Fortune City mais sans qu'il soit possible d'y placer un point de repère. Dommage. Heureusement, il suffit d'activer une mission (en regardant sa montre via la croix directionnelle) pour qu'une flèche de direction fasse son apparition mais il est vrai que ces points ne jouent pas en la faveur de Dead Rising 2. Et pourtant...




Défouloir hilarant

Malgré ses tares, le jeu procure un vrai plaisir. Sans être impressionnant graphiquement, il nous offre des centaines de zombies qui ne demandent qu'à être zigouillés. Et à ce niveau, les développeurs se sont fait plaisir. S'inspirant du modèle de son aîné, Chuck a accès à un nombre absolument colossal d'objets en tout genre pour décapiter du vilain pas beau. En effet, la ville de Fortune City est remplie de magasins de toute sorte qui ne demandent qu'à être visités. Résultat, outre les objets servant d'armes, vous pouvez aussi vous déguiser comme bon vous semble. Ne vous étonnez pas de vous retrouver avec une tenue féminine ultra courte et moulante tout en vous battant avec une énorme peluche. Dead Rising 2, c'est le délire assumé à 200%. C'est d'autant plus drôle que les objets interagissent de différentes manières avec les êtres putréfiés que vous croisez. Si vous voyez un zombie avec un nounours sur la tête, dîtes-vous que tout est normal.




Combos ultimes

Parmi les nouveautés de ce second volet, il faut également signaler la mise en place d'une combinaison d'objets afin d'en faire des armes redoutables. Le gant clouté (un gant et des clous), l'aspirateur avec la scie circulaire ou encore le fusil à pompe et la fourche (?) n'auront plus de secret pour vous. Tout et n'importe quoi peut servir à dégommer du zombie. On se dit qu'il est possible de zigzaguer entre ces derniers et ainsi terminer le jeu d'une traite, mais c'est oublier que l'élimination de morts-vivants conduit à l'augmentation de votre expérience, barre de vie et argent. Et ces éléments ne seront pas de trop pour venir à bout des nombreux ennemis que vous allez croiser, tout comme il est indispensable de prodiguer à votre fille sa dose de Zombrex quotidienne. À ce sujet, il est tout à fait possible de la laisse mourir et de continuer l'aventure mais vous aurez probablement une fin bien triste. C'est aussi là une des forces du jeu : ses multiples dénouements.




Massacre entre amis

Le jeu se laisse donc découvrir avec plaisir, d'autant plus qu'il est possible de le parcourir en coopération. Dans ce mode, seul le joueur "hôte" peut sauvegarder mais les deux conservent leur expérience glanée au fil de la partie, ce qui est plus qu'intéressant. Dans l'autre mode, il s'agit de participer au show Terror is Reality. Plusieurs épreuves vous sont proposées (certaines étant à mourir de rire) et le décompte final vous permet de gagner une somme d'argent à "encaisser" dans la sauvegarde de votre choix (3 slots sont disponibles). Comprenez par là que la somme que vous gagnez vient s'ajouter à votre partie solo. Plutôt intéressant quant on sait que le Zombrex, lorsque vous n'en trouvez pas, est disponible pour une somme élevée dans l'une des zones du jeu.

Si Dead Rising 2 déçoit par moment (la faute à ses chargements et l'absence de sauvegardes automatiques - pensez à sauvegarder sous peine de perdre une demi-heure à une heure de jeu à chaque fois -), il est aussi un excellent défouloir. S'assumant totalement, le jeu de Capcom prône le fun et le rire à défaut de matérialiser de grandes qualités sur le plan techniques et ludiques. Un bon titre néanmoins.

14/20

Chroniqueur : Manga

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