Chronique série VOD - Jojo’s Bizarre Adventure : Stardust Crusaders - Arc Egypte- Actus manga
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Dvd Chronique série VOD - Jojo’s Bizarre Adventure : Stardust Crusaders - Arc Egypte

Samedi, 27 Juin 2015 à 10h00

Adapter la troisième partie de Jojo’s Bizarre Adventure dans une série fidèle n’aura pu être possible à travers seulement 24 épisodes. Le temps d’une saison, l’adaptation animée de Stardust Crusaders s’est ainsi octroyé une petite pause, ce qui correspond aussi à la période de rachat des studios David Production par le groupe Fuji TV. Ces simples semaines auront été rudes pour les fans qui attendaient de voir comment les derniers affrontements de cet arc allaient être retranscrits à l’écran, une impatience compréhensible tant ces 24 nouveaux épisodes nous offrent un spectacle encore plus incroyable que la saison précédente.


L’histoire reprend donc là où nous l’avions laissée. Après un long périple, Jotaro et ses compagnons atteignent enfin l’Egypte où une surprise de taille les attend. La Fondation Speedwagon leur a amené un sixième compagnon : Iggy, un boston terrier dont le Stand, « The Fool », est capable de manipuler le sable et s’avère très dangereux. Ce sont aussi des adversaires plus redoutables qui entrent en scène. Sentant que l’équipe des Joestar s’approche doucement de lui, Dio envoie de nouveaux sbires pour les arrêter, des manieurs de Stand placés sous les augures des dieux égyptiens.

La recette de cette nouvelle saison ne change pas d’un iota. Le voyage de nos héros continue et se construit autour d’une succession d’adversaire à affronter jusqu’à atteindre leur ennemi juré en la personne de Dio Brando. Pourtant, il est toujours difficile de s’ennuyer, et ce malgré le schéma très répétitif de l’œuvre. Les Stand s’avèrent toujours plus inventifs, de même pour les affrontements qui changent en permanence de forme. Cette nouvelle salve d’épisodes alterne alors les résolutions d’énigmes, les affrontements purs et les joutes psychologiques, permettant de renouveler le visionnage à chaque fois et ne jamais lasser le spectateur.
L’autre changement réside dans la dimension culturelle de cette nouvelle saison. Cette fois, plus de voyage autour du monde puisque le cadre central est l’Egypte. L’intrigue permet alors moins de découvertes et ne cherche plus forcément à dépayser le spectateur, bien que la présentation des différents cadres de l’Egypte a sans aucun doute été très travaillée par Hirohiko Araki avant qu’il ne commence à dessiner l’histoire dont est adaptée la série animée.


Le résultat qui se dégage de cette suite est donc très similaire à la première saison. Et pourtant, « Battle in Egypt » va au-delà des épisodes précédents, notamment grâce à une montée en puissance permanente de l’œuvre d’une manière générale. Les combats entre Stand sont d’abord plus inventifs, plus osés, si bien que le premier duel contre N’Doul présente déjà une rixe où le danger est incessant. On peut bien sûr regretter la surenchère d’épisodes absurdes, pourtant très amusants, où les frères Oingo et Boingo ainsi que Hol Horse entrent en action, mais ils ne font office que de passage moins stimulant entre quelques combats d’exception. Les frères d’Arby, Vanilla Ice et bien entendu Dio sont des noms qui font frémir les fans de Jojo à leur simple mention, de manière justifiée tant ces duels ont donné à cette partie 3 ses lettres de noblesse dans la monture manga. L’anime leur fait parfaitement honneur et sait adapter sa mise en scène à la tonalité de chaque affrontement. Sans spoil aucun, il faut même au spectateur une certaine endurance pour les tout derniers épisodes qui font monter la tension d’un cran. Les deux derniers duels sont particulièrement brillants en adrénaline et rebondissements en tout genre, le tout pour aboutir à une fin classique, sans prétention, mais qui s’ancre dans les ambitions de la série : un voyage dépaysant et éprouvant mené par des personnages attachants, aux forts caractères, qu’il est bien difficile de quitter après tous ces dangers.

Du côté technique, la série a légèrement gagné en qualité, mais cela se ressent davantage sur les derniers épisodes. La mise en scène reste assez classique bien que grandiloquente sur la fin, mais nous retenons surtout des choix de représentation qui parviennent à faire ressentir la montée en puissance des combats sans pour autant abuser de surenchère technique. A titre d’exemple, le pouvoir du Stand de Dio bénéficie d’un effet particulier, extrêmement soigné et cohérent et qui donne beaucoup d’allure au combat. Evidemment, nous n’en dirons pas plus en ces lignes. Gageons toutefois un gros point négatif qui existait déjà sans la saison précédente, mais qui demeure ici extrêmement agaçant : la censure. Il n’est pas rare que des effusions de sang soient camouflées, bien qu’elles restent très présentes et souvent choquantes pour le jeune spectateur. En revanche, là où il est permis de voir une tête coupée (mais dont la base est camouflée par une ombre histoire d’épargner aux spectateurs les détails d’un rendu si macabre), hors de question de voir Jotaro, la clope au bec, qui se retrouve affublé d’un rectangle noir sur la bouche. La censure devient d’un coup ridicule, on ne peut alors qu’espérer pour nos amis japonais que la version DVD saura s’affranchir de cette coupure gênante.


La bande originale de la série ne change pas, mais s’enrichit de quelques thèmes. Par exemple, celui d’Iggy se révèle très prenant par ses accords de guitare tandis que les autres se font plus discrets. Plus visible (ou audible) pour les spectateurs, la série gagne deux nouveaux génériques. L’opening, intitulé « Jojo, sono chi no kioku ~end of The World » a pour audace d’être interprété par les trois chanteurs des précédents thèmes d’ouverture et nous gratifie d’une chanson entraînante et d’un clip truffé de symboles et d’indices sur le déroulement de la série, le spectateur les comprenant nettement mieux une fois les épisodes visionnés. Du côté de l’ending, nouveau coup de génie pour David Production. Le studio puise une nouvelle fois dans la pop musique des années 70-80 en utilisant la chanson « Last Train Home » de l’artiste Pat Metheny qui aboutit à un générique de fin où la mélancolie règne et où le spectateur ne manquera pas de verser une larmichette sur les derniers épisodes…

Après 24 premiers très bons épisodes, Jojo’s Bizarre Adventure – Stardust Crusaders parvient à faire encore mieux grâce à des combats plus inventifs et variés ainsi qu’une montée en puissance constante jusqu’au grandiose affrontement final contre Dio, le tout en se permettant quelques bonnes trouvailles du côté de la réalisation. Si l’absence de réelle intrigue ainsi que la redondance de quelques épisodes burlesques agaceront, la globalité n’en demeure pas moins excellente dans la catégorie où elle joue : Un anime purement divertissant qui fait honneur à la fresque shônen de Hirohiko Araki. Gageons que cette fois-ci, la conclusion ne nous offre pas de teasing de la quatrième partie de la saga. L’avenir de l’anime Jojo reste alors incertain, et il est impossible de dire si l’adaptation s’achève sur la fin de Stardust Crusaders. Croisons alors les doigts pour que les studios David Production n’abandonnent pas le projet !
L'avis du chroniqueur
Takato

Samedi, 27 Juin 2015
18 20

commentaires

tsubasadow

De tsubasadow [4300 Pts], le 28 Juin 2015 à 15h31

J'espère aussi que le studio continuera à développer la suite de la série. En tout cas j'ai adoré ces 3 premières saisons ;)

jeff

De jeff [0 Pts], le 27 Juin 2015 à 23h09

Très bonne chronique pour cette partie de JoJo qui est vraiment excellente !

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