Ciné-Asie Chronique ciné asie - Okita le pourfendeur
Réalisé en 1972, soit la même année que The Godfather, Okita Le Pourfendeur de Kinji Fukasaku ne partage à aucun niveau le classicisme du film mythique de Francis Ford Coppola.
Ce nouveau volet de l'étude des yakuzas ne fait qu'élargir un univers cruel fait de violences en réunion, de pactes brisés, de mutilations perpétuées sur de pauvres putes pouilleuses et faméliques, scandaleuses figures de style fukasakien.
Sur un scénario signé Yoshihiro Ishimatsu, Okita Le Pourfendeur de Kinji Fukasaku passe à la moulinette la mythologie foireuse du yakuza débordant d'honneur, se pliant sans broncher aux diktats de chefs de gangs fidèles aux codes et autres traditionalismes, reliques d'une nation traumatisée par la débâcle de la dernière guerre mondiale.
Sur la partition morriconienne de Toshiaki Tsushima, Fukasaku signe une tragédie moderne évoluant dans une réalité renversée, secouée, bringuebalée, faisant jaillir les névroses d'Isamu Okita, né un 15 août 1945 et brillamment interprété par le Robert Mitchum nippon, Bunta Sagawara, grand habitué des plateaux de Fukasaku, vu en flic ripoux dans Police contre Syndicat du Crime (1975) ou en truand gardien de la morale dans le magistral Combat Sans Code d'Honneur (1973).
Entre pactes et trahisons couteau entre les omoplates, l'intrigue de Okita Le Pourfendeur est le sentier d'une guerre déjà perdue par l'anti-héros Okita, proche des damnés new-yorkais d'Abel Ferrara et bercé par le traumatisme du Japon d'après la bombe. Électrochoc filmique, Okita Le Pourfendeur de Kinji Fukasaku pourrait être le nouveau visage de l'Humiliation, de la naissance à la mort, introduit en plans fixes et narratifs et conclu par un final typé Sam Le Sanglant.
En 1972, Kinji Fukasaku filmait la vie d'un homme piégé dans une époque fracassée par l'incompétence de ses chefs, pris dans un gymkhana incessant, entre la voie du sang et le bruit des bottes. Vingt ans avant les premières constipations de Takeshi Kitano, Kinji Fukasaku accouchait d'un somptueux Yakuza Eiga.
The Duke
Ce nouveau volet de l'étude des yakuzas ne fait qu'élargir un univers cruel fait de violences en réunion, de pactes brisés, de mutilations perpétuées sur de pauvres putes pouilleuses et faméliques, scandaleuses figures de style fukasakien.
Sur un scénario signé Yoshihiro Ishimatsu, Okita Le Pourfendeur de Kinji Fukasaku passe à la moulinette la mythologie foireuse du yakuza débordant d'honneur, se pliant sans broncher aux diktats de chefs de gangs fidèles aux codes et autres traditionalismes, reliques d'une nation traumatisée par la débâcle de la dernière guerre mondiale.
Sur la partition morriconienne de Toshiaki Tsushima, Fukasaku signe une tragédie moderne évoluant dans une réalité renversée, secouée, bringuebalée, faisant jaillir les névroses d'Isamu Okita, né un 15 août 1945 et brillamment interprété par le Robert Mitchum nippon, Bunta Sagawara, grand habitué des plateaux de Fukasaku, vu en flic ripoux dans Police contre Syndicat du Crime (1975) ou en truand gardien de la morale dans le magistral Combat Sans Code d'Honneur (1973).
Entre pactes et trahisons couteau entre les omoplates, l'intrigue de Okita Le Pourfendeur est le sentier d'une guerre déjà perdue par l'anti-héros Okita, proche des damnés new-yorkais d'Abel Ferrara et bercé par le traumatisme du Japon d'après la bombe. Électrochoc filmique, Okita Le Pourfendeur de Kinji Fukasaku pourrait être le nouveau visage de l'Humiliation, de la naissance à la mort, introduit en plans fixes et narratifs et conclu par un final typé Sam Le Sanglant.
En 1972, Kinji Fukasaku filmait la vie d'un homme piégé dans une époque fracassée par l'incompétence de ses chefs, pris dans un gymkhana incessant, entre la voie du sang et le bruit des bottes. Vingt ans avant les premières constipations de Takeshi Kitano, Kinji Fukasaku accouchait d'un somptueux Yakuza Eiga.
The Duke
De saqura [4377 Pts], le 20 Juin 2015 à 21h10
pas mal mais violent
De Bobmorlet [5629 Pts], le 20 Juin 2015 à 18h22
Ca a l'air bien violent!