Dvd Chronique VOD - Dragon ball Z - Battle of gods
Jusqu’à 2013, le dernier film de la saga Dragon Ball Z était l’un des préférés des fans, à savoir « L’attaque du dragon ». Au Japon, de petits métrages sont sortis ces dernières années, mais rien qui n’était parvenu jusqu’au territoire français et qui pouvait redonner à la fresque animée son ébullition. Mais c’est en mars 2013 que les salles obscures nippones accueillent « Battle of Gods », nouveau film de la franchise qui a provoqué un immense enthousiasme à sa sortie avant de recevoir des avis plus mitigés. Car une chose est sûre, ce quatorzième film de la saga cinéma (qui semble en réalité débuter un nouvel ensemble cinématographique puisqu’une sorte de suite est sur le point de paraître au Japon) est bien différent des précédents.
Quelque temps après la victoire de Goku et des terriens sur Boo, un dangereux individu se réveille. Beerus, Dieu de la destruction, s’est vu prédire un affrontement contre un adversaire remarquable et a de surcroît vu en rêve la venue d’un « Super Saiyan Divin ». Apprenant que durant ses 39 années de sommeil un dénommé Goku a vaincu Freezer, il décide de rencontrer ce dernier qui s’entraîne sur la planète de Kaioh. Mais Goku est impuissant et Beerus part en quête d’un potentiel adversaire sur Terre où toute la Z-Team est réunie à l’occasion de l’anniversaire de Bulma. A la moindre offense, Beerus n’hésitera pas à détruire la planète…
Rentrons directement dans le vif du sujet : Battle of Gods se démarque énormément des films précédents qui faisaient la belle part aux affrontements dantesques tout en réutilisant du fan service déjà utilisé dans le manga et la série d’animation. Jusqu’ici, les films de la saga Dragon Ball ont évolué en même temps que la série dans leur tonalité, mais maintenant que celle-ci a tiré sa révérence depuis belle lurette, la Toei et Akira Toriyama étaient plus libres de créer une histoire qui ferait un bilan de tout le développement de l’œuvre. C’est dans cette optique que Battle of Gods n’est pas une production qui se concentre sur les combats dantesques, ce qui peut d’abord décevoir tant un rythme aussi époustouflant que le premier film Broly avec des moyens modernes aurait pu donner lieu à quelque chose de visuellement incroyable. Et pourtant, le résultat est tout autre, mais n’est pas inintéressant pour autant. De l’action il y a, oui, légèrement au début et surtout vers la fin du film, mais l’histoire s’oriente davantage vers les retrouvailles avec cette flopée de personnages auxquels on s’est attachés, à un humour un peu moins grossier que dans le Dragon Ball d’autrefois, mais toujours aussi absurde ainsi qu’à un développement évident de la mythologie de la saga qui était déjà très riche.
On peut dire que l’histoire de Battle of Gods est l’une des plus développées de la saga de films avec « L’attaque du Dragon ». Bien que Beerus soit très vite décrit comme antagoniste, l’histoire ne se limite pas à une simple castagne à rallonge qui se conclut par un bon fan service des familles permettant la victoire de Goku. Non, ce récit se développe sur la durée, en présentant d’abord un adversaire bien défini, mais en incrustant progressivement ce dernier dans l’univers tout en apportant de nouvelles thématiques à l’œuvre. C’est le cas du Super Saiyan Divin (ou Super Saiyan God en version originale) qui propose une nouvelle transformation tout en cherchant à puiser des origines, comme le Super Saiyan 4 avait tenté de le faire dans Dragon Ball GT. Le biais de transformation est d’ailleurs étonnant, raison pour laquelle ce nouveau stade est parfois décrié par les fans. Mais gageons que son design, épuré au possible, est un choix très intéressant et que contrairement au troisième stade, le Super Saiyan Divin a des origines bien qu’elles auraient mérité davantage de précisions.
Ce nouveau guerrier que nous découvrons a un autre effet, celui de proposer une remise en question du personnage de Goku, chose jusqu’ici jamais vue dans la série tant le héros était idéalisé au possible. A bien des fans, il est arrivé de nous dire que Goku n’était finalement qu’un gros égoïste vivant uniquement pour se battre, quitte à envoyer une planète entière au casse-pipe. Le personnage de Beerus et le concept de Super Saiyan Divin, pour des raisons qu’on n’évoquera pas ici, permettant à Goku de se questionner voir remettre en cause sa manière d’agir, lui faire prendre conscience de celui qu’il est réellement. Et même si ce développement survient tardivement dans le film, il donne au final tout son intérêt, bien plus réfléchi qu’un simple Genkidama comme on en a vu des dizaines.
Beerus est ainsi l’antagoniste de ce film, qui intègre visiblement les rangs de la fresque DBZ sur le long terme puisqu’il réapparaître dans le prochain film à venir. Suivi de son compagnon, Whis, Beerus est lui aussi bien différent d’un Broly, d’un Cooler ou encore d’un Bojack. Nous n’avons pas là un ennemi avide de conquêtes et de destruction, mais un Dieu capricieux capable de détruire un univers par pur caprice. Et si la Terre est en danger, c’est bien parce que Beerus a un caractère de cochon et non parce qu’il est méchant. Car de toute évidence, le Dieu n’est pas mauvais, simplement aime-t-il se battre contre de puissants adversaires et est prêt à tout pour se mesurer au Super Saiyan Divin… et déguster de nouvelles gourmandises. Attention toutefois à ne pas l’en priver... Ce caractère rend Beerus aussi redoutable qu’attachant, sans compter que son design est des plus réussis, car entre dans une vraie logique Toriyama. Rappelons-nous de Freezer, de Cell ou de Boo dont leurs dernières formes sont bien moins impressionnantes que les précédentes. Beerus n’a pas de transformation, mais se présente comme un félin au design emprunté à la mythologie égyptienne. Il n’est ni musclé ni imposant, raison pour laquelle il est si effrayant.
L’humour a une place presque centrale dans Battle of Gods qui ne revêt que tardivement une facette sérieuse. Le film joue sur de l’absurde marqué par la fête d’anniversaire de Bulma ou encore le retour des tout premiers adversaires de Goku, Pilaf et sa troupe, qui constituent d’ailleurs une jolie moquerie à Dragon Ball GT. Il n’est pas rare de rire devant le film, bien qu’il se restreigne beaucoup plus que le manga à son époque. Pas question de rire avec les seins de Bulma ou en présentant un Gohan ivre, tout est plus modéré, mais fait néanmoins son effet. De nombreux personnages sont d’ailleurs tournés en dérision, par exemple Satan qui met pour une fois sa fierté dans sa poche, et bien entendu Beerus et Whis dont les tempéraments génèrent bon nombre d’épisodes ridicules au court du film. Cet humour a néanmoins ses limites et tout n’est peut-être pas si efficace que ça. On pense notamment à l’une des séquences autour de Vegeta qui, même si elle est justifiée par le scénario, fait davantage grincer des dents que ne fait rire. L’amourette de Trunks, vouée à donner de la légèreté au film, est aussi quelque chose de maladroit même si l’idée d’incruster les héros dans un mode de vie normal est très intéressante. A ce titre et d’ailleurs un peu éloignée de l’humour, une petite scène bien mignonne concerne Gohan et Videl… Je suis sûr que vous vous doutez de quoi il s’agit, ou de qui il s’agit !
Nous l’avons dit, l’action n’est pas la carte maîtresse du film et malgré des points que l’on peut évidemment apprécier sans soucis, il regrette qu’un retour de Dragon Ball Z ne se marque pas par plus de séquences explosives. La durée du film a imposé des choix et pour inclure tout ce dont nous avons parlé précédemment, sans doute a-t-il fallu faire une croix sur des combats à rallonge, raison pour laquelle le combat est assez bref et ne met en avant que deux membres de la Z-Team. Les scènes de combat ne sont clairement pas le point fort du film, ceci à cause d’une certaine paresse dans la chorégraphie des affrontements qui sont loin d’être aussi spectaculaires que les trois grands combats du cycle Z. A côté de ça, l’animation joue énormément sur l’incrustation de décors 3D, ce qui ne semble pas être le fort de la Toei tant le contraste entre les combattants et leur environnement est évident. A trop vouloir moderniser Dragon Ball Z, le film s’éloigne parfois de l’âme de la saga de Toriyama.
Pour ceux qui sont passés à côté de Dragon Ball Z Kai, Battle of Gods est le moyen de retrouver nombre de comédiens qui ont bercé nos années Dorothée, mais le tout marqué par une adaptation plus fidèle de l’univers. A part un « haricot magique » placé maladroitement en début de film, celui-ci présente les termes corrects de l’univers. Mais plus loin encore, les comédiens comme Patrick Borg et Brigitte Lecordier ont conservé la justesse de leur jeu d’antan. La mention spéciale revient à Eric Legrand qui, lors d’une certaine séquence, campe un Vegeta convaincant et qui en fera frissonner plus d’un ! Notons que pour d’autres personnages, leurs comédiens d’époque n’ont pas repris leurs rôles ou ne sont tout malheureusement plus de ce monde, c’est le cas du regretté Pierre Trabaud qui incarnait autrefois Maître Kaioh et Kame Sennin. Fort heureusement, la relève n’a pas à rougir de ses prestations, c’est notamment le cas de Bruno Magne qui propose une excellente prestation pour Beerus en lui donnant cet aspect effrayant tout en conservant son âme capricieuse. Bruno Méyère, que l’on connaît dans l’animation japonaise depuis des années puisqu’il a œuvré notamment sur Code Geass et Black Butler, interprète Whis, plus discret que le Dieu de la destruction, mais au timbre insolent très juste. Entre nostalgie et modernité, le doublage de Battle of Gods est ainsi d’excellente facture.
Pour Battle of Gods, les compositions musicales sont entièrement nouvelles et très discrètes. Il est d’ailleurs dommage de ne retrouver aucune reprise des grands bgm de la série, on se contentera alors des chansons du groupe Flow, bien connu de ses génériques d’anime, qui reprennent Chala-Head Chala en guise de générique de fin, et une composition inédite jouée lors du combat entre Goku et Beerus. Encore une fois, voilà une jolie manière de faire du neuf avec du vieux, bien que l’on regrettera l’absence de Hinorobu Kageyama. A quelques semaines de la sortie DVD et Blu-ray du film, la plateforme VOD de Canal Plus propose d’ores et déjà le long métrage en VF et VOSTFR, mais visiblement dans sa version cinéma. Se procurer les futures sorties vidéo a donc un intérêt, bénéficier de la version longue du métrage donc, mais profiter aussi de quelques bonus qui s’annoncent très intéressants, notamment pour ceux qui ont apprécié la version française. Mais d’ici là, pourquoi refuser un petit avant-goût du film sur Canal Play ? A moins de vouloir conserver la surprise intacte pour la sortie du DVD.
Alors qu’on aurait pu s’attendre à un retour en grande pompe pour Dragon Ball Z, par le biais d’affrontements spectaculaires et d’explosions à tout va, le pari de Battle of Gods est tout autre : s’adapter à tous les publics de l’œuvre de Toriyama en englobant la saga dans son entièreté, ce qui inclut souvent une absence d’action au détriment de l’humour. Pour autant, le film est loin d’être mauvais et propose notamment un ennemi intéressant, une remise en question bienvenue de Goku et un développement conséquent et pertinent de l’univers de la série. Si le film ne figure pas parmi les meilleurs, il n’est pas non plus parmi les moins bons, pensons notamment aux deux premiers longs métrages, à « 100 000 guerriers de métal » ou encore aux deux dernières histoires autour de Broly. A travers ce film, on profite de nos retrouvailles avec Goku et ses amis, mais on espère que sa suite, sortant prochainement au Japon et intitulée « La résurrection de [F] », saura tenir compte des différents développements tout en revenant à des scènes combats mythiques comme celles que l’on a connues contre Freezer, Cell ou Boo. Ça tombe bien, l’un des trois ennemis cités va devoir se remettre au boulot pour fournir des joutes à couper le souffle !
Quelque temps après la victoire de Goku et des terriens sur Boo, un dangereux individu se réveille. Beerus, Dieu de la destruction, s’est vu prédire un affrontement contre un adversaire remarquable et a de surcroît vu en rêve la venue d’un « Super Saiyan Divin ». Apprenant que durant ses 39 années de sommeil un dénommé Goku a vaincu Freezer, il décide de rencontrer ce dernier qui s’entraîne sur la planète de Kaioh. Mais Goku est impuissant et Beerus part en quête d’un potentiel adversaire sur Terre où toute la Z-Team est réunie à l’occasion de l’anniversaire de Bulma. A la moindre offense, Beerus n’hésitera pas à détruire la planète…
Rentrons directement dans le vif du sujet : Battle of Gods se démarque énormément des films précédents qui faisaient la belle part aux affrontements dantesques tout en réutilisant du fan service déjà utilisé dans le manga et la série d’animation. Jusqu’ici, les films de la saga Dragon Ball ont évolué en même temps que la série dans leur tonalité, mais maintenant que celle-ci a tiré sa révérence depuis belle lurette, la Toei et Akira Toriyama étaient plus libres de créer une histoire qui ferait un bilan de tout le développement de l’œuvre. C’est dans cette optique que Battle of Gods n’est pas une production qui se concentre sur les combats dantesques, ce qui peut d’abord décevoir tant un rythme aussi époustouflant que le premier film Broly avec des moyens modernes aurait pu donner lieu à quelque chose de visuellement incroyable. Et pourtant, le résultat est tout autre, mais n’est pas inintéressant pour autant. De l’action il y a, oui, légèrement au début et surtout vers la fin du film, mais l’histoire s’oriente davantage vers les retrouvailles avec cette flopée de personnages auxquels on s’est attachés, à un humour un peu moins grossier que dans le Dragon Ball d’autrefois, mais toujours aussi absurde ainsi qu’à un développement évident de la mythologie de la saga qui était déjà très riche.
On peut dire que l’histoire de Battle of Gods est l’une des plus développées de la saga de films avec « L’attaque du Dragon ». Bien que Beerus soit très vite décrit comme antagoniste, l’histoire ne se limite pas à une simple castagne à rallonge qui se conclut par un bon fan service des familles permettant la victoire de Goku. Non, ce récit se développe sur la durée, en présentant d’abord un adversaire bien défini, mais en incrustant progressivement ce dernier dans l’univers tout en apportant de nouvelles thématiques à l’œuvre. C’est le cas du Super Saiyan Divin (ou Super Saiyan God en version originale) qui propose une nouvelle transformation tout en cherchant à puiser des origines, comme le Super Saiyan 4 avait tenté de le faire dans Dragon Ball GT. Le biais de transformation est d’ailleurs étonnant, raison pour laquelle ce nouveau stade est parfois décrié par les fans. Mais gageons que son design, épuré au possible, est un choix très intéressant et que contrairement au troisième stade, le Super Saiyan Divin a des origines bien qu’elles auraient mérité davantage de précisions.
Ce nouveau guerrier que nous découvrons a un autre effet, celui de proposer une remise en question du personnage de Goku, chose jusqu’ici jamais vue dans la série tant le héros était idéalisé au possible. A bien des fans, il est arrivé de nous dire que Goku n’était finalement qu’un gros égoïste vivant uniquement pour se battre, quitte à envoyer une planète entière au casse-pipe. Le personnage de Beerus et le concept de Super Saiyan Divin, pour des raisons qu’on n’évoquera pas ici, permettant à Goku de se questionner voir remettre en cause sa manière d’agir, lui faire prendre conscience de celui qu’il est réellement. Et même si ce développement survient tardivement dans le film, il donne au final tout son intérêt, bien plus réfléchi qu’un simple Genkidama comme on en a vu des dizaines.
Beerus est ainsi l’antagoniste de ce film, qui intègre visiblement les rangs de la fresque DBZ sur le long terme puisqu’il réapparaître dans le prochain film à venir. Suivi de son compagnon, Whis, Beerus est lui aussi bien différent d’un Broly, d’un Cooler ou encore d’un Bojack. Nous n’avons pas là un ennemi avide de conquêtes et de destruction, mais un Dieu capricieux capable de détruire un univers par pur caprice. Et si la Terre est en danger, c’est bien parce que Beerus a un caractère de cochon et non parce qu’il est méchant. Car de toute évidence, le Dieu n’est pas mauvais, simplement aime-t-il se battre contre de puissants adversaires et est prêt à tout pour se mesurer au Super Saiyan Divin… et déguster de nouvelles gourmandises. Attention toutefois à ne pas l’en priver... Ce caractère rend Beerus aussi redoutable qu’attachant, sans compter que son design est des plus réussis, car entre dans une vraie logique Toriyama. Rappelons-nous de Freezer, de Cell ou de Boo dont leurs dernières formes sont bien moins impressionnantes que les précédentes. Beerus n’a pas de transformation, mais se présente comme un félin au design emprunté à la mythologie égyptienne. Il n’est ni musclé ni imposant, raison pour laquelle il est si effrayant.
L’humour a une place presque centrale dans Battle of Gods qui ne revêt que tardivement une facette sérieuse. Le film joue sur de l’absurde marqué par la fête d’anniversaire de Bulma ou encore le retour des tout premiers adversaires de Goku, Pilaf et sa troupe, qui constituent d’ailleurs une jolie moquerie à Dragon Ball GT. Il n’est pas rare de rire devant le film, bien qu’il se restreigne beaucoup plus que le manga à son époque. Pas question de rire avec les seins de Bulma ou en présentant un Gohan ivre, tout est plus modéré, mais fait néanmoins son effet. De nombreux personnages sont d’ailleurs tournés en dérision, par exemple Satan qui met pour une fois sa fierté dans sa poche, et bien entendu Beerus et Whis dont les tempéraments génèrent bon nombre d’épisodes ridicules au court du film. Cet humour a néanmoins ses limites et tout n’est peut-être pas si efficace que ça. On pense notamment à l’une des séquences autour de Vegeta qui, même si elle est justifiée par le scénario, fait davantage grincer des dents que ne fait rire. L’amourette de Trunks, vouée à donner de la légèreté au film, est aussi quelque chose de maladroit même si l’idée d’incruster les héros dans un mode de vie normal est très intéressante. A ce titre et d’ailleurs un peu éloignée de l’humour, une petite scène bien mignonne concerne Gohan et Videl… Je suis sûr que vous vous doutez de quoi il s’agit, ou de qui il s’agit !
Nous l’avons dit, l’action n’est pas la carte maîtresse du film et malgré des points que l’on peut évidemment apprécier sans soucis, il regrette qu’un retour de Dragon Ball Z ne se marque pas par plus de séquences explosives. La durée du film a imposé des choix et pour inclure tout ce dont nous avons parlé précédemment, sans doute a-t-il fallu faire une croix sur des combats à rallonge, raison pour laquelle le combat est assez bref et ne met en avant que deux membres de la Z-Team. Les scènes de combat ne sont clairement pas le point fort du film, ceci à cause d’une certaine paresse dans la chorégraphie des affrontements qui sont loin d’être aussi spectaculaires que les trois grands combats du cycle Z. A côté de ça, l’animation joue énormément sur l’incrustation de décors 3D, ce qui ne semble pas être le fort de la Toei tant le contraste entre les combattants et leur environnement est évident. A trop vouloir moderniser Dragon Ball Z, le film s’éloigne parfois de l’âme de la saga de Toriyama.
Pour ceux qui sont passés à côté de Dragon Ball Z Kai, Battle of Gods est le moyen de retrouver nombre de comédiens qui ont bercé nos années Dorothée, mais le tout marqué par une adaptation plus fidèle de l’univers. A part un « haricot magique » placé maladroitement en début de film, celui-ci présente les termes corrects de l’univers. Mais plus loin encore, les comédiens comme Patrick Borg et Brigitte Lecordier ont conservé la justesse de leur jeu d’antan. La mention spéciale revient à Eric Legrand qui, lors d’une certaine séquence, campe un Vegeta convaincant et qui en fera frissonner plus d’un ! Notons que pour d’autres personnages, leurs comédiens d’époque n’ont pas repris leurs rôles ou ne sont tout malheureusement plus de ce monde, c’est le cas du regretté Pierre Trabaud qui incarnait autrefois Maître Kaioh et Kame Sennin. Fort heureusement, la relève n’a pas à rougir de ses prestations, c’est notamment le cas de Bruno Magne qui propose une excellente prestation pour Beerus en lui donnant cet aspect effrayant tout en conservant son âme capricieuse. Bruno Méyère, que l’on connaît dans l’animation japonaise depuis des années puisqu’il a œuvré notamment sur Code Geass et Black Butler, interprète Whis, plus discret que le Dieu de la destruction, mais au timbre insolent très juste. Entre nostalgie et modernité, le doublage de Battle of Gods est ainsi d’excellente facture.
Pour Battle of Gods, les compositions musicales sont entièrement nouvelles et très discrètes. Il est d’ailleurs dommage de ne retrouver aucune reprise des grands bgm de la série, on se contentera alors des chansons du groupe Flow, bien connu de ses génériques d’anime, qui reprennent Chala-Head Chala en guise de générique de fin, et une composition inédite jouée lors du combat entre Goku et Beerus. Encore une fois, voilà une jolie manière de faire du neuf avec du vieux, bien que l’on regrettera l’absence de Hinorobu Kageyama. A quelques semaines de la sortie DVD et Blu-ray du film, la plateforme VOD de Canal Plus propose d’ores et déjà le long métrage en VF et VOSTFR, mais visiblement dans sa version cinéma. Se procurer les futures sorties vidéo a donc un intérêt, bénéficier de la version longue du métrage donc, mais profiter aussi de quelques bonus qui s’annoncent très intéressants, notamment pour ceux qui ont apprécié la version française. Mais d’ici là, pourquoi refuser un petit avant-goût du film sur Canal Play ? A moins de vouloir conserver la surprise intacte pour la sortie du DVD.
Alors qu’on aurait pu s’attendre à un retour en grande pompe pour Dragon Ball Z, par le biais d’affrontements spectaculaires et d’explosions à tout va, le pari de Battle of Gods est tout autre : s’adapter à tous les publics de l’œuvre de Toriyama en englobant la saga dans son entièreté, ce qui inclut souvent une absence d’action au détriment de l’humour. Pour autant, le film est loin d’être mauvais et propose notamment un ennemi intéressant, une remise en question bienvenue de Goku et un développement conséquent et pertinent de l’univers de la série. Si le film ne figure pas parmi les meilleurs, il n’est pas non plus parmi les moins bons, pensons notamment aux deux premiers longs métrages, à « 100 000 guerriers de métal » ou encore aux deux dernières histoires autour de Broly. A travers ce film, on profite de nos retrouvailles avec Goku et ses amis, mais on espère que sa suite, sortant prochainement au Japon et intitulée « La résurrection de [F] », saura tenir compte des différents développements tout en revenant à des scènes combats mythiques comme celles que l’on a connues contre Freezer, Cell ou Boo. Ça tombe bien, l’un des trois ennemis cités va devoir se remettre au boulot pour fournir des joutes à couper le souffle !
De bangahome [830 Pts], le 20 Janvier 2015 à 12h04
J'ai pu voir le film en VO.
J'ai eu franchement du mal avec cette histoire nian-nian bardée d'humour potache. Il manque un sens et une continuité dans la progression de l'histoire, y compris avec cette nouvelle transformation qui m'a paru sortir du chapeau, sans autres ecplications!
La remise en cause du statut de Goku ne m'a pas paru évidente, mais le film m'a ennuyé si rapidement que je suis probablement passé à côté de ce point.
J'espère que je prochain film redressera la licence qui mérite mieux que ça, à mon goût!
De suro [65 Pts], le 20 Janvier 2015 à 00h45
La critique est juste je trouve. Je le perçois aussi comme une énorme intro à un mieux (et beerus est juste génial).