Jeux Video Test rétro du jeu Pokémon Saphir sur GameBoy Advance
Après avoir évoqué Pokémon Heartgold mercredi dernier, nous continuons aujourd'hui de fêter la sortie de Pokémon Rubis Omega et Pokémon Saphir Alpha en revenant sur l'un des deux opus de la troisième génération que ces deux nouveaux volets modernisent : Pokémon Saphir, sorti sur GBA en 2003 !
En quelques années de vie sur GameBoy/GameBoy Color, la saga Pokémon a su fédérer un nombre incroyable de joueurs, petits en grands, via ses deux premières générations de jeux. Son succès, la saga le devait dès ses débuts, sans aucun doute, à sa prise en main intuitive, son fonctionnement addictif et sa faculté à se renouveler sans trahir l'esprit d'origine. Aussi, l'attente était grande pour l'arrivée de la troisième génération, Rubis et Saphir, qui étaient les premiers jeux Pokémon sur GameBoy Advance et resteront à jamais la seule génération inédite de cette console mésestimée (Rouge feu et Vert feuille étant des remakes de la première génération).
Si, quand on demande à un joueur sa génération préférée, ceux-ci répondent souvent la première génération par nostalgie, c'est généralement la monumentale deuxième génération composée d'Or/Argent qui est citée comme étant la plus aboutie, tant elle apportait de nouvelles choses et offrait une durée de vie exceptionnelle. Pour Rubis et Saphir, passer après cette génération était forcément difficile, et à l'époque de sa sortie (déjà plus de 11 ans...) la troisième génération a pu décevoir une frange de joueurs qui en attendait sans doute trop. Dans les faits, Rubis et Saphir restent pourtant d'excellents jeux, car ils s'inscrivent dans la droite lignée des autres générations, avec ce qu'il faut de fidélité au concept de base et de renouvellement dans les idées.
Tout commence par une petite intro tout ce qu'il y a de plus charmante, avec l'arrivée de votre personnage (garçon ou fille au choix, sachant que l'autre croisera régulièrement votre route dans le jeu), un(e) originaire de Johto (la région de la 2ème génération), dans la petite bourgade de Bourg-en-Vol. Après l'emménagement (merci aux Machopeur qui vous aident à porter les cartons), place aux habituels avancées de départ : réglage de l'horloge, blabla avec votre maman, exploration du petit village, et rencontre du professeur attitré de la version dès que vous essayez de quitter le village. On découvre le Pr Seko en piteuse posture face à un ridicule Medhyena (bah oui, il a beau être Pr, ça a l'air d'être un peu une quiche), et celui-ci vous demande de prendre l'une des trois pokéballs dans son sac pour combattre l'agressif animal sauvage. Evidemment, choisissez avec soin le pokémon, car c'est celui qui vous suivra ensuite dans votre aventure ! Comme toujours, vous aurez droit à un pokémon plante (Arcko), un feu (Poussifeu, vive les noms recherchés) ou un eau (Gobou). Après ceci s'ensuit la traditionnelle petite mission jusqu'au village voisin, avec à la clé remise de Pokédex et de vos premières pokéballs. L'aventure peut réellement commencer !
Cette aventure, dans son déroulement, ne change absolument pas des autres générations : si votre objectif ultime est de remporter la ligue pokémon et donc de d'abord vaincre les 8 maîtres d'arène, le chemin pour arriver jusque là est toujours aussi riche en quêtes parallèles, comme évidemment capturer et faire évoluer toutes les espèces de pokémon disponibles.
Au programme, la 3ème génération apportait pas moins 135 nouveaux pokémon, pour un total montant alors à 386 créatures. Néanmoins, seuls environ 200 bébêtes apparaissent dans le soft : toutes les nouvelles, bien sûr (dont quelques-une exclusives à Rubis ou à Saphir), plus une poignée des créatures des anciennes générations. Pour pallier à la frustration de ne pas pouvoir capturer toutes les bestioles, il est donc indispensable, comme toujours, de transférer dans la nouvelle génération vos pokémon capturés dans les anciennes générations.
Evidemment, qui dit nouveaux pokémon dit nouvelles capacités : pas moins de 100 nouvelles attaques sont au programme, mais pas que : la troisième génération, c'est également le concept des capacités spéciales (renommé talent à partir de la 6ème génération), sortes de talent particulier que chaque pokémon peut manifester en combat (par exemple, Lévitation, qui immunise les créatures contre les attaques de type Sol). C'est aussi la génération qui a vu apparaître le concept de nature d'un pokémon, caractère pouvant influer sur ses caractéristiques (lâche, jovial, gentil, malin, etc...). Des nouveautés qui compensent l'absence de nouveau type (feu, eau, plante, psy, etc...), afin d'apporter aux jeux une dimension toujours plus stratégique pendant les combats, avec des créatures qui, même si elles sont de la même espèce, peuvent être très différentes.
Bref, découvrir les nombreux nouveaux pokémon et leurs richesses est, plus encore que dans les deux premières générations, un vrai plaisir, et anime considérablement un scénario qui, lui, se repose surtout sur ses acquis. Pendant votre avancée, vous serez comme toujours un peu chamaillés par vos gentils rivaux. D'abord Flora/Brice, votre ami(e) qui sera soit garçon soit fille selon votre choix de sexe au début du jeu. Puis Timmy, gamin qui, en vous côtoyant régulièrement, passera petit à petit de petit garçon timide et peureux à dresseur de pokémon plein d'espoir, qui vous considère non seulement comme un modèle, mais aussi comme un réel rival. Ils ne seront pas de trop pour déjouer, au fil de l'histoire, les plans de l'habituelle team ennemie de chaque génération... habituelle ? Pas tout à fait. Car ici, il n'y a pas une, mais deux Team. Dans Rubis, vous devrez vous opposer à la Team Magma, qui souhaite élargir les terres au détriment des océans. Dans Saphir, il s'agira d'empêcher la Team Aqua d'étendre les surfaces marines au détriment des terres. Bien sûr, chacune de ces deux teams est la rivale de l'autre, et selon le jeu que vous faites, l'ennemi dans un jeu sera en quelque sorte un allié dans l'autre jeu. Est-ce que cela apporte réellement un intérêt ? La réponse est non, tout simplement parce que le déroulement reste exactement le même dans les deux jeux, seule l'issue finale offrant quelques variations qui ne justifient pas l'achat des deux jeux. Au bout du compte, on constate également que ce scénario est finalement peu intrigant, en ne développant aucune thématique profonde. En gros, c'est terre VS mer, avec les pokémon légendaires qui correspondent, et basta.
Cela nous permet néanmoins d'évoquer deux autres nouveautés importantes de la troisième génération. La première, c'est le climat, qui a désormais un impact considérable sur certaines régions en étant très varié. Par exemple, vous tomberez sur certains endroits où des tempêtes de able vous empêcheront de passer sans protection adéquate, ou sur des lieux qui ne peuvent pas être explorés quand il neige. La deuxième n'est rien de moins qu'une CS : Plongée. Retombée en désuétude dans les générations suivantes, elle a surtout été utilisée dans la génération ici présente, permettant de plonger sous l'eau afin d'explorer les contrées sous-marines. Une richesse supplémentaire qui offrait une forme d'exploration inédite, et qu'il est, à mon sens, vraiment dommage d'avoir en partie laissée tomber dans les générations suivantes.
Une autre grosse nouveauté s'avère particulièrement addictive tant elle a été bien pensée, et elle concerne l'utilisation des baies.
En plus de leurs habituelles facultés de guérison pendant les combats, celles-ci se parent ici d'une nouvelle fonction : leur utilisation pour des concours d'intelligence, de robustesse, de grâce, de sang-froid et de beauté auxquels peuvent participer vos pokémon dans des arènes placées dans certaines villes selon leur niveau (débutant, pro...). Dans ces concours vous opposant à trois autres adversaires, il vous faut choisir les démonstrations d'attaques susceptibles de plaire aux juges. Celles-ci sont classées par type (donc, robustesse, grâce, etc) et varient évidemment en qualité selon le concours. Mais ce n'est pas tout : les techniques peuvent avoir des conséquences différentes : certaines se contentent de booster la bonne impression des juges, alors que d'autres pourront être utiles pour empêcher les adversaires de réussir leur démonstration. En somme, ces concours peuvent atteindre une importante portée stratégique, qu'il vous faudra renforcer en prenant bien soin des capacités de vos pokémon en terme de robustesse, de grâce et autres. C'est là que les baies interviennent : les différents fruits peuvent améliorer les caractéristiques de vos compagnons, à condition d'être correctement mixées via les mixeurs prévus à cet usage afin de donner des PokéBlocks. L'utilisation des mixeurs, elle, consiste à respecter le mieux possible un timing précis pour produire les meilleurs PokéBlocks possibles, souvent en compagnie d'autres dresseurs. Bien sûr, plus il y a de dresseurs sur le mixeur, plus les baies seront efficaces, mais plus le risque de se planter dans le timing sera grand. Et inutile de préciser qu'avec tout ça, faire pousser des baies s'avère plus important que jamais.
Dernière nouveauté de taille : l'apparition des duels à deux contre deux, pendant l'aventure bien sûr, mais également via le mode à 4 joueurs en link. Quiconque a joué aux générations suivantes connaît bien ce système qui n'a cessé d'évoluer (combats à trois contre trois, rotatifs...). Pokémon Rubis et Saphir ont posé les bases de cet élément désormais incontournable de la saga.
D'autres nouveautés, plus minimes, sont également de la partie : les chaussures de sport permettant de courir en appuyant sur B (ce qui facilite grandement la vie), le concept des cachettes ou repaires secrets dans les arbres ou dans les grottes personnalisables en achetant des meubles (chose qui, personnellement, m'a toujours gonflé), les vélo cross/vélo course qui vous permettront chacun d'accéder à des endroits normalement inaccessibles...
Visuellement, on se promène ici dans la région de Hoenn, inspirée de l'île japonaise de Kyushu et d'une partie des îles d'Okinawa, pour un territoire laissant donc la part belle, plus que jamais, aux contrées maritimes. Le résultat offre un panel de paysages assez variés, comme souvent dans la saga Pokémon. Hormis ceci, on reste sur un rendu très similaire aux deux premières générations, malgré le passage à la GBA. On sent que les capacités de la console n'ont pas été exploités à fond, mais est-ce que l'on demande à un jeu Pokémon ? La saga n'a jamais fait valoir ses qualités sur le plan visuel, ais bien sur sons système de jeu et sur son utilisation très intuitive, et de côté là c'est à nouveau du tout bon, avec des graphismes clairs.
Scénario :
Quiconque a déjà joué à Pokémon sera en terrain connu, le schéma restant le même. Malgré la dualité des Teams ennemies, qui n'apporte finalement pas grand chose.
Graphisme :
Du Pokémon pur jus, simple mais efficace, sans grosse prouesse mais limpide.
Bande-son :
Chaque génération voit les musiques s'améliorer un peu, et Rubis/Saphir n'a pas fait exception. Certaines sonorités peuvent être crispantes ou agaçantes (notamment les aigus trop poussés), les cris de pokémon restent à la ramasse, mais à côté de ça on découvre certaines mélodies pleines de charme, et on retrouve avec une petite émotion certains bruitages typiques de la saga.
Jouabilité :
Ca a toujours été l'un des gros points forts de Pokémon : une prise en main intuitive, qui se fait en quelques minutes. Des commandes simples et parfaitement exploitées.
Durée de vie :
Passer après Or/Argent qui étaient incroyables sur ce plan n'était pas chose facile, faire mieux était impossible. La génération Rubis/Saphir s'inscrit pourtant dans la bonne moyennes des autres générations, c'est à dire sur une très bonne durée d vie : environ 30 heures si l'on se contente du scénario principal, beaucoup plus si on part en quête de tous les pokémon et de tous les concours.
En bref :
Parfois un peu sous-estimée, la troisième génération de jeux Pokémon a pourtant apporté bon nombre de nouveautés certes moins visibles que la durée de vie folle d'Or-Argent, que l'histoire plus travailler de Noir/Blanc ou que les améliorations graphiques de X/Y, mais qui sont pourtant devenues par la suite des incontournables de la saga. C'est à elle que l'on doit notamment ces concepts de talent, de nature, de climat ou de combats double qui ont tant enrichi l'aspect stratégique des affrontements. Le bât blesse plutôt un peu sur un scénario finalement assez pauvre, mais qui sait, peut-être que les remakes Rubis Omega et Saphir Alpha sauront combler comme il se doit ce petit manque, en plus d'apporter encore leur lot de nouveautés ?
En quelques années de vie sur GameBoy/GameBoy Color, la saga Pokémon a su fédérer un nombre incroyable de joueurs, petits en grands, via ses deux premières générations de jeux. Son succès, la saga le devait dès ses débuts, sans aucun doute, à sa prise en main intuitive, son fonctionnement addictif et sa faculté à se renouveler sans trahir l'esprit d'origine. Aussi, l'attente était grande pour l'arrivée de la troisième génération, Rubis et Saphir, qui étaient les premiers jeux Pokémon sur GameBoy Advance et resteront à jamais la seule génération inédite de cette console mésestimée (Rouge feu et Vert feuille étant des remakes de la première génération).
Si, quand on demande à un joueur sa génération préférée, ceux-ci répondent souvent la première génération par nostalgie, c'est généralement la monumentale deuxième génération composée d'Or/Argent qui est citée comme étant la plus aboutie, tant elle apportait de nouvelles choses et offrait une durée de vie exceptionnelle. Pour Rubis et Saphir, passer après cette génération était forcément difficile, et à l'époque de sa sortie (déjà plus de 11 ans...) la troisième génération a pu décevoir une frange de joueurs qui en attendait sans doute trop. Dans les faits, Rubis et Saphir restent pourtant d'excellents jeux, car ils s'inscrivent dans la droite lignée des autres générations, avec ce qu'il faut de fidélité au concept de base et de renouvellement dans les idées.
Tout commence par une petite intro tout ce qu'il y a de plus charmante, avec l'arrivée de votre personnage (garçon ou fille au choix, sachant que l'autre croisera régulièrement votre route dans le jeu), un(e) originaire de Johto (la région de la 2ème génération), dans la petite bourgade de Bourg-en-Vol. Après l'emménagement (merci aux Machopeur qui vous aident à porter les cartons), place aux habituels avancées de départ : réglage de l'horloge, blabla avec votre maman, exploration du petit village, et rencontre du professeur attitré de la version dès que vous essayez de quitter le village. On découvre le Pr Seko en piteuse posture face à un ridicule Medhyena (bah oui, il a beau être Pr, ça a l'air d'être un peu une quiche), et celui-ci vous demande de prendre l'une des trois pokéballs dans son sac pour combattre l'agressif animal sauvage. Evidemment, choisissez avec soin le pokémon, car c'est celui qui vous suivra ensuite dans votre aventure ! Comme toujours, vous aurez droit à un pokémon plante (Arcko), un feu (Poussifeu, vive les noms recherchés) ou un eau (Gobou). Après ceci s'ensuit la traditionnelle petite mission jusqu'au village voisin, avec à la clé remise de Pokédex et de vos premières pokéballs. L'aventure peut réellement commencer !
Cette aventure, dans son déroulement, ne change absolument pas des autres générations : si votre objectif ultime est de remporter la ligue pokémon et donc de d'abord vaincre les 8 maîtres d'arène, le chemin pour arriver jusque là est toujours aussi riche en quêtes parallèles, comme évidemment capturer et faire évoluer toutes les espèces de pokémon disponibles.
Au programme, la 3ème génération apportait pas moins 135 nouveaux pokémon, pour un total montant alors à 386 créatures. Néanmoins, seuls environ 200 bébêtes apparaissent dans le soft : toutes les nouvelles, bien sûr (dont quelques-une exclusives à Rubis ou à Saphir), plus une poignée des créatures des anciennes générations. Pour pallier à la frustration de ne pas pouvoir capturer toutes les bestioles, il est donc indispensable, comme toujours, de transférer dans la nouvelle génération vos pokémon capturés dans les anciennes générations.
Evidemment, qui dit nouveaux pokémon dit nouvelles capacités : pas moins de 100 nouvelles attaques sont au programme, mais pas que : la troisième génération, c'est également le concept des capacités spéciales (renommé talent à partir de la 6ème génération), sortes de talent particulier que chaque pokémon peut manifester en combat (par exemple, Lévitation, qui immunise les créatures contre les attaques de type Sol). C'est aussi la génération qui a vu apparaître le concept de nature d'un pokémon, caractère pouvant influer sur ses caractéristiques (lâche, jovial, gentil, malin, etc...). Des nouveautés qui compensent l'absence de nouveau type (feu, eau, plante, psy, etc...), afin d'apporter aux jeux une dimension toujours plus stratégique pendant les combats, avec des créatures qui, même si elles sont de la même espèce, peuvent être très différentes.
Bref, découvrir les nombreux nouveaux pokémon et leurs richesses est, plus encore que dans les deux premières générations, un vrai plaisir, et anime considérablement un scénario qui, lui, se repose surtout sur ses acquis. Pendant votre avancée, vous serez comme toujours un peu chamaillés par vos gentils rivaux. D'abord Flora/Brice, votre ami(e) qui sera soit garçon soit fille selon votre choix de sexe au début du jeu. Puis Timmy, gamin qui, en vous côtoyant régulièrement, passera petit à petit de petit garçon timide et peureux à dresseur de pokémon plein d'espoir, qui vous considère non seulement comme un modèle, mais aussi comme un réel rival. Ils ne seront pas de trop pour déjouer, au fil de l'histoire, les plans de l'habituelle team ennemie de chaque génération... habituelle ? Pas tout à fait. Car ici, il n'y a pas une, mais deux Team. Dans Rubis, vous devrez vous opposer à la Team Magma, qui souhaite élargir les terres au détriment des océans. Dans Saphir, il s'agira d'empêcher la Team Aqua d'étendre les surfaces marines au détriment des terres. Bien sûr, chacune de ces deux teams est la rivale de l'autre, et selon le jeu que vous faites, l'ennemi dans un jeu sera en quelque sorte un allié dans l'autre jeu. Est-ce que cela apporte réellement un intérêt ? La réponse est non, tout simplement parce que le déroulement reste exactement le même dans les deux jeux, seule l'issue finale offrant quelques variations qui ne justifient pas l'achat des deux jeux. Au bout du compte, on constate également que ce scénario est finalement peu intrigant, en ne développant aucune thématique profonde. En gros, c'est terre VS mer, avec les pokémon légendaires qui correspondent, et basta.
Cela nous permet néanmoins d'évoquer deux autres nouveautés importantes de la troisième génération. La première, c'est le climat, qui a désormais un impact considérable sur certaines régions en étant très varié. Par exemple, vous tomberez sur certains endroits où des tempêtes de able vous empêcheront de passer sans protection adéquate, ou sur des lieux qui ne peuvent pas être explorés quand il neige. La deuxième n'est rien de moins qu'une CS : Plongée. Retombée en désuétude dans les générations suivantes, elle a surtout été utilisée dans la génération ici présente, permettant de plonger sous l'eau afin d'explorer les contrées sous-marines. Une richesse supplémentaire qui offrait une forme d'exploration inédite, et qu'il est, à mon sens, vraiment dommage d'avoir en partie laissée tomber dans les générations suivantes.
Une autre grosse nouveauté s'avère particulièrement addictive tant elle a été bien pensée, et elle concerne l'utilisation des baies.
En plus de leurs habituelles facultés de guérison pendant les combats, celles-ci se parent ici d'une nouvelle fonction : leur utilisation pour des concours d'intelligence, de robustesse, de grâce, de sang-froid et de beauté auxquels peuvent participer vos pokémon dans des arènes placées dans certaines villes selon leur niveau (débutant, pro...). Dans ces concours vous opposant à trois autres adversaires, il vous faut choisir les démonstrations d'attaques susceptibles de plaire aux juges. Celles-ci sont classées par type (donc, robustesse, grâce, etc) et varient évidemment en qualité selon le concours. Mais ce n'est pas tout : les techniques peuvent avoir des conséquences différentes : certaines se contentent de booster la bonne impression des juges, alors que d'autres pourront être utiles pour empêcher les adversaires de réussir leur démonstration. En somme, ces concours peuvent atteindre une importante portée stratégique, qu'il vous faudra renforcer en prenant bien soin des capacités de vos pokémon en terme de robustesse, de grâce et autres. C'est là que les baies interviennent : les différents fruits peuvent améliorer les caractéristiques de vos compagnons, à condition d'être correctement mixées via les mixeurs prévus à cet usage afin de donner des PokéBlocks. L'utilisation des mixeurs, elle, consiste à respecter le mieux possible un timing précis pour produire les meilleurs PokéBlocks possibles, souvent en compagnie d'autres dresseurs. Bien sûr, plus il y a de dresseurs sur le mixeur, plus les baies seront efficaces, mais plus le risque de se planter dans le timing sera grand. Et inutile de préciser qu'avec tout ça, faire pousser des baies s'avère plus important que jamais.
Dernière nouveauté de taille : l'apparition des duels à deux contre deux, pendant l'aventure bien sûr, mais également via le mode à 4 joueurs en link. Quiconque a joué aux générations suivantes connaît bien ce système qui n'a cessé d'évoluer (combats à trois contre trois, rotatifs...). Pokémon Rubis et Saphir ont posé les bases de cet élément désormais incontournable de la saga.
D'autres nouveautés, plus minimes, sont également de la partie : les chaussures de sport permettant de courir en appuyant sur B (ce qui facilite grandement la vie), le concept des cachettes ou repaires secrets dans les arbres ou dans les grottes personnalisables en achetant des meubles (chose qui, personnellement, m'a toujours gonflé), les vélo cross/vélo course qui vous permettront chacun d'accéder à des endroits normalement inaccessibles...
Visuellement, on se promène ici dans la région de Hoenn, inspirée de l'île japonaise de Kyushu et d'une partie des îles d'Okinawa, pour un territoire laissant donc la part belle, plus que jamais, aux contrées maritimes. Le résultat offre un panel de paysages assez variés, comme souvent dans la saga Pokémon. Hormis ceci, on reste sur un rendu très similaire aux deux premières générations, malgré le passage à la GBA. On sent que les capacités de la console n'ont pas été exploités à fond, mais est-ce que l'on demande à un jeu Pokémon ? La saga n'a jamais fait valoir ses qualités sur le plan visuel, ais bien sur sons système de jeu et sur son utilisation très intuitive, et de côté là c'est à nouveau du tout bon, avec des graphismes clairs.
Scénario :
Quiconque a déjà joué à Pokémon sera en terrain connu, le schéma restant le même. Malgré la dualité des Teams ennemies, qui n'apporte finalement pas grand chose.
Graphisme :
Du Pokémon pur jus, simple mais efficace, sans grosse prouesse mais limpide.
Bande-son :
Chaque génération voit les musiques s'améliorer un peu, et Rubis/Saphir n'a pas fait exception. Certaines sonorités peuvent être crispantes ou agaçantes (notamment les aigus trop poussés), les cris de pokémon restent à la ramasse, mais à côté de ça on découvre certaines mélodies pleines de charme, et on retrouve avec une petite émotion certains bruitages typiques de la saga.
Jouabilité :
Ca a toujours été l'un des gros points forts de Pokémon : une prise en main intuitive, qui se fait en quelques minutes. Des commandes simples et parfaitement exploitées.
Durée de vie :
Passer après Or/Argent qui étaient incroyables sur ce plan n'était pas chose facile, faire mieux était impossible. La génération Rubis/Saphir s'inscrit pourtant dans la bonne moyennes des autres générations, c'est à dire sur une très bonne durée d vie : environ 30 heures si l'on se contente du scénario principal, beaucoup plus si on part en quête de tous les pokémon et de tous les concours.
En bref :
Parfois un peu sous-estimée, la troisième génération de jeux Pokémon a pourtant apporté bon nombre de nouveautés certes moins visibles que la durée de vie folle d'Or-Argent, que l'histoire plus travailler de Noir/Blanc ou que les améliorations graphiques de X/Y, mais qui sont pourtant devenues par la suite des incontournables de la saga. C'est à elle que l'on doit notamment ces concepts de talent, de nature, de climat ou de combats double qui ont tant enrichi l'aspect stratégique des affrontements. Le bât blesse plutôt un peu sur un scénario finalement assez pauvre, mais qui sait, peut-être que les remakes Rubis Omega et Saphir Alpha sauront combler comme il se doit ce petit manque, en plus d'apporter encore leur lot de nouveautés ?
De Benku [804 Pts], le 01 Décembre 2014 à 11h48
Par contre on met pas 30 H pour finir la ligue, j'ai 7 badges et je suis qu'à 8 H de jeu.
De AngelMercury [1746 Pts], le 01 Décembre 2014 à 09h21
Perso sur Rubis j'en ai passé des heures et des heures, notamment à faire pour les baies, tous les matins à arroser avant d'aller à l'école à l'époque XD. Que de bons souvenirs !
De Bobmorlet [5629 Pts], le 30 Novembre 2014 à 21h14
Bon, comme d'hab!
De narutoom [160 Pts], le 28 Novembre 2014 à 12h37
Ce jeu et mon enfancem