Dvd Chronique Anime - L’île de Giovanni
Ayant raflé de nombreux prix, « L’île de Giovanni » fait partie de ces films d'animation possédant une profondeur d'âme évidente, le genre de film dont on sait très bien qu'on va vivre un moment fort en le visionnant, ce qui ne manque pas d'arriver.
Kaze nous offre la possibilité de découvrir ce film remarquable avec une belle édition DVD, que ce soit en édition simple ou en édition collector (remarquable), il serait dommage de passer à côté de ce chef d’œuvre.
Deux vieillards sont à bord d'un ferry, ils sont sur le point d'accoster sur une île, et ils sont alors submergés par l'émotion et les souvenirs…
Nous revenons en 1945, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon a capitulé et les habitants de la petite île de Shikotan s’apprêtent à vivre sous domination russe, en effet ces derniers ont effectivement annexé leur île. Junpei, un jeune garçon, et son jeune frère Kenta vont vivre cette domination des Russes avec leurs yeux d'enfants… Entre amitié naissante avec une jeune Russe de leur âge, les magouilles de leur oncle qui fait passer de la marchandise de contrebande et leur père qui fait de la résistance, bien que la guerre soit finie, la paix n'est pas encore revenue…
Et c'est là tout le paradoxe que le film nous raconte, malgré une guerre terminée, les habitants de la petite île vont vivre tels des prisonniers sur leur propre domaine : ils seront expropriés, vivant sous le joug des Russes. Et pourtant pas de manichéisme, le commandant russe qui contrôle l'île est humain et est bien loin d'être cruel. Mais cela n’empêche pas les Japonais de vouloir reprendre ce qui est à eux…
Basé sur des faits réels, ce film va donc se pencher sur une partie méconnue de l'histoire Japonaise, souvent lorsqu'on parle de cette période, on oublie de parler des Russes. Tout comme le magnifique « Tombeau des lucioles », lui aussi traitant de l’après-guerre, ce film va nous placer à hauteur de regards d'enfants, cette triste période sombre sera donc observée du point de vue de jeunes enfants encore innocents et bercés par de doux rêves. Bien entendu dans un premier temps Junpei et Kenta verront l'arrivée des Russes d'un mauvais œil, en suivant les commentaires de leurs parents, mais avec le temps Junpei va se rapprocher d'une jeune Russe, la jolie Tanya, et à ce moment-là il comprendra qu'elle aussi vit mal cette situation, loin de chez elle.
Ils ne sont pas si différents, et même la barrière de la langue s'avère facile à dépasser. A ce stade du film, ce dernier se veut plus poétique, présenté comme un joli conte. On retient notamment une scène forte où la cacophonie de deux classes d'enfants chantant dans deux langues différentes finit par s'unir pour ne faire qu'un seul et même chant...et si tout le film était résumé dans cette seule scène ? Mais les choses vont évoluer et la triste réalité et la cruauté des adultes reprendront ses droits. Bannis de leur île, exilés dans un camp Russe, les deux jeunes garçons seront perdus dans un monde qu'ils ne comprennent pas...ils ne pensent alors qu'à une seule chose : retrouver leur père ayant été fait prisonnier par « l'envahisseur ».
Là le film prend un virage plus grave, voire dramatique, le rêve des enfants s’essouffle peu à peu face à la cruauté du monde réel. Tout au long du film on retrouve un conte qui vient illuminer le monde fantasmé des enfants : « L'île de Giovanni », qui donne son titre au film, un beau conte où des enfants prennent un train les emmenant dans les étoiles, un conte qui a inspiré leurs noms donnés par leurs parents, leur père leur en lisant un extrait tous les soirs.
Ce conte vient alors servir de phare pour éclairer le sombre quotidien des enfants dans ce monde terne et froid. Ils se raccrochent à ce rêve de prendre ce train pour atteindre eux aussi les étoiles. Mais la cruelle réalité va les rattraper et nous avec, lorsqu'on comprendra le sens profond de ce conte, la métaphore qu'il exprime, dans un final absolument dramatique et terriblement triste. Une fois passé ce moment incroyablement touchant, le film se conclut malgré tout sur une note douce amère, afin de ne pas nous laisser sur une note négative, l'espoir réapparaît dans une scène finale touchante où rêve et réalité se mêle, tous comme les peuples qui s'unissent dans un moment de partage.
Au même titre que "Le tombeau des Lucioles", L'île de Giovanni est un véritable chef-d’œuvre qui vous retournera et vous laissera un profond souvenir teinté de mélancolie.
A voir absolument !
Kaze nous offre la possibilité de découvrir ce film remarquable avec une belle édition DVD, que ce soit en édition simple ou en édition collector (remarquable), il serait dommage de passer à côté de ce chef d’œuvre.
Deux vieillards sont à bord d'un ferry, ils sont sur le point d'accoster sur une île, et ils sont alors submergés par l'émotion et les souvenirs…
Nous revenons en 1945, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon a capitulé et les habitants de la petite île de Shikotan s’apprêtent à vivre sous domination russe, en effet ces derniers ont effectivement annexé leur île. Junpei, un jeune garçon, et son jeune frère Kenta vont vivre cette domination des Russes avec leurs yeux d'enfants… Entre amitié naissante avec une jeune Russe de leur âge, les magouilles de leur oncle qui fait passer de la marchandise de contrebande et leur père qui fait de la résistance, bien que la guerre soit finie, la paix n'est pas encore revenue…
Et c'est là tout le paradoxe que le film nous raconte, malgré une guerre terminée, les habitants de la petite île vont vivre tels des prisonniers sur leur propre domaine : ils seront expropriés, vivant sous le joug des Russes. Et pourtant pas de manichéisme, le commandant russe qui contrôle l'île est humain et est bien loin d'être cruel. Mais cela n’empêche pas les Japonais de vouloir reprendre ce qui est à eux…
Basé sur des faits réels, ce film va donc se pencher sur une partie méconnue de l'histoire Japonaise, souvent lorsqu'on parle de cette période, on oublie de parler des Russes. Tout comme le magnifique « Tombeau des lucioles », lui aussi traitant de l’après-guerre, ce film va nous placer à hauteur de regards d'enfants, cette triste période sombre sera donc observée du point de vue de jeunes enfants encore innocents et bercés par de doux rêves. Bien entendu dans un premier temps Junpei et Kenta verront l'arrivée des Russes d'un mauvais œil, en suivant les commentaires de leurs parents, mais avec le temps Junpei va se rapprocher d'une jeune Russe, la jolie Tanya, et à ce moment-là il comprendra qu'elle aussi vit mal cette situation, loin de chez elle.
Ils ne sont pas si différents, et même la barrière de la langue s'avère facile à dépasser. A ce stade du film, ce dernier se veut plus poétique, présenté comme un joli conte. On retient notamment une scène forte où la cacophonie de deux classes d'enfants chantant dans deux langues différentes finit par s'unir pour ne faire qu'un seul et même chant...et si tout le film était résumé dans cette seule scène ? Mais les choses vont évoluer et la triste réalité et la cruauté des adultes reprendront ses droits. Bannis de leur île, exilés dans un camp Russe, les deux jeunes garçons seront perdus dans un monde qu'ils ne comprennent pas...ils ne pensent alors qu'à une seule chose : retrouver leur père ayant été fait prisonnier par « l'envahisseur ».
Là le film prend un virage plus grave, voire dramatique, le rêve des enfants s’essouffle peu à peu face à la cruauté du monde réel. Tout au long du film on retrouve un conte qui vient illuminer le monde fantasmé des enfants : « L'île de Giovanni », qui donne son titre au film, un beau conte où des enfants prennent un train les emmenant dans les étoiles, un conte qui a inspiré leurs noms donnés par leurs parents, leur père leur en lisant un extrait tous les soirs.
Ce conte vient alors servir de phare pour éclairer le sombre quotidien des enfants dans ce monde terne et froid. Ils se raccrochent à ce rêve de prendre ce train pour atteindre eux aussi les étoiles. Mais la cruelle réalité va les rattraper et nous avec, lorsqu'on comprendra le sens profond de ce conte, la métaphore qu'il exprime, dans un final absolument dramatique et terriblement triste. Une fois passé ce moment incroyablement touchant, le film se conclut malgré tout sur une note douce amère, afin de ne pas nous laisser sur une note négative, l'espoir réapparaît dans une scène finale touchante où rêve et réalité se mêle, tous comme les peuples qui s'unissent dans un moment de partage.
Au même titre que "Le tombeau des Lucioles", L'île de Giovanni est un véritable chef-d’œuvre qui vous retournera et vous laissera un profond souvenir teinté de mélancolie.
A voir absolument !
De saqura [4377 Pts], le 16 Novembre 2014 à 15h30
a voir
De Manga-News [3746 Pts], le 12 Novembre 2014 à 10h57
@lili:
- 1 BR avec film avec bonus (77 minutes) : Entretiens avec Mizuho Nishikuko -
Entretiens avec Santiago Montiel - Entretiens Polina Ilyushenko - Clip vidéo Troika - Making Of
- 1 DVD film
- 1 livret 96 pages couleurs
De lilianneterre [1651 Pts], le 11 Novembre 2014 à 20h18
Pourrait-on savoir ce que le collector a de si remarquable ?
Simple question, puisque rien n'est indiqué...
De akisa, le 11 Novembre 2014 à 17h51
excellent film très interessant
De Bobmorlet [5629 Pts], le 11 Novembre 2014 à 17h35
Le film est beau.