Jeux Video Test du jeu Assassin's Creed III - Liberation
Alors que la polémique fait rage sur l'absence d'assassins féminins dans le multi du prochain Assassin's Creed, Unity, sortant en fin d'année, intéressons-nous aujourd'hui àAssassin's Creed III Liberation, sorti sur Playstation Vita, qui permettait justement de contrôler une jeune femme, ce qui était attendu par les fans depuis un long moment !
Alors qu'Ubisoft s'était lancé dans l'expérience d'un Assassin's Creed sur portable avec Bloodlines sur PSP, sans réussite, voilà que débarquait quelques années plus tard un nouvel épisode sur Vita, pourvue d'une puissance équivalente à une console de salon. L'occasion de voir ce que la saga pouvait proposer sur portable sans être trop limitée techniquement, la Vita étant réputée pour sa puissance.
Plutôt que se reposer sur ses lauriers, Ubisoft a eu l'intelligence de proposer une perspective inédite du point de vue de la narration. Comme Assassin's Creed IV Black flag, Liberation ne prend pas en compte les aventures de Desmond. Il part sur une toute autre hypothèse : ici, Abstergo utilise l'Animus comme attraction pour ses clients, leur permettant de remonter dans le temps et d'incarner un de leurs ancêtres. C'est sur ce postulat que l'histoire de Liberation démarre. Mais qui incarnera-t-on ? Autre surprise : un assassin femme, enfin ! La très classe Aveline de GrandPré, métisse... comme le héros de Assassin's Creed III, Connor. Pas d'un explorateur et d'une Amérindienne, mais d'un marchant français et d'une esclave. L'époque choisie ? Le XVIII°s, à la Nouvelle-Orléans. Contrairement à Assassin's Creed III qui s'attardait sur toute la vie de Connor, offrant une approche très complète, on observe les origines d'Aveline dans un très court prologue...avant de directement se lancer en sa compagnie, alors qu'elle est déjà membre de la confrérie des Assassins. Plus directe, l'histoire de Liberation semble plus décousue. Les cinématiques passent très vite sur des événements pourtant importants, donnant lieu à un manque d'implication du joueur... et à un sentiment que le personnage d'Aveline aurait pu être plus dévelopé. Si Assassin's Creed III prenait son temps, ce n'est donc pas le cas de Liberation, qui fait tout le contraire. Le contexte historique tiré de la réalité revêt une grande importance. La guerre de sept ans vient de se terminer, obligeant la France à laisser la Louisiane aux Espagnols, situation difficile à vivre pour les colons. Cette cession de territoire est accompagnée d'un événement grave et mystérieux : les esclaves disparaissent les uns après les autres, Aveline se lançant donc à leur recherche, qui l'amènera sur les traces de sa défunte (?) mère. Mise à part la Louisiane, Aveline ira jusqu'au Mexique... et là, j'en vois quelques-uns s'extasier. Le Mexique, un des nombreux terrains de jeu souhaités par les joueurs, avec l'Egypte, le Japon, la Grèce et la Rome antique, et la Révolution française (pour ce dernier, c'est désormais fait avec Unity qui sortira fin 2014). Oui mais voilà, le résultat ne valait pas l'attente. D'une part parce que le détour par le pays occupé jadis par les Mayas est court, d'autre part parce que graphiquement, la Vite ne peut pas faire de miracles non plus. Ma transition est toute trouvée, puisque je vais commencer par traiter de l'aspect technique du jeu. Dans l'ensemble, les trois aires de jeu les plus importantes sont une petite cité façon Nouvelle-Orléans, un site mexicain, et le bayou, ces marécages typiques de la Louisiane. Si graphiquement, la première aire est réussie, offrant une ambiance digne de ce nom, on ne peut pas en dire autant des deux autres. Dans le bayou, les textures sont brouillonnes voire franchement dégueulasses, le design de l'eau rappellerait parfois presque l'époque 32bits, et au Mexique, un désagréable filtre jaunâtre impose des décors ocres bien ternes. On aurait apprécié une ambiance plus colorée au Mexique, et des idées plus originales : pourquoi par exemple ne pas avoir introduit un petit carnaval typiquement mexicain, à la manière de la géniale séquence du carnaval de Venise dans Assassin's Creed II ? Il en est de même pour la Louisiane : il aurait été appréciable de trouver des tons plus vifs, ou des choix techniques courageux : une mission sous un bon orage aurait été classe. Bref, graphiquement, on retrouve l'ambiance grisâtre et monotone des décors secondaires des Assassin's Creed 1 et 2. Dommage. Fort regrettable également est cette sensation persistante de se trouver face à un jeu pas fini, à la manière d'Assassin's Creed III sur consoles de salon. Des bugs gênant la progression sont fréquents. Exemple le plus probant : des ennemis à éliminer étrangement absents de la carte...obligeant à réinitialiser la mission. Ceux empêchant l'immersion le sont encore plus, notamment avec les PNJ qui traversent les murs ou sont suspendus dans les airs. Et devinez quoi ? Un très gros patch était nécessaire à la sortie du jeu avant de pouvoir commencer. Marre des jeux en kit.
Au niveau du gameplay, on retrouve à peu près tout ce qu'Assassin's Creed propose déjà sur consoles de salon, avec des nouveautés appréciables. Mais pour être tout à fait clair, évacuons de prime abord le gros inconvénient du jeu : même si Aveline peut se mouvoir librement et grimper sur à peu près tout et n'importe quoi, la sensation de liberté est différente que sur consoles de salon. Ce Liberation n'est pas à proprement dit un réel open world, car séparé en séquences, il n'est pas possible de visiter les différents endroits à notre convenance. On y est envoyé directement au gré de nos péripéties. Pas de choix donc.
Les missions principales scénarisées sont inégales. Si certains sont bien pensées, plus variées que dans Brotherhood et Revelations, d'autres sont vraiment étranges, comme si les développeurs n'étaient pas allés au bout de leur idée. Les filatures ou les assassinats peuvent être très courts, expédiés en parfois à peine une minute (O-O). Face à cela, autant dire que certains joueurs penseront à un bug, comme je l'ai fait. Mais non. Du côté des missions secondaires, on retrouve les classiques de chez classiques, adaptées à l'histoire de ce Liberation : libération d'esclaves, récupération d'objets... Petite nouveauté renforçant l'aspect RTS, qui se développe de plus en plus dans les Assassin's Creed au détriment de l'essence de la série : ayant repris l'activité commerciale de son père, Aveline peut faire de l'exportation de produits pour gagner plus d'argent, via un système assez simple (achat de bateaux, longueur du trajet, événements aléatoires tels que ouragans ou pirates...). Une activité pour le moins anecdotique.
Le système de combat n'a pas changé, mais apporte quand même son lot d'éléments inédits : des nouvelles armes très intéressantes. Hormis une machette, ou encore un parapluie qui cache bien son jeu, c'est surtout la sarbacane et le fouet qui font sensation, d'autant que le dernier sera utile dans les combats (pour attirer les ennemis à soi, ce qui est aussi possible dans Assassin's Creed III) autant que lors de phases de plate-formes. Sympathique.
Mais la véritable grosse nouveauté de ce Liberation est son système de costumes. A partir de vestiaires repérables sur la carte, Aveline a la possibilité de se changer en assassine (normal...), en dame, ou en esclave. On aurait aimé que cette idée soit encore perfectionnée avec plus de possibilités mais on devra s'en contenter. Sachez en tous cas que ce système se fond très bien dans le gameplay, puisque les missions vous demanderont de vous habiller de telle ou telle manière, et que cela aura forcément un impact. Impossible par exemple d'escalader les bâtiments ou d'être rapide habillée en dame...mais avantageux pour obtenir des faveurs des ennemis. Impossible de gagner dans de bonnes conditions des combats en tant qu'esclave...mais il sera plus facile de se fondre dans la masse et de faire diversion. Les costumes ont aussi une incidence sur le niveau de renommée de l'héroïne : selon qu'elle est déguisée en assassine, dame ou esclave, elle devra éliminer des témoins, arracher des avis de recherche ou verser des pots-de-vin à des personnes de haut rang. Il faudra donc vous adapter et composer avec ces costumes pour vous en sortir, ce système offrant une nouvelle dimension qu'on attendait pas forcément dans un Assassin's Creed. Dommage cependant, je le réécris, que les costumes n'aient pas été plus nombreux, et plus de variété pour faire baisser le niveau de renommée n'aurait pas fait de mal non plus. Notons aussi un level design hasardeux, car les vestiaires, nécessaires pour se changer, sont en nombre limité...bon courage pour traverser la Nouvelle-Orléans accoutrée en dame, tellement Aveline est lente, à la recherche d'un vestiaire pour se changer !
Concernant le multi, il est très peu convaincant. Loin de signer les retrouvailles avec les mêmes modes de jeu que sur consoles de salon, celui-ci propose un jeu... de gestion de troupes. Autant préférer un bon vieux Risk avec les copains.
Et terminons par ce qui fait quand même la spécificité de la Vita : l'écran tactile. Est-il bien exploité ? Pas vraiment. En-dehors du changement rapide d'armes qui devient chose aisée, les phases de gameplay mettant à profit l'écran de la Vita sont rares, ou peu inspirées. Faire avancer la pirogue dans le bayou, voler de l'argent aux passants... sympathique, mais d'autres petites idées manquent.
Graphismes :
Liberation étant un des premiers jeux sortis sur Vita, il serait sans aucun doute possible de faire mieux. Le bayou et le Mexique sont ratés pour des raisons différentes. Mais la ville est assez réussie, bien que se parcourant vite. Le frame rate accuse également le coup, avec des ralentissements fréquents lors des phases de course et de combat.
Sons :
RAS. Pas de thèmes marquants, et la qualité des doublages dépendront des goûts et des couleurs.
Durée de vie :
Le contenu n'est pas aussi gros que sur consoles de salon, mais une bonne quinzaine d'heures sera nécessaire pour faire un peu de tout en plus de terminer le jeu.
Maniabilité :
S'il ne profite pas de toutes les avancées apportées à Assassin's Creed III, Liberation s'en sort assez bien...même si la caméra fait des siennes, surtout lors des combats, comme dans l'épisode PSP ! Notons aussi la désagréable sensation de contrôler une Aveline assez lourde. Il aurait été judicieux de revoir la maniabilité en rendant l'héroïne encore plus rapide, et surtout plus aérienne. Et que dire du manque d'idées pour profiter de l'écran tactile de la Vita. Vraiment dommage.
Scénario :
Insérer l'esclavage, un fait marquant de l'Histoire humaine réelle, dans le conflit entre Assassins et Templiers, fictif, était un pari risqué. Le jeu s'en sort bien, en donnant vraiment envie de voir ce qui est arrivé aux esclaves enlevés. On aurait aimé Aveline encore un peu plus approfondie. A noter que les développeurs ont misé sur le fan service, puisqu'Aveline pourra rencontrer Connor.
En résumé :
Le panel de jeux disponibles à la sortie de la PSVita était limité. Ubisoft a bien eu raison d'en profiter, même si son Liberation ne fait clairement pas figure d'immanquable. On lui reproche notamment des graphismes limités, montrant que la formule AC n'est pas aisément transposable sur portable, un manque d'ambition dans les nouvelles idées (les costumes insuffisants, l'exploitation peu originale du nouvel univers et des nouveaux décors comme le Mexique, l'utilisation de l'écran tactile de la Vita pas marquant...), une IA foireuse, et des bugs en quantité impressionnante. Reverra-t-on un jour un Assassin's Creed sur console portable ? Pas sûr... Notons que le jeu a eu droit à un portage HD sur PS3 et X360.
Alors qu'Ubisoft s'était lancé dans l'expérience d'un Assassin's Creed sur portable avec Bloodlines sur PSP, sans réussite, voilà que débarquait quelques années plus tard un nouvel épisode sur Vita, pourvue d'une puissance équivalente à une console de salon. L'occasion de voir ce que la saga pouvait proposer sur portable sans être trop limitée techniquement, la Vita étant réputée pour sa puissance.
Plutôt que se reposer sur ses lauriers, Ubisoft a eu l'intelligence de proposer une perspective inédite du point de vue de la narration. Comme Assassin's Creed IV Black flag, Liberation ne prend pas en compte les aventures de Desmond. Il part sur une toute autre hypothèse : ici, Abstergo utilise l'Animus comme attraction pour ses clients, leur permettant de remonter dans le temps et d'incarner un de leurs ancêtres. C'est sur ce postulat que l'histoire de Liberation démarre. Mais qui incarnera-t-on ? Autre surprise : un assassin femme, enfin ! La très classe Aveline de GrandPré, métisse... comme le héros de Assassin's Creed III, Connor. Pas d'un explorateur et d'une Amérindienne, mais d'un marchant français et d'une esclave. L'époque choisie ? Le XVIII°s, à la Nouvelle-Orléans. Contrairement à Assassin's Creed III qui s'attardait sur toute la vie de Connor, offrant une approche très complète, on observe les origines d'Aveline dans un très court prologue...avant de directement se lancer en sa compagnie, alors qu'elle est déjà membre de la confrérie des Assassins. Plus directe, l'histoire de Liberation semble plus décousue. Les cinématiques passent très vite sur des événements pourtant importants, donnant lieu à un manque d'implication du joueur... et à un sentiment que le personnage d'Aveline aurait pu être plus dévelopé. Si Assassin's Creed III prenait son temps, ce n'est donc pas le cas de Liberation, qui fait tout le contraire. Le contexte historique tiré de la réalité revêt une grande importance. La guerre de sept ans vient de se terminer, obligeant la France à laisser la Louisiane aux Espagnols, situation difficile à vivre pour les colons. Cette cession de territoire est accompagnée d'un événement grave et mystérieux : les esclaves disparaissent les uns après les autres, Aveline se lançant donc à leur recherche, qui l'amènera sur les traces de sa défunte (?) mère. Mise à part la Louisiane, Aveline ira jusqu'au Mexique... et là, j'en vois quelques-uns s'extasier. Le Mexique, un des nombreux terrains de jeu souhaités par les joueurs, avec l'Egypte, le Japon, la Grèce et la Rome antique, et la Révolution française (pour ce dernier, c'est désormais fait avec Unity qui sortira fin 2014). Oui mais voilà, le résultat ne valait pas l'attente. D'une part parce que le détour par le pays occupé jadis par les Mayas est court, d'autre part parce que graphiquement, la Vite ne peut pas faire de miracles non plus. Ma transition est toute trouvée, puisque je vais commencer par traiter de l'aspect technique du jeu. Dans l'ensemble, les trois aires de jeu les plus importantes sont une petite cité façon Nouvelle-Orléans, un site mexicain, et le bayou, ces marécages typiques de la Louisiane. Si graphiquement, la première aire est réussie, offrant une ambiance digne de ce nom, on ne peut pas en dire autant des deux autres. Dans le bayou, les textures sont brouillonnes voire franchement dégueulasses, le design de l'eau rappellerait parfois presque l'époque 32bits, et au Mexique, un désagréable filtre jaunâtre impose des décors ocres bien ternes. On aurait apprécié une ambiance plus colorée au Mexique, et des idées plus originales : pourquoi par exemple ne pas avoir introduit un petit carnaval typiquement mexicain, à la manière de la géniale séquence du carnaval de Venise dans Assassin's Creed II ? Il en est de même pour la Louisiane : il aurait été appréciable de trouver des tons plus vifs, ou des choix techniques courageux : une mission sous un bon orage aurait été classe. Bref, graphiquement, on retrouve l'ambiance grisâtre et monotone des décors secondaires des Assassin's Creed 1 et 2. Dommage. Fort regrettable également est cette sensation persistante de se trouver face à un jeu pas fini, à la manière d'Assassin's Creed III sur consoles de salon. Des bugs gênant la progression sont fréquents. Exemple le plus probant : des ennemis à éliminer étrangement absents de la carte...obligeant à réinitialiser la mission. Ceux empêchant l'immersion le sont encore plus, notamment avec les PNJ qui traversent les murs ou sont suspendus dans les airs. Et devinez quoi ? Un très gros patch était nécessaire à la sortie du jeu avant de pouvoir commencer. Marre des jeux en kit.
Au niveau du gameplay, on retrouve à peu près tout ce qu'Assassin's Creed propose déjà sur consoles de salon, avec des nouveautés appréciables. Mais pour être tout à fait clair, évacuons de prime abord le gros inconvénient du jeu : même si Aveline peut se mouvoir librement et grimper sur à peu près tout et n'importe quoi, la sensation de liberté est différente que sur consoles de salon. Ce Liberation n'est pas à proprement dit un réel open world, car séparé en séquences, il n'est pas possible de visiter les différents endroits à notre convenance. On y est envoyé directement au gré de nos péripéties. Pas de choix donc.
Les missions principales scénarisées sont inégales. Si certains sont bien pensées, plus variées que dans Brotherhood et Revelations, d'autres sont vraiment étranges, comme si les développeurs n'étaient pas allés au bout de leur idée. Les filatures ou les assassinats peuvent être très courts, expédiés en parfois à peine une minute (O-O). Face à cela, autant dire que certains joueurs penseront à un bug, comme je l'ai fait. Mais non. Du côté des missions secondaires, on retrouve les classiques de chez classiques, adaptées à l'histoire de ce Liberation : libération d'esclaves, récupération d'objets... Petite nouveauté renforçant l'aspect RTS, qui se développe de plus en plus dans les Assassin's Creed au détriment de l'essence de la série : ayant repris l'activité commerciale de son père, Aveline peut faire de l'exportation de produits pour gagner plus d'argent, via un système assez simple (achat de bateaux, longueur du trajet, événements aléatoires tels que ouragans ou pirates...). Une activité pour le moins anecdotique.
Le système de combat n'a pas changé, mais apporte quand même son lot d'éléments inédits : des nouvelles armes très intéressantes. Hormis une machette, ou encore un parapluie qui cache bien son jeu, c'est surtout la sarbacane et le fouet qui font sensation, d'autant que le dernier sera utile dans les combats (pour attirer les ennemis à soi, ce qui est aussi possible dans Assassin's Creed III) autant que lors de phases de plate-formes. Sympathique.
Mais la véritable grosse nouveauté de ce Liberation est son système de costumes. A partir de vestiaires repérables sur la carte, Aveline a la possibilité de se changer en assassine (normal...), en dame, ou en esclave. On aurait aimé que cette idée soit encore perfectionnée avec plus de possibilités mais on devra s'en contenter. Sachez en tous cas que ce système se fond très bien dans le gameplay, puisque les missions vous demanderont de vous habiller de telle ou telle manière, et que cela aura forcément un impact. Impossible par exemple d'escalader les bâtiments ou d'être rapide habillée en dame...mais avantageux pour obtenir des faveurs des ennemis. Impossible de gagner dans de bonnes conditions des combats en tant qu'esclave...mais il sera plus facile de se fondre dans la masse et de faire diversion. Les costumes ont aussi une incidence sur le niveau de renommée de l'héroïne : selon qu'elle est déguisée en assassine, dame ou esclave, elle devra éliminer des témoins, arracher des avis de recherche ou verser des pots-de-vin à des personnes de haut rang. Il faudra donc vous adapter et composer avec ces costumes pour vous en sortir, ce système offrant une nouvelle dimension qu'on attendait pas forcément dans un Assassin's Creed. Dommage cependant, je le réécris, que les costumes n'aient pas été plus nombreux, et plus de variété pour faire baisser le niveau de renommée n'aurait pas fait de mal non plus. Notons aussi un level design hasardeux, car les vestiaires, nécessaires pour se changer, sont en nombre limité...bon courage pour traverser la Nouvelle-Orléans accoutrée en dame, tellement Aveline est lente, à la recherche d'un vestiaire pour se changer !
Concernant le multi, il est très peu convaincant. Loin de signer les retrouvailles avec les mêmes modes de jeu que sur consoles de salon, celui-ci propose un jeu... de gestion de troupes. Autant préférer un bon vieux Risk avec les copains.
Et terminons par ce qui fait quand même la spécificité de la Vita : l'écran tactile. Est-il bien exploité ? Pas vraiment. En-dehors du changement rapide d'armes qui devient chose aisée, les phases de gameplay mettant à profit l'écran de la Vita sont rares, ou peu inspirées. Faire avancer la pirogue dans le bayou, voler de l'argent aux passants... sympathique, mais d'autres petites idées manquent.
Graphismes :
Liberation étant un des premiers jeux sortis sur Vita, il serait sans aucun doute possible de faire mieux. Le bayou et le Mexique sont ratés pour des raisons différentes. Mais la ville est assez réussie, bien que se parcourant vite. Le frame rate accuse également le coup, avec des ralentissements fréquents lors des phases de course et de combat.
Sons :
RAS. Pas de thèmes marquants, et la qualité des doublages dépendront des goûts et des couleurs.
Durée de vie :
Le contenu n'est pas aussi gros que sur consoles de salon, mais une bonne quinzaine d'heures sera nécessaire pour faire un peu de tout en plus de terminer le jeu.
Maniabilité :
S'il ne profite pas de toutes les avancées apportées à Assassin's Creed III, Liberation s'en sort assez bien...même si la caméra fait des siennes, surtout lors des combats, comme dans l'épisode PSP ! Notons aussi la désagréable sensation de contrôler une Aveline assez lourde. Il aurait été judicieux de revoir la maniabilité en rendant l'héroïne encore plus rapide, et surtout plus aérienne. Et que dire du manque d'idées pour profiter de l'écran tactile de la Vita. Vraiment dommage.
Scénario :
Insérer l'esclavage, un fait marquant de l'Histoire humaine réelle, dans le conflit entre Assassins et Templiers, fictif, était un pari risqué. Le jeu s'en sort bien, en donnant vraiment envie de voir ce qui est arrivé aux esclaves enlevés. On aurait aimé Aveline encore un peu plus approfondie. A noter que les développeurs ont misé sur le fan service, puisqu'Aveline pourra rencontrer Connor.
En résumé :
Le panel de jeux disponibles à la sortie de la PSVita était limité. Ubisoft a bien eu raison d'en profiter, même si son Liberation ne fait clairement pas figure d'immanquable. On lui reproche notamment des graphismes limités, montrant que la formule AC n'est pas aisément transposable sur portable, un manque d'ambition dans les nouvelles idées (les costumes insuffisants, l'exploitation peu originale du nouvel univers et des nouveaux décors comme le Mexique, l'utilisation de l'écran tactile de la Vita pas marquant...), une IA foireuse, et des bugs en quantité impressionnante. Reverra-t-on un jour un Assassin's Creed sur console portable ? Pas sûr... Notons que le jeu a eu droit à un portage HD sur PS3 et X360.
De Dim12 [4930 Pts], le 15 Juillet 2014 à 13h19
Pour un jeu PsVita il est vraiment pas mal je trouve !
De saqura [4377 Pts], le 14 Juillet 2014 à 16h44
pas pour moi
De Bobmorlet [5629 Pts], le 14 Juillet 2014 à 16h31
Pas trop mal.