Chronique - Pokemon The origin - le film- Actus manga
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Dvd Chronique - Pokemon The origin - le film

Jeudi, 15 Mai 2014 à 17h00

Découvrez la chronique import par Takato de Pokemon - The Origin !
                            
 

Sorties en Octobre dernier, les versions X et Y de Pokémon ont célébré les 17 ans de la saga vidéo-ludique, avec pas moins de 6 générations et 718 créatures à attraper, entrainer et échanger. Bien loin est donc l’époque où deux versions se partageaient 150 bestioles. Néanmoins, les fans nostalgiques sont bruyants, peut-être plus que les jeunes fans. C’est pourquoi Nintendo a jugé bon de produire Pokémon : Les origines, un court anime de 4 épisodes, aussi présenté en format téléfilm, retraçant la toute première épopée de la saga, celle des versions Verte, Rouge, Bleue et Jaune…


Ce n’est cette fois pas Sacha que nous suivons mais Red, un jeune garçon vivant au Bourg Palette dans la région du Kanto. Le héros, amoureux des Pokémon, a atteint l’âge de devenir dresseur et va se voir remettre son tout premier ami par le Professeur Chen : Salamèche. En même temps, Blue (Green dans la version japonaise), petit-fils du professeur et rival de longue date de Red, se voit remettre un Carapuce. Tous deux reçoivent du chercheur un Pokédex, une encyclopédie électronique enregistrant les données de tout Pokémon attrapé par le dresseur.
Pour Red, c’est le début d’un long voyage car sa quête pour devenir Maître Pokémon passera par l’enrichissement du Pokédex, mais aussi par la collecte des badges d’arène qui lui donneront accès à la Ligue Pokémon, lieu où siègent le Conseil des 4, les plus puissants dresseurs de la région.
En chemin, Red va croiser l’odieuse Team Rocket, mafia locale régie par l’impitoyable Giovanni...



Longue de seulement quatre épisodes d’une vingtaine de minutes, Pokémon : Les origines se contente de retracer certains épisodes clefs des premiers jeux vidéo. Respectivement, nous avons droit au départ de Red, son combat contre Pierre, l’arc de Lavanville, les affrontements face à Giovanni, puis les derniers combats de la Ligue et le duel face à Mewtwo. Autant dire que sur ce schéma, la série se présente comme un fan-service aux premiers fans de la franchise plus qu’un outil pour aider à découvrir cette première histoire aux poképhiles un peu plus jeunes. Toutefois, la transition entre deux épisodes est assurée par une narration rapide raconter brièvement certains faits accomplis par Red.
Hormis la petite déception du format, les qualités d’adaptation de cette mini-série sont immenses. Pokémon mettant à chaque fois en scène, dans ses jeux, un héros muet, il fallait donner une psychologie au personnage. On se retrouve ainsi avec un Red similaire à Sacha en plusieurs points, novice au départ mais se confirmant à chaque combat. Mais contrairement à Sacha, Red n’est pas aussi bruyant : il reste noble en toute circonstance, de bonne foi, cherchant sans cesse à progresser et parfois à faire régner la justice, au nom des Pokémon. En somme, Red est un parfait portrait du dresseur se lançant dans l’aventure vidéo-ludique, apprenant les mécaniques du jeu et se lançant à l’assaut contre la Team ennemie du coin.


Du côté des autres personnages, seul Blue est véritablement mis en avant dans la série. Rival imbuvable dans les jeux comme dans la série animée fleuve, le caractère du personnage est un peu atténue ici. Blue apparaît ainsi comme un rival hautain, ne jurant que par la victoire, mais s’avère tout de même appréciable, collaborant volontiers avec Sacha, et se présentant surtout comme un ami un peu trop ambitieux et sûr de lui. Notons d’ailleurs que la différence de nom entre la version japonaise (Green) et française (Blue) vient du fait qu’au Japon, les deux premières versions sorties furent les jeux Vert et Rouge, tandis que la France accueillit directement les versions Rouge et Bleu. Green pour le Japon et Blue pour la France, le choix n’est donc pas incohérent.
L’autre différence majeure vient de Mewtwo qui, pour le coup, est plus intéressant dans le premier anime. Là où dans l’aventure de Sacha Mewtwo n’est qu’une entité ratée se questionnant sur le sens de son existence et faisant preuve de complexité, le Pokémon n’est ici qu’un simple clone surpuissant et bourrin, privé de toute parole.


Concernant l'intrigue, il est intéressant de voir les points de vue mis en place par les scénaristes. Cela concerne surtout le passage de Lavanville, ville lugubre, et sa Tour Pokémon qui narrait brièvement le destin tragique d’Osselait et de sa défunte mère, Ossatueur, tuée par la Team Rocket. Sans tabou, cette intrigue est explicitée dans « Les Origines ». La mort d’Ossatueur est montrée, la dimension dramatique de l’Osselait orphelin appuyée, ce qui donne d’ailleurs lieu à deux scènes larmoyantes, même pour les plus grands des spectateurs.
Aussi, l’anime donne une aura plus malveillante à la Team Rocket, se détachant véritablement des clowns que sont Jessie, James et Miaouss. Giovanni est désormais doté d’une personnalité très cohérente par rapport à la saga. L’univers fantaisiste de Pokémon symbolisant l’enfance, Giovanni représente parfaitement l’adulte corrompu qui a perdu toute innocence, faisant face à son évolution et sa sentence. Alors que l’on attendait du personnage qu’il endosse simplement le rôle de l’ordure de première, il en devient une figure traitée avec soin.


Pour le reste, la série revient simplement sur quelques combats importants et spectaculaires, ce qui nous amène à un nouveau point qui différencie l’aventure de Sache de celle de Red : l’intensité des combats. Si le choix de montrer sur écran la barre de vie des Pokémon est une idée étrange qui ne se prête pas au format anime, la mise en scène des batailles est jouissive. Certaines sont expédiées, d’autres montrées en quelques images, mais lorsqu’un combat dantesque a lieu, les studios d’animation n’ont pas lésiné sur les efforts. La qualité d’animation est telle que les affrontements s’avèrent époustouflants, si bien que techniquement, la joute contre Mewtwo n’a rien à envié à des productions comme l’Attaque des titans en termes de qualités techniques. On reste ébahis par le soin apporté aux batailles, le dynamisme de celles-ci, ce qui est d’un autre côté très rageant : Une série animée de 26 épisodes de cette qualité serait restée dans les mémoires et aurait apporté une image plus mature de l’univers de Pokémon.


Pour la musique, les fans nostalgiques découvriront avec joie certains thèmes phares des premiers jeux vidéo, revisités. L’ambiance sonore nous place immédiatement en terrain connu et si quelques musiques s’avèrent inédites, la plupart sont des réinterprétations de la première bande originale.

A l’heure actuelle, pas de sortie DVD pour cette très bonne petite série. Néanmoins, Pokémon : Les Origines fut présenté au public français par deux biais. Dans un premier temps, les 4 épisodes furent disponibles en streaming via l’application officielle smartphone et tablettes « Pokémon TV », puis certaines chaines comme Gulli ont diffusé les 4 épisodes sous la forme d’un téléfilm, le tout en VF.


D’ailleurs, le doublage est de grande qualité. Les voix semblent appropriées pour chaque personnage, se rapprochant même parfois des voix de Sacha et Régis mais en les rendant plus digestes, et les comédiens nous livrent des prestations à la hauteur de cette série, ne prenant pas le produit pour un vulgaire dessin animé pour gosse, comprenant que les nostalgiques qui ont dépassé la vingtaine sont le cœur de cible.

Ce premier essai pour adapter les jeux vidéo Pokémon en anime est une réussite presque totale ! L’intrigue, nettement différente de la relecture proposée par le manga Pokémon Special, est plus sombre que celle de la série fleuve et fidèle aux jeux vidéo. On regrettera que le projet n’ai pas été plus ambitieux, ou que Nintendo tirera leçon de cette réussite pour retranscrire à l’écran les autres générations de la saga, d’autant plus que le cycle Or / Argent / Cristal se présente comme une suite directe au cycle Vert / Rouge / Bleu / Jaune…


En bref, Pokémon : Les Origines aurait pu atteindre le sans-fautes… si son format avait été plus long !
  

commentaires

tsubasadow

De tsubasadow [4300 Pts], le 15 Mai 2014 à 23h06

Je partage ton avis qu'une série animée de 26 épisodes aurait été plus judicieux qu'une série de 4 petits épisodes. Trop de choses ont été écarté (les combats d'arènes surtout) c'est dommage mais bon c'est déjà bien qu'on ait eu ça.

J'espère que l'arc Argent/Or/Cristal sera lui aussi adapté et bien plus long :)

0oHayato0

De 0oHayato0 [155 Pts], le 15 Mai 2014 à 18h29

Cool :)

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