Culture Interview de Morgan Magnin
Dans son livre Otaku Tōkyō Isshūkan, Morgan Magnin nous fait découvrir la capitale nippone sous le prisme de la culture otaku, dressant ainsi un tableau très complet de tout ce qu'il est possible de faire pour un touriste fan de manga et d'animé.
L'auteur a récemment accepté de répondre à quelques unes de nos questions... Voici le compte-rendu de notre entretien !
Bonjour Morgan ! Pour commencer, pourriez-vous vous présenter en quelques lignes pour les membres du site qui ne vous connaissent pas encore ?
Morgan Magnin : Bonjour David ! J’ai mené des vies multiples : rédacteur web et journaliste, responsable du Pôle Asiatique du festival Utopiales pendant 7 ans, conférenciers et conseiller pour différents événements autour du manga et de l’animation japonaise. Aujourd’hui je me concentre sur une double vie : Maître de conférences en bio-informatique et auteur.
Avec Rosalys, vous êtes le co-fondateur des éditions Univers Partagés. Pouvez-vous nous en dire plus sur la création et les objectifs de cette structure ?
Univers partagés est une association que nous avons effectivement co-créée et qui, depuis, a évolué. L’activité originale était l’événementiel, pour lequel j’ai présidé durant 6 ans. Désormais la structure s’est transformée en maison d’édition, initiée et gérée par Rosalys seule. Je suis maintenant un simple auteur, VIP cela dit.
Vous êtes l'auteur de Otaku Tōkyō Isshūkan, qui présente les lieux les plus emblématiques de Tokyo en rapport avec l'animation et les mangas. Comment vous est venue l'idée de réaliser un tel ouvrage ?
Je suis passionné de Japon de longue date et j’ai à cœur de partager mon amour pour ce pays. Après mon premier voyage au Japon, j’ai eu envie d’écrire un livre qui synthétiserait mes coups de cœur et permettrait à d’autres de découvrir les lieux qui m’ont fait vibrer.
Comment s'est construit ce livre ? Avez-vous été une ou plusieurs fois à Tokyo pour l'élaborer, ou est-il plutôt le fruit de recherches et de témoignages recueillis sur internet ou ailleurs ?
L’ouvrage s’est appuyé sur ce qui m’a le plus frappé au premier abord. J’ai passé beaucoup de temps, avant cela, à chercher les lieux en lien avec ma passion pour le manga. Et j’ai pris beaucoup de plaisir à les découvrir en vrai.
Pour écrire un tel livre, vous êtes forcément un passionné du Japon. Comment est née cette passion, et plus spécifiquement votre intérêt pour les mangas et l'animation ?
Comme beaucoup de ma génération, j’ai découvert les dessins animés japonais à la télévision dans les années 80, d’abord avec Récré A2, la 5 et Le club Dorothée. Dans les années 90, c’est ensuite la déferlante de mangas publiés en France qui a accru cette flamme.
Vous présentez dans votre livre une vingtaine de lieux... mais si vous ne deviez en retenir qu'un seul, le plus emblématique de la culture otaku, lequel serait-ce ?
Évidemment ce serait Akihabara. Cette « ville dans la ville » rassemble tout ce dont un passionné de manga, animation, jeux vidéos, électronique peut rêver. Ce quartier est en perpétuelle mutation, au plus à jour des actualités otaku.
Akihabara
Que pensez-vous du quartier Nakano Broadway qui abrite également un nombre impressionnant de boutiques otaku ? N'est-il pas en passe de détrôner Akihabara ?
À mon sens, Nakano Broadway est surtout tourné vers les collectionneurs : on peut y trouver des objets de collection, tant en termes de livres, de magazines que de figurines. En lui-même, la galerie relève presque du musée. Le quartier d’Akihabara, lui, est plus tourné vers le présent. Le contenu de la majorité des boutiques y change très régulièrement.
Plus généralement, quel est le lieu qui vous a le plus émerveillé lorsque vous avez été à Tokyo ?
Lors de mon dernier séjour, cet hiver, je suis tombé en amour devant les illuminations d’Odaiba, autour du Gundam géant. Les illuminations sont une tradition forte au Japon et l’éclairage, à base de LED, est vraiment unique. La conjonction de cette lumière intense et de cette icône que représente le Gundam à taille réelle était vraiment féérique.
Pour le moment, votre ouvrage est le seul livre de la collection Panorama. Cette collection va-t-elle bientôt accueillir d'autres livres portant sur la culture nippone ?
Oui il est prévu d’autres ouvrages d’analyse de la culture japonaise. J’ai moi-même différents projets que je prends le temps de mûrir.
Otaku Tōkyō Isshūkan est également commercialisé en version numérique. Êtes-vous satisfait des ventes dans ce format ? Pensez-vous que le numérique parviendra à s'implanter dans un pays comme la France, où plus de la moitié de la population annonce ne pas vouloir lâcher le livre papier ?
Je suis convaincu que le numérique se prête bien à ce type d’ouvrages. Combien de voyageurs se sont retrouvés un jour à pester car ils ont oublié un jour chez eux leur guide de voyage ? Un guide numérique, lui, reste toujours accessible au creux de son smartphone ou de sa tablette. Qui plus est, c’est beaucoup plus facile de faire une recherche dans un document numérique que dans un document papier.
Vous évoquiez tout à l'heure votre passion pour la japanime. Quelques sont vos mangas favoris et pourquoi ?
Dragon Ball tiendra toujours une place très particulière dans mon cœur. C’est grâce à lui que ma passion pour le manga a explosé. Maintenant, je reste fan de shônen manga, tels que Fairy Tail, Assassination Classroom... mais je ne me limite pas à ce genre : en shôjo manga, la délicatesse du Sablier ou de Nodame Cantabile me touche, et en seinen manga je suis toujours les œuvres de Naoki Urasawa et de Makoto Yukimura.
Et concernant l'animation, quelles sont vos séries préférées ?
J’aime les séries calmes et contemplatives comme Someday’s dreamers, Natsuiro kiseki, Anohana... tout en restant un grand fan de séries de mecha (Gundam, Code Geass, Evangelion... Mon intérêt s’est aussi étendu aux séries de tokusatsu, telles que Super Sentai Series ou Kamen Rider.
Avez-vous des projets dont vous souhaiterez nous parler ?
J’ai notamment en projet de proposer une nouvelle édition de mon guide, enrichi de mes nouvelles expériences au pays du Soleil Levant. Je serai également en dédicace au prochain Salon du livre sur le stand des éditions Univers Partagés, le dimanche 23 mars de 16h à 17h30 sur le stand des éditions Univers partagés.
Enfin, avez-vous un dernier mot pour les membres de Manga-News ?
Je lis Manga-News depuis sa création, et cela fait plaisir de voir que le site web continue de se développer. Merci de m’avoir invité !
Merci beaucoup pour cet entretien !
L'auteur a récemment accepté de répondre à quelques unes de nos questions... Voici le compte-rendu de notre entretien !
Bonjour Morgan ! Pour commencer, pourriez-vous vous présenter en quelques lignes pour les membres du site qui ne vous connaissent pas encore ?
Morgan Magnin : Bonjour David ! J’ai mené des vies multiples : rédacteur web et journaliste, responsable du Pôle Asiatique du festival Utopiales pendant 7 ans, conférenciers et conseiller pour différents événements autour du manga et de l’animation japonaise. Aujourd’hui je me concentre sur une double vie : Maître de conférences en bio-informatique et auteur.
Avec Rosalys, vous êtes le co-fondateur des éditions Univers Partagés. Pouvez-vous nous en dire plus sur la création et les objectifs de cette structure ?
Univers partagés est une association que nous avons effectivement co-créée et qui, depuis, a évolué. L’activité originale était l’événementiel, pour lequel j’ai présidé durant 6 ans. Désormais la structure s’est transformée en maison d’édition, initiée et gérée par Rosalys seule. Je suis maintenant un simple auteur, VIP cela dit.
Vous êtes l'auteur de Otaku Tōkyō Isshūkan, qui présente les lieux les plus emblématiques de Tokyo en rapport avec l'animation et les mangas. Comment vous est venue l'idée de réaliser un tel ouvrage ?
Je suis passionné de Japon de longue date et j’ai à cœur de partager mon amour pour ce pays. Après mon premier voyage au Japon, j’ai eu envie d’écrire un livre qui synthétiserait mes coups de cœur et permettrait à d’autres de découvrir les lieux qui m’ont fait vibrer.
Comment s'est construit ce livre ? Avez-vous été une ou plusieurs fois à Tokyo pour l'élaborer, ou est-il plutôt le fruit de recherches et de témoignages recueillis sur internet ou ailleurs ?
L’ouvrage s’est appuyé sur ce qui m’a le plus frappé au premier abord. J’ai passé beaucoup de temps, avant cela, à chercher les lieux en lien avec ma passion pour le manga. Et j’ai pris beaucoup de plaisir à les découvrir en vrai.
Pour écrire un tel livre, vous êtes forcément un passionné du Japon. Comment est née cette passion, et plus spécifiquement votre intérêt pour les mangas et l'animation ?
Comme beaucoup de ma génération, j’ai découvert les dessins animés japonais à la télévision dans les années 80, d’abord avec Récré A2, la 5 et Le club Dorothée. Dans les années 90, c’est ensuite la déferlante de mangas publiés en France qui a accru cette flamme.
Vous présentez dans votre livre une vingtaine de lieux... mais si vous ne deviez en retenir qu'un seul, le plus emblématique de la culture otaku, lequel serait-ce ?
Évidemment ce serait Akihabara. Cette « ville dans la ville » rassemble tout ce dont un passionné de manga, animation, jeux vidéos, électronique peut rêver. Ce quartier est en perpétuelle mutation, au plus à jour des actualités otaku.
Que pensez-vous du quartier Nakano Broadway qui abrite également un nombre impressionnant de boutiques otaku ? N'est-il pas en passe de détrôner Akihabara ?
À mon sens, Nakano Broadway est surtout tourné vers les collectionneurs : on peut y trouver des objets de collection, tant en termes de livres, de magazines que de figurines. En lui-même, la galerie relève presque du musée. Le quartier d’Akihabara, lui, est plus tourné vers le présent. Le contenu de la majorité des boutiques y change très régulièrement.
Plus généralement, quel est le lieu qui vous a le plus émerveillé lorsque vous avez été à Tokyo ?
Lors de mon dernier séjour, cet hiver, je suis tombé en amour devant les illuminations d’Odaiba, autour du Gundam géant. Les illuminations sont une tradition forte au Japon et l’éclairage, à base de LED, est vraiment unique. La conjonction de cette lumière intense et de cette icône que représente le Gundam à taille réelle était vraiment féérique.
Pour le moment, votre ouvrage est le seul livre de la collection Panorama. Cette collection va-t-elle bientôt accueillir d'autres livres portant sur la culture nippone ?
Oui il est prévu d’autres ouvrages d’analyse de la culture japonaise. J’ai moi-même différents projets que je prends le temps de mûrir.
Otaku Tōkyō Isshūkan est également commercialisé en version numérique. Êtes-vous satisfait des ventes dans ce format ? Pensez-vous que le numérique parviendra à s'implanter dans un pays comme la France, où plus de la moitié de la population annonce ne pas vouloir lâcher le livre papier ?
Je suis convaincu que le numérique se prête bien à ce type d’ouvrages. Combien de voyageurs se sont retrouvés un jour à pester car ils ont oublié un jour chez eux leur guide de voyage ? Un guide numérique, lui, reste toujours accessible au creux de son smartphone ou de sa tablette. Qui plus est, c’est beaucoup plus facile de faire une recherche dans un document numérique que dans un document papier.
Vous évoquiez tout à l'heure votre passion pour la japanime. Quelques sont vos mangas favoris et pourquoi ?
Dragon Ball tiendra toujours une place très particulière dans mon cœur. C’est grâce à lui que ma passion pour le manga a explosé. Maintenant, je reste fan de shônen manga, tels que Fairy Tail, Assassination Classroom... mais je ne me limite pas à ce genre : en shôjo manga, la délicatesse du Sablier ou de Nodame Cantabile me touche, et en seinen manga je suis toujours les œuvres de Naoki Urasawa et de Makoto Yukimura.
Et concernant l'animation, quelles sont vos séries préférées ?
J’aime les séries calmes et contemplatives comme Someday’s dreamers, Natsuiro kiseki, Anohana... tout en restant un grand fan de séries de mecha (Gundam, Code Geass, Evangelion... Mon intérêt s’est aussi étendu aux séries de tokusatsu, telles que Super Sentai Series ou Kamen Rider.
Avez-vous des projets dont vous souhaiterez nous parler ?
J’ai notamment en projet de proposer une nouvelle édition de mon guide, enrichi de mes nouvelles expériences au pays du Soleil Levant. Je serai également en dédicace au prochain Salon du livre sur le stand des éditions Univers Partagés, le dimanche 23 mars de 16h à 17h30 sur le stand des éditions Univers partagés.
Enfin, avez-vous un dernier mot pour les membres de Manga-News ?
Je lis Manga-News depuis sa création, et cela fait plaisir de voir que le site web continue de se développer. Merci de m’avoir invité !
Merci beaucoup pour cet entretien !
De ney [1545 Pts], le 08 Février 2014 à 00h41
Bonne initiative, surtout que le prix de l'ebook est à moins de 2€ mais malheureusement les endroits cités sont aussi dans d'autres guides mieux fourni (Lonely Planet notamment).
Donc un bon plan pour la version numérique pour ceux qui voyagerait avec leur tablette sinon autant se rabattre sur des guides plus complets.
De Yuuna Asuki, le 07 Février 2014 à 20h49
De Nabouro [689 Pts], le 07 Février 2014 à 18h40
Sympa cette entretien :)