Conférence presse Peace Eco Smile à Japan Expo 2013- Actus manga
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Evènemen Conférence presse Peace Eco Smile à Japan Expo 2013

Mercredi, 13 Novembre 2013 à 18h00 - Source :Site officiel

Si vous êtes allés à la dernière édition de Japan Expo, vous n'avez pas pu manquer l'imposant stand Peace Eco Smile - Toyota x Studio 4C meets ANA, ou PES, projet mené par la firme Toyota et le studio 4°C. Ce projet regroupe quelques réalisateurs de renom du monde de l'animation, dont Tatsuyuki Tanaka et Toshioki Kubooka, auteurs pour l'occasion de quelques courts métrages et clips promotionnels, ainsi que quelques personnalités issues de la musique qui ont offert un showcase dédié au projet durant l'évènement.
   
Après une conférence publique le vendredi 5 juillet au matin où furent projetés l'ensemble des clips en avant-première mondiale, l'équipe de PES donna dans la foulée un rendez-vous à la presse, afin de poser quelques questions et d'entrer plus en détail sur les volontés de ce projet.
  
Cette conférence privée fut lancée par Madame Eiko Tanaka, productrice et cofondatrice du studio 4°C qui, en guise d'introduction, présenta les différents intervenants réunis devant les médias : 
- Tatsuyuki Tanaka, réalisateur, chara-designer et animateur, qui a notamment travaillé sur le film Akira, et qui a réalisé certains clips du projet.
- Toshioki Kubooka, réalisateur de Berserk - l'Age d'Or, et qui a également participé au projet (mais dont les réalisations n'ont pas été diffusées ce jour-là).
- Una, chanteuse, qui interprète le thème principal de la vidéo : Lonely Flowers 
- M. Minai, représentant de Toyota, à l’origine de ce projet.
- M. Sano, de la compagnie aérienne ANA, grâce à qui tout le monde a pu venir en France cette fois-ci. ANA est également à l’origine Is Japan Cool?, autre projet d’animation auquel participe le studio 4°C.
         
    
     
     
Voici les questions posées lors de cette rencontre :
   
Bienvenue en France. D’où vous est venue cette idée de créer le projet PES ?
M. Minai : Merci pour votre question. En tant qu’entreprise, nous, Toyota, nous sommes aperçus que nous nous adressions à notre public avec des mots et des messages trop compliqués. Ces messages liés à l’environnement et à l’énergie, nous avons pensé qu’ils passeraient plus simplement à travers le média de l’animation. C’est cela qui est à l’origine de PES. La première vidéo, non diffusée aujourd’hui, parlait de la sécurité en voiture. Nous avons constaté que cela avait marché. Et cette fois, dans cette nouvelle série de vidéos, nous avons plus insisté sur l’environnement et l’énergie. Nous avons essayé de montrer pourquoi Toyota construit actuellement cinq millions de voitures hybrides. Nous pensons à l’énergie et au futur de la planète. Comme ce sont des problèmes importants que personne ne peut résoudre tout seul, nous avons décidé de passer par cette phase de collaboration, afin d’aller, avec d’autres personnes, vers un futur un peu meilleur. Pour la Terre.
    
     
Qu'attendez-vous de ce lancement en France ?
M. Minai : La première diffusion mondiale a lieu en France. Comme nous travaillons énormément via Internet, c’est également pour nous l’occasion de faire des rencontres, d'élargir notre cercle de communication en dehors du Japon. La France est la première étape, nous souhaitons travailler à l’internationale. Ce n’est que le début.
    
    
Qu’est-ce qui a motivé MM. Kubooka et Tanaka à participer à ce projet ?
M. Tanaka : tout d’abord, quand Toyota m’a proposé ce projet, c’était l’occasion de créer un nouveau court-métrage. C’est tout simplement du travail, j’ai donc accepté. Mais on a beau dire que c’est du travail, si l’on n’est pas intéressé par le thème, cela ne peut pas donner quelque chose de bien.  Je me suis donc impliqué sur le thème des nouvelles énergies, l’eau, le vent… Cela m’a aussi offert l’opportunité de m’exprimer un peu plus profondément sur ce genre de sujets. Pas seulement la consommation d’énergie, mais aussi le pourquoi la consomme-t-on, pourquoi produit-on telle ou telle chose avec elle, et quels sont les liens entre l’humain, l’environnement et l’énergie. J’ai essayé d’exprimer tout cela à travers le clip que j’ai réalisé pour ce projet.
   
M. Kubooka : Avant de faire ce projet, j’ai travaillé cinq ans sur un animé tiré du manga Berserk. Cinq ans pour trois long-métrages, c’était très long. Travailler sur un court-métrage me permettait de varier mes activités et c’était également une opportunité à saisir. La deuxième raison pour laquelle j’ai accepté de participer à ce projet, comme monsieur Tanaka, j’étais très intéressé par le sujet. Je me posais moi-même ces questions sur l’énergie depuis un bout de temps. Travailler là-dessus était l’occasion rêvée.
     
   
De gauche à droite : Hiroshi Inagawa, Tatsuyuki Tanaka, Una, Toshiyuki Kubooka et Takao Minai.
     
     
Les studios 4°C sont réputés pour réaliser des animés un peu particuliers. Pourquoi Toyota s'est-elle tournée vers ce studio ?
M. Minai : Effectivement, les studios 4°C ne produisent pas des animés standards, que l’on voit comme cela à la télévision. Il y a un degré de réalisation artistique assez élevé, et cela qui nous a intéressé en premier lieu. En second lieu, 4°C est localisé à Kichihoji, un petit quartier de Tôkyô. Malgré cette origine très localisée, le studio a la volonté de diffuser des animés à grande échelle, dans le monde entier, ce qui est également notre but pour le projet PES.
     
      
M. Tanaka, quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre clip ?
M. Tanaka : Plus que quelque chose à transmettre, j’avais d’abord pour but que les gens prennent plaisir à voir ce clip. Comme vous avez pu le constater dans le clip, j’ai utilisé le symbole d’une étoile brillante, parce que je pense qu’en chacun de nous, en chaque chose qui existe dans ce monde, au centre de la Terre, il y a quelque chose qui brille, que ce soit dans notre cœur ou dans l’énergie que nous allons chercher très profondément sous Terre. J’ai voulu transmettre cette idée à travers l’étoile que l’on voit tout au long du clip.
     
Mme Tanaka : M. Tanaka réalise en ce moment un des plus longs clips sur le même sujet, par ailleurs.
    
    
Mademoiselle Una, qu’avez-vous ressenti lorsqu’on vous contacté pour ce projet ?
Una : J’ai été moi-même étonnée qu’on me contacte pour un projet d’une telle envergure, car je n’avais pas encore eu la chance d’enregistrer dans un studio. J’ai été agréablement surprise.
   
   
Le projet est toujours en cours de réalisation. Avez-vous déjà fixé le nombre de vidéos que comportera le projet au total ? Les équipes vont-elles changer d’un clip à l’autre ?
Mme Tanaka : On a voulu faire travailler ensemble des réalisateurs qui avaient un degré artistique assez élevé et une force d’expression dans l’animation très travaillée, et dont on respectait beaucoup le travail, ainsi que des artistes musiciens dont on apprécie aussi le travail, pour donner trois clips musicaux, avec un quatrième, final, en cours de réalisation. Suivront également trois films d’animation (non-musicaux) autour du même thème. Nous communiquerons sur leur sortie, donc n’hésitez pas à rester attentif à notre travail. Nous sommes également fiers d’avoir pu travailler sur ce projet avec la compagnie ANA, et le projet Is Japan Cool? .
    
     
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ces prochaines vidéos ?
Mme Tanaka : vous avez pu constater aujourd’hui que ces trois clips étaient animés  dans un style très différent. Le quatrième le sera aussi. Les trois films seront encore réalisés d’une manière différente, vous pourrez le voir sur le site de la compagnie ANA et sur celui de Toyota. N’hésitez pas à rester attentifs.
    
   
Y aura-t-il d’autres réalisateurs ?
Mme Tanaka : Nous vous présentons pour le moment les travaux de M. Kubooka et M. Tanaka, mais vous en saurez plus prochainement.
    
   
Les films d’animations se présenteront sous quel format ?
Mme Tanaka : Ce seront des court-métrages.
     
    
    
    
À Japan Expo Belgium, le projet a déjà été présenté et la société ANA ne semblait pas avoir déjà pris part au projet. Comment s’est-elle intéressée à PES ? Va-t-elle également s’investir plus activement dans la protection de l’environnement ?
M. Sano : nous avons décidé de travailler avec le studio 4°C et Toyota au mois de mars. C’est le deuxième évènement auquel nous participons ensemble. En même temps que l’ouverture de cette Japan Expo, le 4 juillet, nous avons mis en ligne sur notre site des vidéos de notre projet commun avec le studio 4°C et Toyota. Le titre est Is Japan Cool?. Nous accordons également beaucoup d’importance aux problèmes environnementaux. Par exemple, nous avons été les premiers à commander les Boeing 787 qui sont actuellement les avions qui prennent le plus en compte les paramètres environnementaux dans leur fonctionnement et qui rejettent moins de gaz nocifs. Nous en avons commandé beaucoup.
    
    
Comment avez-vous trouvé l’accueil du public français lors de votre conférence publique ? Qu'avez-vous ressenti ?
Una : Quand on m’a parlé du projet au Japon, les clips animés n’étaient pas encore réalisés. On m’a juste dit que ce serait triste et mélancolique, et qu’une fleur apparaitrait dans cet animé. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je suis entré en studio, j’ai chanté, j’ai vu aujourd’hui le résultat et j’ai compris la relation entre la Terre et cette fleur. La façon dont la Terre dépérit de plus en plus est pessimiste, mais les quelques dernières secondes où la vidéo se rembobine m’ont laissé croire qu’il y avait encore de l’espoir pour cette fleur et pour la Terre.
    
Mme Tanaka :  Et ce matin, quand M. Kubooka est intervenu après la diffusion, il a évoqué les problèmes environnementaux du Japon tel qu’il est aujourd‘hui et des questions auxquelles il doit faire face. Etant présente, j’ai pu voir que le public français réagissait vraiment, et avait été très intéressé par son intervention. Au Japon comme en France, nous pensons aux mêmes problèmes et nous réfléchissons à la même chose. C’est très encourageant pour la suite.
   
   
Mademoiselle Una, pensez-vous que ce projet pourra influencer les messages de vos prochains clips ?
Una : Je suis née à Okinawa, une île au sud du Japon où la nature est encore très présente. J’ai été élevée au milieu de cette nature et j’ai envie de continuer à réfléchir sur ces questions de l’environnement et de la nature dans mes prochains travaux.
   
   
On connait le lien entre le Japon et l’environnement. Est-ce que les incidents survenus en 2011 ont influencé les clips de ce projet et leur ton pessimiste ?
M. Kubooka : Je vais répondre car le travail que j’ai effectué est peut-être le plus proche de cette question. Effectivement, au Japon, nous avons été touchés par cette catastrophe. Je me disais jusque-là, que toute avancée de la technologie dans la civilisation, notamment au niveau de l’énergie, avait des côtés positifs et des côtés négatifs que l’humain essayait de contrôler d’une façon ou d’une autre. Je croyais qu’il y arrivait plutôt bien. Malheureusement, on a constaté que ce n’était pas toujours le cas. Ce dont j’ai voulu parler dans mon clip, c’est le contrôle de cette nature. Je n’ai pas de solution, mais j’ai voulu y réfléchir.
    
    
    
    
Messieurs Minai et Sano, vous avez souhaité utiliser de la J-pop pour un projet d’envergure internationale. C’est rare, voire jamais vu pour des entreprises de cette taille, alors que les Coréens le font très souvent. Je voulais savoir pourquoi c’était si difficile et qu’est-ce qui vous a poussé à utiliser ce genre de musique.
M. Minai : je n’ai pas particulièrement réfléchi à une question de J-Pop ou pas dans le projet. Je ne me suis pas tellement demandé si la musique japonaise allait réussir à passer les frontières du Japon. J’ai vu qu’avec Una, cela passe très bien et que le message passerait très bien ainsi.
M. Sano : Sur notre site, à travers le projet Is Japan Cool?, nous présentons le Japon dans ce qu’il a de plus ancien et dans ce qu’il a de plus nouveau. Tout simplement parce que l’on pense qu’en montrant la culture ancestrale du Japon ainsi que sa culture moderne, les visiteurs du site pourront comparer les deux et cela donnera encore plus de valeur à ce qui se fait aujourd’hui. C’est ce qui est intéressant et c’est la raison pour laquelle nous avons travaillé dessus.
   
    
Pensez-vous que d’autres artistes japonais, voire même européens ou américains pourraient rejoindre le projet augmenter la portée du message ?
M. Minai : Nous y pensons, mais nous faisons qu’y penser pour le moment. 
   
Mme Tanaka : Si vous pensez que des artistes valent le coup et pourraient augmenter la portée du message, n’hésitez pas à nous en parler ! (rires) Nous aimerions être en contact avec le monde entier, alors pourquoi pas !
  
M. Minai : Nous travaillons avec le studio 4°C et des réalisateurs. Vous parliez de J-pop tout à l’heure. C’est vrai que pour le moment, c’est un projet purement japonais que nous ne nous sommes pas trop posé de questions quant à ces choix. Une musique comme la J-pop, qui n’est pas encore très connue à l’étranger, pourrait intéresser les gens et attirer la curiosité sur ce que l’on fait. Dans cette continuité, nous en sommes à une quatrième conférence à l’internationale après Los Angeles, Singapour et la Belgique pour essayer de rencontrer d’autres personnes que nous pourront pas rencontrer en restant au Japon.
     
    
Le choix d’un anime comme vecteur de communication a-t-il été fait pour plaire à la jeunesse occidentale, dont on sait qu’elle est assez amatrice de cet aspect de la culture japonaise ?
M. Minai : Nous nous sommes effectivement dit que l’animation est un média intéressant car il est facile de gérer les voix, le doublage, la musique de fond peut être adaptée au pays dans lequel le film est diffusé… C’est aussi un moyen simple de diffuser des messages compliqués de prime abord, qui peuvent être localisés selon la région dans laquelle ils sont diffusés.
    
   
Les trois petits personnages, emblèmes de la série, ont-ils une signification particulière ?
M. Minai : C’est moi qui ai eu l’idée de trois personnages porteurs des trois idées, attisant la curiosité des personnes qui regardent les films. Ils s’appellent Nasubi, qui est un anagramme de Subanabi, navigateur GPS japonais.
Mme Tanaka : ce serait aussi les synapses entre les trois projets.
    
   
  
   
Remerciements à l'équipe du projet Peace Eco Smile - Toyota x Studio 4C meets ANA.
Crédit photo : François Durand / Gettyimages for Toyota.
   
    

commentaires

Cobra

De Cobra [2995 Pts], le 13 Novembre 2013 à 22h24

tres sympa cette entretien

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