Dvd Critique - Hokuto no Ken Film 2 BR
Raoh poursuit sa conquête d’un monde dévasté. Kenshiro poursuit lui aussi son périple sans pour autant avoir pu défaire son frère ainé. Pourtant, une autre menace se dresse face à Raoh, celle d’une résistance dirigée par le dernier général du Nantô dont l’identité reste mystérieuse. Attirés par cette personne, Ken et Raoh s’apprêtent à découvrir une incroyable vérité qui va les mener à leur affrontement final…
Le film commence quelques mois après le premier. Souther
étant défait, il paraissait logique de s’intéresser plus précisément au
personnage de Raoh, conquérant et grand ennemi de Kenshiro. Une grande
place est accordée à cet adversaire dans ce film, si bien que Kenshiro
est finalement peu mis en avant, bien qu’il conserve son statut de
héros. L’ingrédient phare du métrage est bien entendu la lutte entre les
deux frères du Hokuto, mais l’intrigue ne se limite pas à ce combat et
proposé un scénario intéressant et des rebondissements inattendus.
L’intrigue se focalise sur le dernier général du Nanto, point d’orgue de
cette histoire qui réunira Ken et Raoh. A ce sujet, l’intérêt est
parfaitement entretenu durant le film et même une fois le voile sur le
mystère de ce dirigeant levé, le métrage nous propose de nouvelles
surprises qui vont amener les deux frères et ennemis à se surpasser afin
de livrer la bataille ultime.
Celle-ci, plutôt courte, est néanmoins
la séquence la plus puissante de ce deuxième volet. Nous assistons à
une montée en puissance des deux personnages qui peut paraître un peu
kitsch dans les concepts exposés, mais qui reste en cohérence avec la
dimension de cet affrontement fratricide : celui de deux frères ennemis
aimant une même femme, dont la volonté est sans faille et ne cesse de
franchir cap sur cap. Nous retiendrons particulièrement le final de ce
second film, poignant bien que convenu, faisant de Raoh l’un des
antagoniste les plus marquants et charismatiques du manga nekketsu. Au
final, un tel métrage ne peut donner qu’une envie : lire ou relire le
manga éponyme !
Les qualités de ce film restent similaires au
premier, en plus prononcées. Bien que violent par la bataille dantesque
entre les frères du Hokuto et le nombre de massacre qui ont lieu, nous
gardons en mémoire la dimension tragique et émouvante. Le tragique
survient par la disparition de personnages attachants, laissant parfois
derrière eux des êtres qui les aimaient ou les respectaient. Bien il
laisse place à l’émouvant, où finalement la haine entre deux frères est
teintée d’amour, et l’un quitte ce monde empli de dignité, avec les
respects de son autre part.
Ce deuxième volet de la nouvelle
trilogie cinématographique Hokuto no Ken a vu le jour en 2007 dans les
cinémas japonais, la production est encore assez récente. Bien qu’il se
déroule chronologiquement après le premier film, les deux histoires ne
sont pas directement liées puisque retracent deux arcs scénaristiques
différents du manga d’origine, eux-mêmes séparés par quelques
évènements. Pourtant, ne pas avoir lu le manga de Tetsuo Hara et
Buronson n’est pas vraiment un problème, surtout si on a suivi et
apprécié le premier métrage qui présentait correctement le personnage de
Raoh. Cette fois, le film revient sur les origines du combat de Ken, le
seul bémol pour ceux qui ne sont pas initiés au format papier se trouve
peut-être dans la non connaissance de l’arc autour de Shin qui a lieu
dans les deux premiers volumes, un passage dont il est fait référence à
plusieurs reprises dans ce film.
Scénaristiquement palpitant, «
L’héritier du Hokuto » n’en demeure pas moins époustouflant
techniquement. Les studios North Star Pictures ont accompli un travail
de maître sur le chara-design, l’esthétisme, le choix des couleurs ainsi
que l’animation. Sans faille, les qualités techniques du film rendent
justice au duel final des deux frères du Hokuto, et le format blu-ray
rend service à ce film à travers une haute définition qui rend le
métrage encore plus prenant.
L’édition de Kazé est très simple,
on regrette qu’aucun bonus ne soit présent. En contrepartie, nous avons
droit à un doublage français d’excellente facture tant Frédéric
Souterelle et Pascal Casanova,doublant respectivement Kenshiro et Raoh,
parviennent à faire vivre leurs personnages plus qu’on ne l’aurait
espéré. Voilà qui fait honneur à cette saga dont le premier doublage
français fut aussi nanar que désastreux, de quoi rattraper les erreurs
du passé.
Au final, ce second film conclut dignement le combat de
Ken contre Raoh, et pourrait même apporter un point final à l’histoire.
Pourtant, nous avons affaire à une trilogie, et cette saga
cinématographique a encore un bout de chemin à faire avant de se
conclure. Néanmoins, ce film reste marquant, et c’est sans contester
qu’on se lancera de noubeau volontiers dans un visionnage, afin de se
délecter une nouvelle fois dans le dantesque affrontement des frères du
Hokuto.