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Jeux Video Test import - Persona 4 - The Golden

Lundi, 01 Octobre 2012 à 09h30

En attendant sa sortie européenne prévue pour le courant de l'année 2013, nous vous proposons déjà de revenir sur Persona 4 - The Golden, sorti au Japon en juin dernier sur PS Vita, grâce au test de Takato !




Jamais la saga Persona n'aura été si populaire. Après un quatrième épisode sur Playstation 2, en 2008, dont l'ambiance tranchais radicalement avec le reste de la saga, la réputation de la série a explosé. Ainsi, pour satisfaire les fans les plus aguerris du soft d'Atlus, ces derniers ont décidé de porter le jeu sur la nouvelle Playstation Vita, aussi dans l'optique de rester dans cette tradition dictant que chaque volet de Persona doit sortir sur une console de salon avant de finir sur appareil portable. Persona 4 devient ainsi Persona 4 : The Golden, en référence à l'ambiance chaleureuse du jeu. Attendu par de nombreux fans dès son annonce, ceux-ci étaient en droit de s'attendre à des nouveautés, promises par Atlus... Et le développeur nippon n'a pas menti ! Car plus qu'un simple portage du soft avec quelques retouches graphiques, le jeu d'origine s'est vu enrichit de nombreuses manières, et c'est bien une nouvelle expérience vidéo-ludique qui se présente au joueur...

Côté scénario, rien ne change. Vous, joueur et héros muet, débarquez dans la ville rurale d'Inaba, le temps d'un an, chez votre oncle. En vous habituant à votre nouvel environnement, de curieux évènements viennent rapidement frapper votre quotidien comme une série de meurtres aussi étranges que macabres, la découverte de la Midnight Channel dans laquelle le visage de votre âme-sœur est sensé apparaître, ou votre nouvelle faculté à traverser les écrans de télévision... Ainsi, accompagné de deux camarades de lycée, vous plongez dans un monde bien étrange peuplé de créatures hostiles, un monde où vous éveillez une entité issue de votre inconscient nommée «Persona». Et si la Midnight Channel était reliée à ce monde, et que les personnes y apparaissant n'étaient autre que les prochaines victimes d'un tueur inconnu qu'il vous faudra traquer ? L'enquête commence, tout comme la lutte pour sauver les futures victimes... mais aussi une nouvelle année scolaire et les contraintes que cela implique !
C'est donc sur fond d'enquête et de vie étudiante que se jouera Persona 4. Mais ceux qui n'ont jamais touché au jeu auraient tort de croire, malgré l'ambiance très colorée et conviviale de la bête, que le soft d'Atlus laisse la belle part à la simplicité. Passez la moitié de l'histoire et l'ambiance deviendra bien plus noire, presque apocalyptique, le scénario devenant plus sombre et surprenant tout en incluant des explications et thématiques philosophiques , liées à l'inconscient collectif, qu'il n'est pas toujours aisé à comprendre dans une langue étrangère pour un francophone. Rien que le scénario vous poussera très certainement, passé les premiers donjons, à occuper de nombreuses heures devant la console afin de découvrir le fin mot de l'histoire.

Le gameplay du jeu reste le même que celui de Persona 3 et Persona 4. Si la trame principale concerne les disparus de la Midnight Channel qu'il vous faut sauver dans le monde parallèle, la majeur partie de votre temps est consacrée à vos journées de cours, vos petits boulots, ou encore les liens que vous nouez avec votre entourage. Le jeu se découpe ainsi en deux phases : la phase RPG et la phase vie sociale.
Pour la première, il s'agit d'arpenter les donjons qui renferment les éventuelles victimes de la télévision, en grimpant d'étage en étage, affrontant des Shadow... Très classique de prime abord ! Pourtant, Atlus a peaufiné son jeu et derrière cette mécanique de combat au tour par tour se trouve une gameplay très aboutit. Ainsi, certains ennemis peuvent bloquer voir refléter vos attaques, et exploiter leurs points faibles vous permet de lancer une nouvelle offensive. A vous d'analyser comme il se doit l'adversaire pour remporter la victoire, sachant que le moindre faux pas peut vous être fatal, et que le Game Over équivaut à un retour à la dernière sauvegarde, très frustrant lorsqu'on a pas sauvé la partie depuis quelques heures, faute de points prévus à cet effet... Vos amis auront le plaisir de voir leurs Personae monter régulièrement en puissance, selon l'expérience remportée, mais il en est autrement pour le joueur qui doit surtout se reposer sur les fusions de Personae, un don que le héros est seul à posséder. C'est d'ailleurs lors de ces fusions que la liaison entre la phase RPG et la phase de vie sociale a lieu : Chaque lien noué dans le vrai monde correspond à une arcane du tarot, aussi associée aux Personae. Être au septième niveau relationnel avec une connaissance de l'arcane du Chariot, c'est obtenir sept niveaux supplémentaires lors d'une fusion qui donnerait naissance à une entité liée au Chariot... Exploiter vos liens sociaux, sans être obligatoire, vous sera ainsi d'une grande aide !
Pour les phase de vie quotidienne, les liens sociaux viennent d'être évoqués. Si chacun des membres de votre équipe fait l'objet d'un lien relationnel, à vous le plaisir de faire de nouvelles rencontres en parlant à certains camarades, lors de vos petits boulots, aux clubs sportifs... C'est de cette manière que vos relations se confient à vous, vidant leur sac concernant leurs tracas de tous les jours, et permet au soft de fouiller d'avantage leur psychologie ! En parallèle, il convient d'augmenter certaines statistiques, comme le courage ou les connaissances, tant certains liens sociaux ne sont débloquables qu'avec certains stats montés au maximum.

Jusque là, rien de nouveau pour l'habitué du jeu... Quelles sont les nouveautés fournies par The Golden ?
Un nouveau personnage fait son apparition, Marie. Si au premier abord il ne s'agit que d'un énième Social Link, le monter au maximum permet l'accès à un nouvel arc scénaristique, situé après la fin «normal» du jeu, un scénario qui se marie parfaitement à l'intrigue générale de Persona 4 et proposant un boss qui peut facilement être à l'origine de crises de nerfs... A ce propos, Marie n'est pas la seule à rejoindre les nouvelles figures des liens sociaux puisque Tohru Adachi, un personnage particulier du jeu bien remarqué des fans, se joint à elle !
Outre des améliorations graphiques, quelques retouches du Gameplay ont eu lieu. Par exemple, un nouveau Shuffle-time fait son apparition, bien plus simple et permettant de gagner des bonus non négligeable, comme booster facilement les statistiques de votre Persona. Ce simple point octroie aux phases RPG une expérience inédite tant les possibilités sont accrues... mais la facilité augmentée.

Quant aux phases de vie sociale, vous avez à présent le loisir de visiter de toutes nouvelles zones, grâce aux scooter intégrés à l'histoire à cet effet mais de manière discrète. Un excellent moyen pour renouveler vos activités et accéder à des event inédits avec vos proches, histoire de transcender la routine qui finissait par s'installer sur l'épisode Playstation 2. De même, vous pouvez à présent arpenter les rue nocturne d'Inaba, les soirs où vous n'aurez rien de mieux à faire, et espérer croiser un camarade pour gagner quelques points de communication avec lui, et atteindre plus rapidement le prochain niveau de Social Link. A ce titre, près d'un mois et demi supplémentaire de jeu ayant été ajouté, conclure tous les liens sociaux entamés se révèle plus aisé, là où le challenge était de taille sur la version précédente du soft.

Scénaristiquement, aucun ajout majeur. Comme dit précédemment, le scénario Marie apporte un nouveau donjon lié à l'intrigue principale de forte bonne manière, mais ne donne pas pour autant de révélations supplémentaires, juste un affrontement épique. Mais en ce qui concerne vos relations, Atlus a peaufiné son système ! Si vos amours n'influent pas directement sur l'intrigue, quelques clins d'œil ont lieu, et l'épisode de la Saint Valentin réservera aux plus romantiques des joueurs de biens jolis instants. D'autres nouvelles scènes, nombreuses, ont été rajoutées à cette monture. Les nouvelles cinématiques animées sont plus longues qu'à l'accoutumée, plus coquines aussi, et les nouveaux event couvrent des festivités très appréciables et contribuent à accroitre cette convivialité propre à Persona 4, déjà bien présente sur la version Playstation 2.
On constate aussi la possibilité de faire une avance rapide, à la méthode des vieilles VHS, lors des event, un très bon point pour le joueur qui recommence le jeu et connaît tous les scènes par cœur !




Graphismes :
Le grand écran de la Playstation Vita lié aux améliorations graphiques de Persona 4 permettent un rendu superbe ! Atlus a énormément travaillé les effets de lumière, présents sur l'environnement et les Personae, pour rendre le tout superbe. La modélisation des personnages a aussi été retouchée, elle en avait bien besoin.

Sons :
Si on retrouve les thèmes musicaux de la version Playstation 2, de nouveaux ont été rajoutés. Le nouvel opening, «Shadow World», met ainsi en avant d'avantage l'ambiance légère du jeu tandis que «Time to make history», la nouvelle musique de combat, permet de varier un peu « Reach out to the truth». Certaines nouvelles pistes mettent d'avantage en avant la mélancolie de la fin du jeu, pour un rendu vraiment très joli qui nous donnerait volontiers la larme à l'œil tant la fin de l'histoire approche...

Maniabilité :
Si le Gameplay a subi quelques rajouts lors des phases RPG, on regrette que le soft ait gagné en facilité. On peut aisément augmenter les stats d'une Persona, gagner de l'expérience est plus rapide et raccourci les phases de farming dans les donjons, et diminue par conséquent les risques de Game Over... Néanmoins, la variation entre séquences de rôle playing et phases de vie sociale restent un vrai délice !
On remarque aussi la maniabilité du protagoniste bien plus précise et moins balourde, une libération lors des ascensions de donjons, lorsqu'il s'agit de prendre l'avantage sur les Shadow ennemies en les attaquant en premier.

Durée de vie :
Pour terminer Persona 4 sur Playstation 2, il fallait bien 70 heures. En ajoutant ainsi un scénario complémentaire et un mois et demi de jeu en plus, il est facile de se faire une idée sur la longueur surprenante de The Golden. Tant de temps sur cet excellent soft, le bonheur est assuré ! Notons tout de même que la hausse de la facilité du soft diminue la durée des phases RPG, on passe d'avantage de temps à profiter des longs event et à nous occuper de nos liens sociaux.

En résumé :
Persona 4 est un jeu exceptionnel, tant dans l'ambiance que le gameplay et le scénario. Ce portage, incluant des ajouts on ne peut plus sympathiques tenant d'avantage de l'ordre du gadget pour le fan, a de quoi séduire. En résulte un Persona 4 : The Golden aux atouts évidents qui fait honneur au jeu d'origine. Que ce soit dans l'ambiance, dans le gameplay, dans la profondeur ou dans le scénario, les qualités Persona 4 reste remarquable.
Vous avez aimé Persona 4 ? The Golden vous comblera de joie. Vous ne connaissez pas encore ? Il est temps de vous y mettre, car ce jeu ne ressemble à aucun autre et saura vous apporter une expérience vidéo-ludique unique ! Le seul défaut qui subsiste est désormais facilité, tant le soft d'origine est réputé pour sa grande difficulté qui a de quoi se tirer les cheveux. Autrement, aucun jeu de la seconde partie de la franchise n'aura été si complet ! A contrario, la rupture avec les débuts, notamment le sombre Persona 2, n'aura jamais été si évidente, mais c'est un mal pour un bien, un très grand bien.


L'avis du chroniqueur
Takato

Lundi, 01 Octobre 2012
19 20

commentaires

Takato

De Takato [1941 Pts], le 01 Octobre 2012 à 10h29

L'import US permettra quand même aux plus impatients de savourer le jeu cinq ou six mois avant sa sortie française, sans compter qu'il ne sera sûrement pas traduit...

ney

De ney [1545 Pts], le 01 Octobre 2012 à 10h16

Le jeue a été annoncé pour l'Europe au passage donc pas besoin de l'importer dans l'immédiat pour ceux que ça pourrait intéresser.

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